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Politique - Gouvernement

Tout le monde attend la prochaine étape d’Adib

Les aounistes affirment, une fois de plus, qu’ils faciliteront la mise sur pied du cabinet.

Tout le monde attend la prochaine étape d’Adib

Moustapha Adib à l’issue de son entretien avec Michel Aoun, jeudi, à Baabda. Photo Dalati et Nohra

Deux jours après les consultations non contraignantes qu’il avait menées à Aïn el-Tiné, le Premier ministre désigné, Moustapha Adib, ne semble toujours pas avoir mis en place une première mouture de son gouvernement. D’ailleurs, il semble que M. Adib opte pour la discrétion, une façon pour lui de mener à bien sa mission loin des fuites médiatiques.

À la faveur de l’initiative française parrainée le président français Emmanuel Macron, et principalement axée sur la formation d’un cabinet d’experts indépendants dans un délai de deux semaines, Moustapha Adib aurait évité tout contact avec les formations politiques, croit savoir une source proche du dossier interrogée par L’Orient-Le Jour. D’autant que tous les protagonistes se sont dit prêts à faciliter la mise sur pied de la future équipe, dans le délai fixé lors de la rencontre élargie de M. Macron avec les chefs de file à la Résidence des Pins.

De même source, on apprend que lors de leur entretien tenu jeudi, MM. Aoun et Adib ont mené une discussion générale, toujours loin des détails habituels, tels que les noms des ministrables et la répartition des portefeuilles ministériels. Il faudrait donc attendre que le Premier ministre désigné affiche clairement ses intentions et sa volonté, pour pouvoir agir en conséquence, préconise la source.

Moutures de 20, 22 et 24 ministres

Il reste que depuis Baabda, le chef du gouvernement désigné s’était montré favorable à une formule restreinte de 14 ministres. Une option que le chef de l’État, Michel Aoun, a écarté, arguant du fait que chaque ministre devrait se faire désigner un seul et unique portefeuille. Les milieux de Baabda font savoir que les discussions actuellement en cours porteraient sur des formules de 20, 22 ou 24 ministres, soulignant que le président Aoun accepterait le principe de rotation des ministères, si tous les protagonistes faisaient de même.

L'édito de Issa GORAIEB

Les caprices du doute

Les milieux de la présidence faisaient ainsi allusion au président de Chambre, Nabih Berry, dont le groupe parlementaire s’est déjà dit attaché au ministère régalien des Finances. Par la bouche de son chef, Gebran Bassil, le CPL avait réagi à cette prise de position en soutenant qu’aucun ministère ne devrait être consacré à un parti politique ou une communauté religieuse. Mais pour le moment, le CPL insiste pour dire qu’une telle prise de position ne devrait pas entraver la mission de Moustapha Adib. Dans une déclaration à la chaîne OTV, Simon Abiramia, député CPL de Jbeil, a assuré que son parti facilitera la formation du gouvernement. « Ce qui nous importe, c’est la mise en place d’un cabinet productif et efficace », a-t-il déclaré, faisant savoir que le président français « n’est pas intervenu dans la nomination de Moustapha Adib à la présidence du Conseil ». Fouad Siniora, ancien Premier ministre, et Saad Hariri, leader du Futur, ont soutenu sa candidature, a indiqué M. Abiramia. Et d’exclure « la possibilité de voir le processus gouvernemental noyé dans les tiraillements politiques, dans la mesure où la France exerce une pression sur les protagonistes pour que leurs engagements soient respectés ». C’est donc sous l’impulsion de l’initiative politique d’Emmanuel Macron que le gouvernement Adib devrait voir le jour dans les délais fixés par le chef de l’Élysée, comme l’espère une source aouniste, soulignant que « personne ne voudrait être jugé responsable d’un (éventuel) échec du plan français, celui-ci étant une dernière chance pour le Liban ».

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Le Hezbollah joue la flexibilité face à Macron

Sur un tout autre plan, Fabio Massimo Castaldo, membre du mouvement (populiste) italien Cinq Étoiles et vice-président du Parlement européen, a critiqué hier l’initiative Macron. Dans une déclaration à l’Agence nationale d’information (ANI, officielle), il a estimé que « la ligne de conduite française, notamment pour ce qui est de conditionner l’aide au Liban, n’est pas logique », dans une allusion aux réformes qu’exigent tant Emmanuel Macron que la communauté internationale dans son ensemble pour venir en aide au pays du Cèdre.

