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Politique - Portrait

Rafic Hariri, un destin libanais

Rafic Hariri, un destin libanais

Un jour, à Tokyo, au début des années 2000, à la suite d’une réunion de travail avec des responsables japonais, le Premier ministre du Liban, qui effectuait une visite officielle dans l’Empire du Soleil levant, décida de rentrer à pied à son hôtel en compagnie des membres de la délégation qui l’accompagnait. L’un d’eux était Fouad Siniora, à l’époque ministre des Finances.

Rafic Hariri marchait devant. Les autres suivaient. Soudain, le chef du gouvernement s’arrêta et, comme un gosse qui joue, se mit à mesurer la largeur du trottoir en plaçant un pied devant l’autre, suscitant l’étonnement de ses collaborateurs.

- « Fouad ! » lança-t-il – « Oui, dawlet el-ra’ïs ? » répondit Siniora, de plus en plus intrigué. – « Pourquoi n’aurions-nous pas chez nous des trottoirs aussi larges ? » demanda le premier. – « Euh… C’est que cela ne relève pas vraiment de nos prérogatives, dawlet el-ra’ïs, mais plutôt de celles de la municipalité de Beyrouth », osa le second. – « Qu’à cela ne tienne, répliqua Hariri en substance. Il faudrait les secouer un peu, ces endormis de la municipalité. »

Cet incident, que relate le journaliste Georges Bkassini dans son ouvrage La voie vers l’indépendance, cinq années aux côtés de Rafic Hariri, résume parfaitement le parcours et la philosophie de l’ancien Premier ministre, l’homme d’affaires talentueux et pressé dont l’énergie est si accaparée par la quête de bons résultats qu’il lui arrive souvent de ne pas être regardant sur les moyens et les procédures.

Hariri le bâtisseur passera par là. Il prendra d’assaut l’État libanais et cherchera à le plier à sa manière de faire. Les uns s’en féliciteront, voyant en lui le visionnaire efficace et pragmatique qui bouscule les appareils, les bureaucraties, les lourdeurs administratives ; les autres lui reprocheront, au contraire, de vouloir constamment court-circuiter les institutions pour notamment faire passer ses projets jugés somptuaires.

L’ancien Premier ministre a-t-il vu trop grand ? A-t-il au contraire été victime d’une campagne injuste dans ce domaine ? Quinze ans après l’assassinat de Rafic Hariri, alors que le procès de ses tueurs est parvenu à son terme et que le Liban traverse la pire crise de son histoire, ce débat-là, comme d’ailleurs ceux qui touchent à toutes les autres facettes du personnage, n’est pas près de se clore.


À Beyrouth avec Jacques Chirac en 2002. Photos archives « L’OLJ ».


L’homme de Taëf

Né à Saïda le 1er novembre 1944 dans une famille plutôt modeste, Rafic Hariri sera marqué dans sa jeunesse, à l’instar de nombreux sunnites libanais de sa génération, par la déferlante du nationalisme arabe. Il ira même jusqu’à s’affilier au mouvement panarabe que fonde dans les années soixante le leader radical palestinien Georges Habache. Mais très vite, tout en gardant une certaine nostalgie pour ces années-là, il quittera cette pente et, fort de ses bons résultats académiques, s’en ira tenter sa chance en Arabie saoudite. Le professeur de mathématiques des débuts y cède vite la place au promoteur dans la construction pétrolière, un domaine qui le mènera aux sommets pendant que son pays s’installe, lui, dans la guerre civile.

Une décennie s’écoule. À son terme, le Liban, meurtri, exsangue, attend celui qui le sortira de la guerre. Rafic Hariri, l’entrepreneur accompli ayant l’oreille du roi d’Arabie et d’autres grands de ce monde, sera cet homme-là. S’il n’est pas l’architecte politique des accords de Taëf, en 1989, il est l’ordonnateur de la conférence qui se déroule dans cette ville saoudienne, son directeur logistique en quelque sorte.

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Dans l’immédiat, il ne tire cependant aucun bénéfice de ce rôle. La Syrie, qui consolide son emprise sur le Liban après le 13 octobre 1990, date de la marche de ses forces sur le palais présidentiel de Baabda, se méfie de lui et le considère comme l’homme des Saoudiens et des Occidentaux. Trois chefs de gouvernement – Salim Hoss, Omar Karamé et Rachid Solh – se succéderont au Sérail avant que Rafic Hariri ne fasse son entrée par la grande porte dans la vie politique libanaise, à l’automne 1992. Dans l’intervalle, Damas aura assis politiquement et juridiquement sa tutelle sur le pays du Cèdre. Mais sur le plan économique, l’échec de la pax syriana est patent. La reconstruction ne démarre guère et la monnaie nationale plonge, le dollar s’échangeant à près de 3 000 LL au cours de l’été 1992.

