L'administration du président américain Donald Trump s'apprêterait à sanctionner vendredi le chef du Courant patriotique libre, le député Gebran Bassil, que Washington accuserait de soutenir le Hezbollah, classé groupe terroriste par les Etats-Unis depuis une vingtaine d'années, rapporte le Wall Street Journal.
Selon le WSJ, qui cite "des personnes informées de cette décision", ces sanctions "contre l'un des politiques chrétiens les plus puissants du Liban viseraient à réduire l'emprise du Hezbollah sur le pouvoir". Cela aura pour effet de "renverser la donne concernant les tentatives de former un nouveau cabinet dans un Liban en crise", poursuit le quotidien. "Des sanctions contre M. Bassil feraient voler en éclat la formation du gouvernement", affirme même une personne informée du dossier, selon le site. Trois mois après la démission du Premier ministre libanais Hassane Diab, la formation du cabinet bute toujours sur les requêtes des différents partis.
Si ces sanctions sont en effet adoptées, elle interviendraient à onze semaines de la fin du mandat du président Trump, qui risque de ne pas être réélu face au candidat démocrate Joe Biden, selon les derniers résultats.
"Même si un changement de dernière minute est possible, la décision a été approuvée en principe par le Département du Trésor et le secrétaire d'Etat Mike Pompeo est censé annoncer les sanctions à Washington, vendredi avant midi (heure de Washington)", précise le WSJ en citant une source anonyme.
"Tout le monde doit être sanctionné au Liban"
Le département d'Etat a refusé de commenter cette question auprès du WSJ, de même que Gebran Bassil. Mais le WSJ rappelle qu'il avait interrogé le chef du CPL en début d'année, sur d'éventuelles sanctions contre sa personne pour ses liens avec le Hezbollah. "Tout le monde doit être sanctionné au Liban alors, car tout le monde traite avec le Hezbollah dans le pays, sur tous les plans", avait réagi le leader de la formation fondée par le président libanais, Michel Aoun, également son beau-père.
Une dizaine de pays, avec à leur tête les États-Unis, considèrent le Hezbollah comme un groupe terroriste. Le 22 octobre, le Trésor américain avait sanctionné deux hauts responsables du parti pro-iranien, Nabil Kaouk et Hassan Baghdadi. En septembre, les États-Unis avaient annoncé des sanctions visant en particulier deux sociétés basées au Liban et un individu pour leurs liens avec le parti chiite. Quelques jours auparavant, ils avaient imposé pour la première fois des sanctions contre des responsables appartenant à des formations politiques alliées au Hezbollah. Ces sanctions avaient frappé les anciens ministres libanais des Travaux publics Youssef Fenianos, et des Finances Ali Hassan Khalil, pour "corruption" et soutien au Hezbollah. L'administration Trump envisage depuis des mois des sanctions contre Gebran Bassil mais aucune action concrète n'a encore été prise sur ce plan, faute de consensus parmi les responsables américains.
Dans ce contexte, le site d'information tayyar.org, affilié au CPL de M. Bassil, a annoncé que ce dernier s'est entretenu vendredi avec la nouvelle ambassadrice de France au Liban, Anne Grillo. Ils ont évoqué "la situation au Liban et les moyens d'appliquer la feuille de route française", en référence à l'initiative de sortie de crise lancée depuis Beyrouth, le 1er septembre, par le président français, Emmanuel Macron. Cette initiative prévoit entre autres un gouvernement dit de "mission", ainsi qu'une série de réformes comme préalable à toute aide financière internationale.
Depuis la révolte populaire du 17 octobre 2019, qui fustige toute la classe politique accusée de corruption et d'incompétence, Gebran Bassil est l'une des figures les plus conspuées dans la rue. Cette hostilité envers sa personne s'est accrue, de même que contre toute la classe dirigeante, après la double explosion du 4 août au port de Beyrouth, qui a tué 204 personnes, blessé 6.500 autres, et ravagé des quartiers entiers de la capitale. La déflagration est due, selon la version officielle, à un incendie qui a déclenché l'explosion de près de 3.000 tonnes de nitrate d'ammonium stockés sans mesures de sécurité dans le port depuis 2014.
Tout ça est bien clair, en résumé le Monsieur est simplement un VOLEUR pris la main dans le sac ! pas la peine de l’enliser plus que ça il est déjà dans la mouise jusqu’au cou. A quand son procès et, entre-temps sa mise à l’écart de la république pour l’empêcher de nuire encore ? Le pays du cèdre retrouve son honneur en perdant son gendre officiel.
02 h 10, le 07 novembre 2020