Deux jours après les consultations non contraignantes qu’il avait menées à Aïn el-Tiné, le Premier ministre désigné, Moustapha Adib, ne semble toujours pas avoir mis en place une première mouture de son gouvernement. D’ailleurs, il semble que M. Adib opte pour la discrétion, une façon pour lui de mener à bien sa mission loin des fuites médiatiques. À la faveur de l’initiative...

commentaires (11)

Moi je trouve qu’il a plutôt une tronche sympathique pas comme son prédécesseur qui vous démoralisait rien qu’à le voir. Cependant j’ai une petite question : comment peut on être Premier Ministre d’un pays et détenir aussi la nationalité d’un autre pays aussi ami fut il à l’exemple de la France?

Lecteur excédé par la censure

11 h 14, le 06 septembre 2020

Tous les commentaires

Commentaires (11)

  • Moi je trouve qu’il a plutôt une tronche sympathique pas comme son prédécesseur qui vous démoralisait rien qu’à le voir. Cependant j’ai une petite question : comment peut on être Premier Ministre d’un pays et détenir aussi la nationalité d’un autre pays aussi ami fut il à l’exemple de la France?

    Lecteur excédé par la censure

    11 h 14, le 06 septembre 2020

  • Mr Adib ancien conseiller de Najib Mikati pendant des années. Proche des Hariri. Ca n'aide pas à espérer en une réelle indépendance. Enfin nous verrons bien...

    Sybille S. Hneine

    22 h 15, le 05 septembre 2020

  • Détestables populistes européens (5 étoiles, melenchon) prêts à hurler au loup dès qu’ils croient voir le méchant riche européen faire la leçon au gentil pauvre du Sud . Alors comme ça pas d’aide conditionnelle il faudrait que le contribuable européen continue à alimenter la bête corrompue ? Pas un euro tant que la tête des responsables n’aura pas été plantée au bout d’une pique!

    AntoineK

    20 h 56, le 05 septembre 2020

  • Donnons lui le bénéfice du doute. Après tout, c’est un des seuls qui soit descendu à la rencontre des sinistrés. Si il construit réellement son équipe de façon indépendante et la soumet au vote de confiance du parlement, les masques tomberont.

    Bachir Karim

    14 h 11, le 05 septembre 2020

  • Entre DIAB et ADIB c est la même combinaison Rien ne change arrêter de rêver, les ogres ne deviennent jamais des anges Seul la guerre de libération de l'occupation Iranienne nous sauvera

    Aboumatta

    12 h 33, le 05 septembre 2020

  • POUR MONTRER LE SÉRIEUX, ADIB DOIT NOMMER DES PERSONNALITÉS LIBRES COMME MILHEM KHALAF POUR LA JUSTICE COMME BASE ET ENCHAINER PAR ISSAM KHALIFÉ POUR L'ÉDUCATION ETC...SI NON, IL SERA DÉMASQUÉ VITE FAIT. IL DOIT PAS OUBLIÉ QUE TOUT LE MONDE CONNAIT TOUT LE MONDE ET QUI EST EST QUI AU LIBAN. ON A LES YEUX ET LES OREILLES OUVERT À FOND EN ALERTE. PAS UNE SEULE GAFFE.

    Gebran Eid

    12 h 10, le 05 septembre 2020

  • Le seul moyen de sortir de ce labyrinthe est de choisir les ministres neutres et compétents et de l’annoncer publiquement puis désigner publiquement les personnes qui oseraient s’opposer aux nominations en le pointant du doigt et le dénonçant publiquement. Ainsi on saura qui empêche ce pays de se relever. Il aura affaire aux libanais et point au PM qu’on accuse toujours de manque de compétence en le poussant à la démission pour gagner du temps.

    Sissi zayyat

    10 h 27, le 05 septembre 2020

  • YIALLA YIA ADIB... CHAGHEL EL ADIB !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 14, le 05 septembre 2020

  • Il faudrait lui expliquer à ce monsieur, que Mr Macron applique envers nos ânes la politique de la carotte et du bâton ...plutôt que de déclarer la ligne de conduite française, notamment pour ce qui est de conditionner l’aide au Liban, n’est pas logique ...

    C…

    08 h 54, le 05 septembre 2020

  • Un conseil à Adib. Il faut grincer les dents, et oublier votre sourire serein, sinon vous risquez de connaître le même sort que votre prédécesseur. Vaut mieux, si nécessaire , jeter tôt ce cadeau, que rentrer dans des complications interminables, qu'on a ressenti déjà. Mais, l'optimisme est toujours de rigueur.

    Esber

    07 h 49, le 05 septembre 2020

  • Vous savez le mouvement de 5 étoiles en Italie est nul, ils sont tous des ignorants , ils sont complexes , ils détestent la France il ne faut pas les écouter . Mr Adib doit être fort et bonne chance.

    Eleni Caridopoulou

    00 h 23, le 05 septembre 2020

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