Conscient qu’il lui faut transiger dans ce domaine s’il veut éviter un effondrement total du Liban, Hafez el-Assad finit par acquiescer aux appels répétés du président Élias Hraoui en faveur de la nomination de Hariri à la tête du gouvernement libanais. Il le fait avec d’autant plus de confiance que les législatives de septembre, auxquelles participe moins de 30 % de l’électorat, viennent de lui donner une confortable majorité de députés prosyriens à la Chambre, à la tête de laquelle s’installe (pour très longtemps) le principal allié de Damas au Liban, Nabih Berry.

Mais dans l’esprit d’Assad et de ses obligés au Liban, le contrat est clair : tout Premier ministre qu’il soit, Rafic Hariri n’est pas là pour faire de la politique. Sa tâche se résume à sortir le pays de son marasme économique et financier, et à le reconstruire. Point final. L’intéressé l’entend-il de cette oreille ? Sûrement pas. Commence alors entre Hariri et la Syrie un jeu de dupes et de coups fourrés qui va durer plus de douze ans, jusqu’au fatal 14 février 2005.

La paix soudain possible

Le régime syrien, qui sait fort bien à qui il a affaire, tentera souvent de contraindre Rafic Hariri à avancer à visage découvert, à trahir sa politique visant à émanciper le Liban sans avoir à combattre frontalement la Syrie. Pourtant, au cours des six premières années, sous le mandat Hraoui prorogé en 1995, les choses se passent bien, le Premier ministre du Liban parvenant dans une large mesure à associer Damas à ses rêves de prospérité économique et même d’ouverture diplomatique. Ce partenariat atteindra son apogée en novembre 1995, lorsque Hafez el-Assad, sous l’impulsion du tandem formé de Hariri et du nouveau président français Jacques Chirac, participera en personne à la conférence de création de l’Euromed, à Barcelone. Voir le vieux dictateur syrien, chantre d’une vision des plus étriquées du nationalisme arabe, entrer dans un regroupement géopolitique international à dominante occidentale, qui plus est aux côtés d’Israël, en dit long sur l’ascendant que pouvait avoir un homme comme Rafic Hariri sur ses interlocuteurs, au Liban comme à l’étranger.

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Mais cet ascendant n’explique pas tout. Pour comprendre cet étrange rapprochement entre l’austère dirigeant baassiste et le milliardaire sunnite libanais, que, sur un plan personnel, tout porte naturellement à abhorrer le régime syrien, il faut se retremper dans l’ambiance des années 1992-1996, lorsque la terre entière se mit soudain à croire que la paix au Proche-Orient n’était plus un mirage. Nombreux au Liban sont ceux qui reprocheront à Rafic Hariri d’avoir tout misé sur la fin du conflit arabo-israélien. De fait, l’ancien Premier ministre, qui ne manquait pas une occasion d’évoquer « le droit des enfants d’Israël à vivre en paix au même titre que les enfants arabes », fondait sa politique d’endettement massif du Liban, destinée à augmenter le volume de l’économie du pays, sur l’idée qu’une fois la paix acquise, l’Occident et les bailleurs de fonds paieront. Il n’était pas le seul à y croire. Quelques mois après l’assassinat du Premier ministre israélien Yitzhak Rabin par un extrémiste juif, le 5 novembre 1995, on pouvait toujours entendre Hafez el-Assad lui-même s’engager à faire respecter par son pays « les impératifs de la paix ».

L’homme de Solidere, cette société qui a réédifié le centre-ville de Beyrouth sur la base d’une politique de gentrification, a donc certes contribué au gonflement de la dette publique de l’État libanais en finançant la reconstruction du pays et de grands ouvrages d’infrastructure, mais aussi des institutions à finalité clientéliste échappant de plus en plus au contrôle des appareils étatiques. Mais il y a au moins un domaine – un énorme gâchis, serait-on tenté de dire – dont on peut difficilement lui imputer la responsabilité : l’électricité, un secteur qui a toujours été soustrait à son contrôle (et à celui de ses héritiers politiques) et qui pèse pour une moitié dans le montant total de la dette.

