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Société - Liban

Récusation d'Adib et taux de change : des Libanais descendent dans la rue

Protestations à Beyrouth, Tripoli et Saïda. 

Récusation d'Adib et taux de change : des Libanais descendent dans la rue

Le rond-point Elia à Saïda coupé par des pneus enflammés. Photo M.A.

Après la récusation, samedi, du Premier ministre désigné Moustapha Adib, qui n'a pu surmonter les obstacles sur la voie de la formation d'un nouveau gouvernement, des Libanais sont descendus dans la rue dans l'après-midi, protestant notamment contre la hausse du taux de change de la livre face au dollar. 

A Beyrouth, des dizaines de protestataires se sont rendus à la place des Martyrs dans le centre-ville. Selon des informations rapportées par l'Ani, ils ont salué M. Adib, affirmant qu'il a "prouvé qu'il ne tient pas au pouvoir et que son souci était de répondre aux besoins du peuple". Ils ont aussi réclamé que le "système confessionnel au Liban change" et que des "solutions adéquates à la crise économique soient trouvées". L'armée et les forces de sécurité sont déployées sur les lieux.

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Une trentaine de manifestants se sont aussi rassemblés devant la Maison des Kataëb à Saïfi et ont coupé la route à son niveau à l'aide de bennes à ordures. Selon l'Ani, ils ont demandé que la vérité sur la double explosion du 4 août au port de Beyrouth soit révélée et que les personnes impliquées soient jugées. Ils ont aussi réclamé que les mouvements de contestation qui ont débuté le 17 octobre 2019 reprennent. "Je manifeste depuis 2015, les gens qui restent à la maison ne se soucient pas de leur liberté ; nous devrions tous être dans la rue, dit Rawad 27 ans à notre journaliste sur place, Matthieu Karam. "Après le gouvernement de Diab et la démission de Adib où allons nous?", se demande-t-il, assurant n’être affilié à aucun parti politique.

Sit-in devant la Maison des Kataëb à Saïfi. Photo M.K.


A Tripoli, des manifestants ont coupé les accès à la place al-Nour pour protester contre le boycott des efforts entrepris par M. Adib pour former le gouvernement. Ils ont lancé des slogans contre la corruption et la hausse du taux de change de la livre face au dollar. Après l'annonce de M. Adib, la livre libanaise a sans surprise perdu du terrain face au dollar. Selon le site Lira rate, le dollar se vendait dans la matinée autour de 8100 livres libanaises sur le marché noir alors que vendredi il tournait encore autour de 7 700 livres. En milieu d'après-midi, Lira rate avait revu ses chiffres, indiquant que le dollar se vendait désormais autour de 8500 livres sur le marché noir. Samedi soir, Lira rate avançait un taux de 8150 livres pour un dollar.

L'éditorial de Issa Goraieb

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A Saïda, des protestataires ont coupé le rond-point Elia à l'aide de pneus enflammés. Ils protestent également contre la hausse du taux de change après la démission de M. Adib. L'armée est intervenue pour rouvrir la voie. 

A Tyr, des manifestants se sont rassemblés sur la place Aram pour protester contre la situation politique et économique. Ils ont dénoncé "une pièce de théâtre ayant pour but d'appauvrir le peuple et de détruire le Liban entièrement". 

La décision de M. Adib constitue un revers dans la mise en oeuvre du plan porté par la France pour redresser le Liban. Le président Michel Aoun a accepté sa récusation, et a annoncé qu'il prendra "les mesures nécessaires prévues par la Constitution". Dnas l'entourage du président Macron, on estimait que la démission de Moustapha Adib constitue une "trahison collective des partis libanais" mais que la France restera aux côtés du Liban pour l'aider à sortir de la crise qu'il traverse. Le président français doit tenir une conférence de presse dimanche.




