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Politique - Formation du gouvernement

Hariri de nouveau chez Aoun : entretien "positif", selon Baabda

Une réunion intervenue peu avant l'annonce par le Trésor américain de sanctions contre Gebran Bassil.

Hariri de nouveau chez Aoun : entretien

Le président libanais Michel Aoun recevant le 24 octobre 2020 le Premier ministre désigné Saad Hariri. Photo Dalati et Nohra

Après plusieurs jours de surplace sur le plan de la formation du gouvernement, suite aux tiraillements politiques autour de la répartition des portefeuilles ministériels, le Premier ministre désigné Saad Hariri s'est rendu une nouvelle fois, vendredi, au palais présidentiel de Baabda, où il s'est entretenu de ce dossier avec le chef de l'Etat, Michel Aoun. Un énième tête-à-tête, qualifié encore une fois de "positif" par la présidence qui a ajouté que les discussions se poursuivront dans les jours qui viennent.
"Le président Aoun a reçu cet après-midi le Premier ministre désigné Saad Hariri et a étudié avec lui la question de la formation du nouveau gouvernement, dans un climat positif. Les discussions se poursuivront dans les jours qui viennent", s'est contenté d'indiquer la présidence sur Twitter.

Les derniers entretiens Hariri-Aoun, qui avaient également été qualifiés de positifs par la présidence qui prenait dans le même temps soin de souligner le caractère "prudent" de ces pourparlers, n'avaient mené à aucune percée significative de nature à accélérer la formation du cabinet. La réunion d'aujourd'hui est intervenue peu avant l'annonce, par le Trésor américain, de sanctions contre le genre du chef de l'Etat, Gebran Bassil, qui dirige la plus grande formation parlementaire chrétienne ainsi que le Courant patriotique libre (parti fondé par Michel Aoun). Ces sanctions entrent dans le cadre du Magnitsky Act, qui vise tout responsable portant atteinte aux droits humains, en gelant ses actifs aux Etats-Unis et en lui interdisant l'entrée sur le territoire américain. L'administration américaine sanctionne Gebran Bassil pour corruption, notamment dans le secteur de l'énergie, et pour son alliance avec le Hezbollah. Ces sanctions risquent de "faire voler en éclat" la formation du gouvernement, avait indiqué plus tôt dans la journée une source anonyme au très sérieux Wall Street journal.

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Depuis sa désignation, le 22 octobre, le chef du courant du Futur cherche à former un gouvernement d'experts, capable de mener les réformes réclamées par la communauté internationale, notamment la France, dans le cadre de l'initiative lancée par Paris le 1er septembre dernier à Beyrouth et qui vise à sortir le pays de la crise aiguë qu'il traverse. Toutefois, le processus gouvernemental se heurte aux revendications des partis concernant la distribution des portefeuilles ministériels. En début de semaine, le Premier ministre désigné et le président de la République avaient convenu de limiter le nombre de portefeuilles à 18, un chiffre qui posait problème car il imposait une réduction de l’éventail de répartition des sièges aux différents partis et communautés, notamment en ne permettant pas d'inclure la part revendiqué par le député druze Talal Arslane, allié du CPL, fondé par le président Aoun.

La situation gouvernementale avait semblé se débloquer lundi, avec une reprise des concertations entre Saad Hariri et le président Aoun, mais n'avait finalement pas tarder à s'embourber dans l'éternel marchandage partisan autour des portefeuilles ministériels. Cela a poussé à la mise en place d'une médiation menée par le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, et le président de la Chambre, Nabih Berry.

La classe politique libanaise semble aussi attendre les résultats de la présidentielle américaine qui oppose le président Donald Trump au candidat démocrate Joe Biden, qui semble de plus en plus assuré d'être élu à l'issue du scrutin du 4 novembre.

Après plusieurs jours de surplace sur le plan de la formation du gouvernement, suite aux tiraillements politiques autour de la répartition des portefeuilles ministériels, le Premier ministre désigné Saad Hariri s'est rendu une nouvelle fois, vendredi, au palais présidentiel de Baabda, où il s'est entretenu de ce dossier avec le chef de l'Etat, Michel Aoun. Un énième tête-à-tête,...
commentaires (5)

n,ayez pas confiance !

LA LIBRE EXPRESSION

22 h 30, le 06 novembre 2020

Tous les commentaires

Commentaires (5)

  • n,ayez pas confiance !

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 30, le 06 novembre 2020

  • C'est bien de passer un peu le temps, papoter en prenant le cafe. En attendant godot, ou plutot un signe de la part de l'Iran apres un entretien avec le nouveau locataire de la maison blanche.

    hrychsted

    20 h 56, le 06 novembre 2020

  • Positif pour qui ? Pour les vautours qui se disputent la dépouille du pays, sans doute mais pas pour le Liban.

    Yves Prevost

    18 h 21, le 06 novembre 2020

  • Il n’y a rien de positif aux yeux des libanais qui observent vos manigances de plus en plus effrontées et défiant toute pudeur ou honneur. Nous attendons les noms des ministres pour vous dire que ça ne passera pas. Coûte que coûte. Mieux vaut un vide réel qu’un vide sidéral avec la présence des vendus au pouvoir pour nous engouffrer dedans.

    Sissi zayyat

    17 h 52, le 06 novembre 2020

  • Positif veut dire que le marchandage fonctionne très bien

    Zeidan

    17 h 17, le 06 novembre 2020

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