Le tournant

La mort de Rabin, les attentats-suicide de février 1996 en Israël, l’avènement de Benjamin Netanyahu (déjà !), au printemps de la même année, marqueront le début de la fin pour le rêve de paix. L’aura de Rafic Hariri, qui pourtant gère plutôt bien la riposte libanaise à l’offensive israélienne des « Raisins de la colère », en avril, finira par en pâtir. L’année 1998 marquera les premiers chocs frontaux avec la Syrie et certains de ses affidés au Liban. À la fin de l’année, Damas fait élire Émile Lahoud, commandant en chef de l’armée libanaise, à la présidence de la République. Ce dernier, qui ne porte guère Hariri dans son cœur, se livre, lors des consultations parlementaires destinées à désigner un nouveau Premier ministre, à une manœuvre qui conduira à la récusation et la sortie de son adversaire.

Il est vrai que quelques mois auparavant, lors des élections municipales qui se déroulèrent au printemps à Beyrouth, Hariri avait déjà franchi un premier pas dans la confrontation avec Damas. À la veille du scrutin, il appelle l’ancien ministre Fouad Boutros, personnalité très respectée dans tous les milieux politiques, et singulièrement au sein de l’opposition chrétienne, et lui demande de choisir sur une liste commune les noms des douze candidats chrétiens au conseil municipal, se réservant le droit de désigner lui-même les douze candidats musulmans. Comme on pouvait s’y attendre, des personnalités proches de l’opposition, y compris des Forces libanaises, parti interdit à l’époque et dont le chef, Samir Geagea, croupissait en prison, feront une entrée retentissante au conseil municipal de la capitale. Pour les adversaires prosyriens de Hariri, l’affaire était entendue : le chef du gouvernement s’applique à faire entrer par la fenêtre ceux qui avaient été sortis par la porte.

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Poussé dans l’opposition, il assistera sous le cabinet Hoss (1998-2000) à une chasse aux sorcières contre ses troupes, sous couvert de lutte contre la corruption. Le pouvoir s’y prend si mal qu’il permet à Hariri de réaliser un triomphe aux législatives de l’été 2000, sous le régime d’un découpage électoral signé Ghazi Kanaan, du nom du patron des SR syriens au Liban. Des années plus tard, des opposants au haririsme, notamment aounistes, continueront à défendre l’idée selon laquelle Ghazi Kanaan était de mèche avec Rafic Hariri et avait taillé des circonscriptions électorales à sa mesure. Tout porte à croire, au contraire, que Kanaan, obéissant aux ordres de Damas et nonobstant le fait qu’il fera partie quelques années plus tard du groupe de responsables syriens qui seront « retournés » par Hariri, à l’instar du vice-président Abdel Halim Khaddam, contre la nouvelle direction de Bachar el-Assad, avait notamment concocté un découpage horizontal inédit de Beyrouth ayant un double objectif : empêcher, comme avant, tout candidat proche de l’opposition chrétienne d’être élu, mais aussi diluer le leadership sunnite beyrouthin. Il s’agissait de « donner » à Hariri la circonscription de Beyrouth I, formée d’Achrafieh et de Mazraa, tandis que Beyrouth II (Rmeil, Bachoura et Mousseitbé) devait revenir à Tammam Salam, à l’époque engagé dans une opposition modérée au premier, et Beyrouth III (tout le nord de la ville) à Salim Hoss, Premier ministre en exercice et adversaire acharné de Hariri. La maladroite chasse aux sorcières fait son effet : ce sera un raz-de-marée pour ce dernier.

Rafic Hariri est de retour au pouvoir. Mais plus rien n’est désormais comme avant. Inexorablement, à l’ombre d’un régime entièrement inféodé à Damas, l’homme de Koraytem se verra jour après jour pris dans le tourbillon politique annonçant la conjonction historique sunnito-druzo-chrétienne qui va déboucher sur la révolution du Cèdre après l’attentat du 14 février 2005.

La montée des tensions avec la Syrie de Bachar est patente. Mais elle s’accompagne aussi d’escarmouches frontales de plus en plus sérieuses avec le Hezbollah, force politique montante depuis que le retrait israélien de la bande frontalière, en l’an 2000, l’a placé dans un quasi-chômage technique. Certes, il lui reste les fermes de Chebaa, ce territoire conquis par Israël en 1967 sur la Syrie qui l’administrait de facto et qui refuse jusqu’à aujourd’hui d’en reconnaître sa libanité dans les formes. C’est précisément une opération du parti chiite dans ce territoire en 2001 qui va mettre le feu aux poudres. Le lendemain de l’attaque, le quotidien al-Moustaqbal, organe du courant du Futur fondé et dirigé par Rafic Hariri, la critique vertement et écrit : « Aucun groupe n’a le droit de décider à la place des Libanais d’actions qui risquent de mettre à mal le consensus national (…) » On ne saurait s’inscrire davantage dans la logique et même la phraséologie de ce qui sera plus tard le 14 Mars.

