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Monde - Présidentielle US

Biden au seuil de la Maison Blanche

La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, juge "évident" que Joe Biden va "gagner la Maison Blanche".

Biden au seuil de la Maison Blanche

Le candidat démocrate à la présidentielle américaine, Joe Biden, le 5 novembre 2020. Photo REUTERS/Kevin Lamarque

Joe Biden était vendredi sur le point de remporter la course à la Maison Blanche face à Donald Trump, qui a adopté un ton moins véhément que la veille, où il avait évoqué une élection "volée".

Signe de la confiance régnant dans le camp démocrate, l'ancien vice-président de Barack Obama a prévu de s'exprimer dans la soirée depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware, où une grande scène en plein air a été installée mardi, jour de l'élection. Si aucun grand média américain n'a encore désigné le vainqueur, la présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a jugé "évident" que Joe Biden allait "gagner la Maison Blanche".

Dans un communiqué au ton plutôt mesuré, tranchant singulièrement avec son allocution colérique de jeudi soir, Donald Trump s'en est tenu à quelques grands principes en appelant au respect de la transparence.

Le dépouillement a avancé au compte-gouttes, mais l'ancien vice-président démocrate, mené en Pennsylvanie depuis mardi, y devance désormais le président républicain de plus de 13.000 voix.

L'éditorial de Issa GORAIEB

Démolitions en tous genres


Aucun média n'a pour l'instant attribué définitivement la victoire à l'un des deux candidats dans cet Etat du nord-est industriel du pays qui vaut 20 grands électeurs, remporté par Donald Trump en 2016. La marge de Joe Biden a augmenté au fur et à mesure que les bulletins envoyés par courrier - souvent à 80% en sa faveur - ont été comptés.

Si le démocrate l'emporte en Pennsylvanie, il deviendra le 46e président américain, quelle que soit l'issue du dépouillement dans les autres Etats.

Recomptage en Géorgie 
Au petit matin, le dépouillement en Géorgie, qu'aucun démocrate n'a remportée depuis 1992, avait déjà basculé en faveur de Joe Biden, avec un peu plus de 1.500 voix d'avance. Mais la marge est tellement "serrée" qu'il y aura un recomptage des votes dans cet Etat du Sud, a annoncé un haut responsable local.

Le compteur pour arriver au nombre magique de 270 grands électeurs - la majorité du collège électoral - ouvrant les portes de la Maison Blanche restait donc encore bloqué: 253 ou 264 voix pour Joe Biden, selon que les médias lui aient ou non attribué l'Arizona, et 214 pour Donald Trump. A l'inverse de la Pennsylvanie et de la Géorgie, Donald Trump bénéficie directement, dans l'Arizona, de la prolongation du dépouillement. Il était en train de rattraper Joe Biden, risquant de faire perdre au démocrate les 11 grands électeurs que l'agence AP et Fox News lui avaient attribués dès la nuit électorale, sur la base de résultats partiels et de modèles statistiques, une méthode habituellement sûre.

Trump plus isolé 
Face aux résultats égrenés, globalement plus favorables à son rival, Donald Trump a lui crié jeudi une nouvelle fois à la fraude, sans apporter de nouveaux éléments. "Si vous comptez les votes légaux, je gagne facilement. Si vous comptez les votes illégaux, ils peuvent essayer de nous voler l'élection", a-t-il lancé depuis la Maison Blanche, dans une tirade truffée d'approximations et de contre-vérités sur le décompte en cours.

Son équipe de campagne a prévenu vendredi que l'élection n'était "pas finie", dénonçant "les projections erronées proclamant la victoire de Joe Biden".

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"Nous n'avons entendu parler d'aucune preuve", a réagi sur ABC Chris Christie, ex-gouverneur du New Jersey et allié du président, mettant en garde contre le risque d'attiser les tensions. Donald Trump "a tort de dire que l'élection a été truquée, corrompue et volée", a tonné le sénateur républicain Mitt Romney, critique habituel du président.

Recours judiciaires 
Le président a en revanche reçu le soutien de deux autres sénateurs républicains, Lindsey Graham et Ted Cruz. "Je peux vous dire que le président est en colère et je suis en colère, et les électeurs devraient être en colère", a déclaré ce dernier sur Fox News.

Comme depuis mardi, Joe Biden a une nouvelle fois appelé jeudi au calme et à la patience. "Personne ne nous prendra notre démocratie. Ni aujourd'hui, ni jamais", a-t-il tweeté. Quelques heures plus tôt, le candidat démocrate s'était dit certain, dans une intervention à la tonalité présidentielle, de sa victoire imminente. "Je demande à tout le monde de rester calme. Le processus fonctionne, le décompte s'achève et nous saurons très bientôt", avait-il déclaré à Wilmington. "Nous n'avons aucun doute sur le fait que lorsque le dépouillement sera terminé (...) nous serons déclarés vainqueurs".

