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Société - Pandémie

Le vaccin contre la grippe sera administré aux personnes vulnérables

La vaccination ne protège pas du Covid-19, mais elle est importante pour optimiser le travail hospitalier concernant les maladies pulmonaires.

Le vaccin contre la grippe sera administré aux personnes vulnérables

Cette année, la vaccination antigrippale sera limitée aux personnes vulnérables, selon une circulaire du ministère de la Santé. Photo d’illustration Bigstock

En prévision de la saison grippale et dans le cadre des mesures de lutte contre le Covid-19, le ministère de la Santé a publié mardi une circulaire précisant les normes d’administration du vaccin contre la grippe saisonnière, « d’autant que la demande sur ce vaccin s’est nettement élevée cette année », constate pour L’Orient-Le Jour Riad Fadlallah, conseiller du ministre sortant de la Santé aux affaires du médicament.

Conformément à ce document, le vaccin antigrippal ne sera pas accessible à l’ensemble de la population, mais sera limité aux catégories les plus à risques à développer les complications de la maladie. Aussi, sera-t-il administré aux enfants âgés entre 6 mois et 5 ans, aux personnes âgées de plus de 60 ans, à celles souffrant de maladies chroniques, comme les maladies pulmonaires y compris l’asthme, ou cardiovasculaires, d’une insuffisance rénale ou hépatique et de diabète. Seront également vaccinées les personnes ayant une déficience immunitaire, celles souffrant d’un cancer, les femmes enceintes et le personnel soignant. « Ces personnes doivent se faire vacciner contre la grippe, indépendamment du Covid-19 », insiste M. Fadlallah.

Selon le document également, ce vaccin sera exclusivement administré par le pharmacien, à condition que le patient fasse partie des personnes identifiées comme étant vulnérables. « Elles doivent être munies à cet effet d’une ordonnance médicale », insiste M. Fadlallah. Le pharmacien se doit aussi de documenter chaque vaccination (nom de la personne, son numéro de téléphone, son état de santé…). De leur côté, les hôpitaux sont conviés à faire vacciner tout leur personnel soignant. Ils sont interdits de vendre le vaccin.

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« Ce vaccin figure au nombre des vaccins facultatifs adoptés au Liban, sachant qu’il est recommandé aux seules personnes vulnérables, explique M. Fadlallah. Cette année, avec la demande inégalée de ce vaccin, il a été décidé de réglementer son administration pour garantir que ceux qui en le plus besoin le reçoivent. Depuis hier, 85 000 doses sont déjà disponibles sur le marché. Elles bénéficieront en premier temps à près de 70 % du personnel soignant dans les hôpitaux civils et militaires des secteurs privé et public. Le restant du stock sera distribué par les importateurs aux pharmacies et bénéficiera aux personnes vulnérables. Dans un deuxième temps, il sera administré aux dentistes et personnel laborantin, sachant que dans près de dix jours, 125 000 autres doses seront mises sur le marché libanais. »

Habituellement, le Liban importait chaque année environ 200 000 doses de vaccin antigrippal, selon le ministère de la Santé. Vu la demande accrue des citoyens désirant se prémunir contre la grippe, « nous avons conclu des accords avec des laboratoires pour 300 000 doses supplémentaires qui seront disponibles fin décembre », assure M. Fadlallah. « Ces vaccins sont de source sûre et répondent aux normes internationales », insiste-t-il, notant que « l’inspection pharmaceutique sera chargée de contrôler la bonne application de cette circulaire ».

Désengorger les hôpitaux

Le vaccin antigrippal ne protège pas du Covid-19, puisqu’il s’agit de deux virus différents. Toutefois, dans le contexte épidémique actuel, la vaccination est cruciale, du moins pour les personnes vulnérables, « afin de limiter le plus possible le nombre d’attaques de grippe, ce qui permet d’éviter la surcharge des hôpitaux en termes de maladies respiratoires et d’occupation des unités de soins intensifs, et optimiser par conséquent le travail hospitalier pour ce qui est des maladies pulmonaires », souligne Jacques Mokhbat, spécialiste des maladies infectieuses. Bien que ce vaccin antigrippal confère une protection limitée de l’ordre de 60 %, il reste utile pour limiter la circulation des virus de la grippe. Comme les symptômes de la grippe et du Covid-19 se ressemblent, « la vaccination contre la grippe permet un meilleur dépistage du Covid-19 », poursuit le Dr Mokhbat.

Quid du reste de la population, ne doit-elle pas elle aussi recevoir le vaccin dans ce contexte épidémique ? « Idéalement, il faut que toute la population soit vaccinée, principalement l’entourage des personnes vulnérables, parce que cela permet de créer une barrière immunitaire autour d’elles, répond-il. Néanmoins, en raison de la pénurie observée au niveau du vaccin, on est obligé de faire des choix en accordant la priorité aux personnes les plus à risques. » Peut-on toujours se faire vacciner en janvier ou est-il trop tard pour développer la réaction immunologique nécessaire ? « Cette réaction est développée à partir du dixième jour qui suit la vaccination, avance le Dr Mokhbat. Il est possible donc de se faire vacciner tout au long de la saison grippale qui commence au Liban vers la fin du mois d’octobre et se poursuivra jusqu’en avril. »

En prévision de la saison grippale et dans le cadre des mesures de lutte contre le Covid-19, le ministère de la Santé a publié mardi une circulaire précisant les normes d’administration du vaccin contre la grippe saisonnière, « d’autant que la demande sur ce vaccin s’est nettement élevée cette année », constate pour L’Orient-Le Jour Riad Fadlallah, conseiller du...

commentaires (1)

S'il va gerer l'épidemie de grippe comme il a géré Covid , on est vraiment mal parti.

Nouna Chidiac

16 h 29, le 08 octobre 2020

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Commentaires (1)

  • S'il va gerer l'épidemie de grippe comme il a géré Covid , on est vraiment mal parti.

    Nouna Chidiac

    16 h 29, le 08 octobre 2020

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