Après la récusation, samedi, du Premier ministre désigné Moustapha Adib, qui n'a pu surmonter les obstacles sur la voie de la formation d'un nouveau gouvernement, des Libanais sont descendus dans la rue dans l'après-midi, protestant notamment contre la hausse du taux de change de la livre face au dollar. A Beyrouth, des dizaines de protestataires se sont rendus à la place des Martyrs...

commentaires (6)

SI on avait encore des doutes , voila que les chiites hezbollahiberristes les ont une fois pour toutes fait voler en eclat . ILS SERONT LES SEULS A FAIRE LA LOI TANT QU'ILS AURONT DES ALLIES FIDELES, AUSSI FIDELES QUE LE CPL,FRANGIE&LE TALAL, ET AUSSI DES ROUBLARDS TELS QUE JOUMBLAT, DES GENS PRETS A LA COMPROMISSION COMME GEAGEA ET HARIRI ET BIEN SUR AOUN.

Gaby SIOUFI

08 h 46, le 27 septembre 2020

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Commentaires (6)

  • SI on avait encore des doutes , voila que les chiites hezbollahiberristes les ont une fois pour toutes fait voler en eclat . ILS SERONT LES SEULS A FAIRE LA LOI TANT QU'ILS AURONT DES ALLIES FIDELES, AUSSI FIDELES QUE LE CPL,FRANGIE&LE TALAL, ET AUSSI DES ROUBLARDS TELS QUE JOUMBLAT, DES GENS PRETS A LA COMPROMISSION COMME GEAGEA ET HARIRI ET BIEN SUR AOUN.

    Gaby SIOUFI

    08 h 46, le 27 septembre 2020

  • Politique de l'usure. Quand le désespoir sera à son comble alors le peuple cédera de lassitude et le manège et les trafics pourront reprendre. La Justice ne fera rien bien sûr. Avec en bonus un "tandem" chiite politico religieux plus fort que jamais. Ce tandem n'a rien à carrer du peuple et du Liban en fait. Poches pleines et manipulations. Distributions de miettes en vue des élections. Achat de la la "paix" sociale.

    Sybille S. Hneine

    20 h 38, le 26 septembre 2020

  • Il ne faut pas descendre dans la rue . On a vu que ça ne sert à rien. Ça ne fait ni chaud ni froid à la bande mafieux qui gouvernent le pays. Il faut marcher sur leurs domiciles et les décapiter TOUS. Toutes les révolutions ont décapités les bourreaux qui les gouvernaient SAUF au Liban où les gens continuent à pleurnicher et à lécher le cul de leur bourreaux ! MARRRRRRRE de tout ça . Il n' y a plus de mot . A quant le salut ? A quand des libanais courageux qui prennent leur destin en main ? Oui il y aura des morts mai c'est le prix pour se débarrasser de la racaille qui est à la tête du pays.

    Ziad CHOUEIRI

    19 h 48, le 26 septembre 2020

  • DEGAGEZ-LES TOUS DE LA TETE DE L,ECHELLE ET JUSQU,A SA BASE. TOUS DES VAURIENS SANS EXCEPTION. LE POISSON POURRIT DE LA TETE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 17, le 26 septembre 2020

  • On va continuer à dire que ces gens qui descendent dans la rue sont manipulés et payés. Un discours digne d'un dictateur aveuglé et saoul par un pouvoir le rendant ivre Non messieurs Ces gens pont faim et ils sont légitimement en colère.

    Citoyen

    18 h 13, le 26 septembre 2020

  • IL NE SUFFIT PAS DE DESCENDRE DANS LA RUE. IL FAUT UNE REVOLUTION MASSIVE POUR DEGAGER UNE FOIS POUR TOUTE TOUTES LES CLIQUES ALIBABIENNES ET LES MERCENAIRES QUI ONT DETRUIT CE PAYS ET APPAUVRI SON FIER PEUPLE. DEGAGEZ-LES DE MALGRE. NOUS N,AVONS PAS PEUR DES MENACES DE GUERRE CIVILE REPETEES DANS TOUS LES DISCOURS DES MERCENAIRES TRAITRES A LEUR PAYS. NI DU LOUP NI DE GOUPIL ET NI DE LEUR PARAVENT.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 03, le 26 septembre 2020

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