Donald Trump avait déclaré dans la première nuit post-élection qu'il avait gagné le scrutin et qu'il ferait intervenir la Cour suprême, restant évasif sur les motifs. En réalité, ses avocats ont lancé de multiples actions judiciaires au niveau des Etats, avec par exemple la menace de demander un recomptage dans le Wisconsin. Les démocrates estiment les plaintes sans fondement, mais ces recours pourraient retarder de plusieurs jours ou semaines l'homologation des résultats.




Le point des premiers résultats (compilés à partir des médias et instituts de sondage) :

Donald Trump (214 grands électeurs) : Maine (1 sur 4), Caroline du Sud (9), Arkansas (6), Virginie Occidentale (5), Kentucky (8), Indiana (11), Oklahoma (7), Alabama (9), Tennessee (11), Mississippi (6), Louisiane (8), Wyoming (3), Dakota du Nord (3) et Sud (3), Kansas (6), Utah (6), Nebraska (4), Missouri (10), Idaho (4), Ohio (18), Iowa (6), Floride (29), Montana (3) Texas (38)


Joe Biden (264 grands électeurs) : Maine (3 sur 4), Arizona (11), Virginie (13), Vermont (3), Maryland (10), New Jersey (14), Massachusetts (11), Delaware (3), Connecticut (7), Washington D.C. (3), Rhode Island (4), Illinois (20), New York (29), Colorado (9), Nouveau-Mexique (5), New Hampshire (4), Californie (55), Oregon (7), Washington (12), Hawaï (4), Minnesota (10), Nebraska (1), Wisconsin (10), Michigan (16).

Il faut 270 grands électeurs pour remporter l'élection présidentielle américaine.

Joe Biden était vendredi sur le point de remporter la course à la Maison Blanche face à Donald Trump, qui a adopté un ton moins véhément que la veille, où il avait évoqué une élection "volée".
Signe de la confiance régnant dans le camp démocrate, l'ancien vice-président de Barack Obama a prévu de s'exprimer dans la soirée depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware, où une...

commentaires (5)

L'OrientLeJour n'informe pas ses lecteurs que toutes les chaînes de télévision américaines sauf une (CNN) avaient interrompu la diffusion de l'allocution du President Trump hier soir, tellement celle-ci avait choqué les médias car 100% mensongère et dangereuse pour la démocratie et la paix civile. Même Fox News, chaine conservatrice pro-Trump, a interrompu elle aussi, la diffusion de Trump. Et Twitter a supprimé à juste titre, les tweets mensongers et 100% faux de Trump. L'attitude de ce président est unique dans toute l'histoire des Etats-Unis et les voix commencent à s'exprimer contre lui même au sein de son propre parti, le parti républicain et de ses alliés les plus fidèles.

Tony BASSILA

12 h 35, le 06 novembre 2020

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Commentaires (5)

  • L'OrientLeJour n'informe pas ses lecteurs que toutes les chaînes de télévision américaines sauf une (CNN) avaient interrompu la diffusion de l'allocution du President Trump hier soir, tellement celle-ci avait choqué les médias car 100% mensongère et dangereuse pour la démocratie et la paix civile. Même Fox News, chaine conservatrice pro-Trump, a interrompu elle aussi, la diffusion de Trump. Et Twitter a supprimé à juste titre, les tweets mensongers et 100% faux de Trump. L'attitude de ce président est unique dans toute l'histoire des Etats-Unis et les voix commencent à s'exprimer contre lui même au sein de son propre parti, le parti républicain et de ses alliés les plus fidèles.

    Tony BASSILA

    12 h 35, le 06 novembre 2020

  • Au moins un pays libre loin des chefs de tribus de diverses confessions qui font du pays une vraie dictature , mais dommage que les deux candidats soient septuagénaires

    Antoine Sabbagha

    17 h 55, le 04 novembre 2020

  • Le changement est toujours accueillant. Surtout quand on doit être président des États-Unis. On aurait préféré un jeune et non un septuagénaire à ce poste. Trump ne semble pas mériter un second mandat, tellement sa personnalité n'incarne pas le sérieux d'un chef d'Etat.

    Esber

    17 h 11, le 04 novembre 2020

  • Un drôle de pays une drôle de démocratie .......

    Eleni Caridopoulou

    17 h 02, le 04 novembre 2020

  • "But now, I’ ve come to the conclusion that the “ dynamite behind the door ” was in plain sight. It was Trump himself. The oversized personality. The failure to organize. The lack of discipline. The lack of trust in others he had picked, in experts. The undermining or the attempted undermining of so many American institutions. The failure to be a calming, healing voice. The unwillingness to acknowledge error. The failure to do his homework. To extend the olive branch. To listen carefully to others. To craft a plan." C'est la conclusion à laquelle est arrivé Bob Woodward à la fin de son nouveau livre sur Trump, "Rage". Et d'ajouter que Trump n'est pas l'homme qu'il faut comme président des EU...Et bien que je sois convaincu que la personne du président élu ne changera rien à la politique américaine au MO, je trouve que Biden convient beaucoup mieux à ce poste...

    Georges MELKI

    10 h 06, le 04 novembre 2020

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