L’anti-Ben Laden

Il y a quinze ans et demi, le parcours de Rafic Hariri s’arrêta brutalement, anéanti par une tonne d’un explosif puissant qui laissa sa marque de fer et de feu sur le voisinage du Saint-Georges. Qui donc, de l’homme d’État libanais œuvrant à l’émancipation de son pays ou bien du leader musulman libéral, était-il visé par le terrible attentat ? Sans doute les deux à la fois, tant ces deux facettes de l’action de l’ancien Premier ministre étaient liées et pouvaient aussi bien l’une que l’autre déranger ses adversaires.

Dès avant son arrivée au pouvoir en 1992, les propos que Rafic Hariri confiait à son entourage laissaient entrevoir déjà les grandes lignes de ce qu’allait être sa politique : construire l’indépendance du Liban par la prospérité économique, par la réconciliation des Libanais avec une arabité modernisée, libérée de ses tares autoritaires et militaristes, par la « libanisation » définitive des sunnites de ce pays, par la coopération avec une Syrie qu’il faut constamment chercher à apaiser, et par la mise en œuvre d’une diplomatie dynamique et positive, tranchant avec la timidité et le ronron traditionnels du Liban officiel. Contre vents et marées, Rafic Hariri réussira à mettre en œuvre une bonne partie de cet audacieux programme. Il le fera alors même que le Liban était loin d’être le maître de sa destinée et que la mort lente du processus de paix proche-oriental, vaincu par les extrémismes de toutes parts, scellait le sort de la région dans un sens très éloigné de ce qu’il souhaitait.

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Reste le musulman Rafic Hariri. Au lendemain des attaques du 11 septembre 2001, le Premier ministre libanais en place apparaît soudain aux yeux de l’Occident en général et des États-Unis en particulier comme étant porteur de l’unique réplique possible et souhaitable, dans le cadre arabo-musulman, au terrifiant message d’Oussama Ben Laden. À l’époque, les deux grands alliés arabes de Washington étaient le roi Fahd d’Arabie saoudite et le président égyptien Hosni Moubarak. Le premier était malade et son royaume très rétif à des réformes en profondeur. Le second conduisait un régime vieillissant, issu d’un militarisme suranné, allié à la corruption généralisée. Hariri, lui, dirigeait la seule formation politique libérale de tout le monde arabo-musulman entraînant derrière elle l’écrasante majorité de l’électorat sunnite. Les législatives de l’été 2000 l’avaient démontré. Dans aucun autre pays de l’immense espace allant du Maroc à l’Indonésie, on ne pouvait trouver (et on ne trouve toujours pas) un parti politique se présentant ouvertement comme libéral et alignant autant de partisans dans une communauté musulmane que le courant du Futur haririen. Ce constat, les adversaires de Hariri dans la région, en particulier les régimes qui se sentent menacés par toute montée du sunnisme modéré parce qu’elle peut les priver de leur label de « remparts face au terrorisme jihadiste », le firent eux aussi. Et ils en tirèrent les conclusions...

Quinze années après sa mort, le modèle politique de Rafic Hariri apparaît toujours comme étant une alternative raisonnable aux « monstres » de tout poil : tant les « fous de l’islam » que les tyrans qui affirment les combattre. Mais en cette furieuse année 2020, dans un pays en pleine descente aux enfers, où tout est déficit et destruction, beaucoup de Libanais se souviendront surtout de Hariri le bâtisseur. Contesté certes, critiqué pour avoir élargi les assises du clientélisme à la libanaise, il n’en restera pas moins, aux yeux de l’histoire, le symbole d’une prospérité à portée de main.

Un jour, à Tokyo, au début des années 2000, à la suite d’une réunion de travail avec des responsables japonais, le Premier ministre du Liban, qui effectuait une visite officielle dans l’Empire du Soleil levant, décida de rentrer à pied à son hôtel en compagnie des membres de la délégation qui l’accompagnait. L’un d’eux était Fouad Siniora, à l’époque ministre des...

commentaires (9)

On peut dire ce qu’on veut mais Rafic HarirI avait de grandes ambitions pour notre pays et a participé à l’accélération de sa reconstruction utilisant parfois des méthodes discutables pour se plier aux normes du pays. Certes. Il y a eu clientélisme et dessous de table, mais ils ont servi à boucler le caquet de certains pour mieux avancer., alors que ceux qui l’ont tué pour prendre sa place n’ont fait que voler et détruire sans vergogne puisqu’ils savaient qu’il n’y avait personne à qui rendre compte et les butins récoltés servaient à démolir tout ce qui a été construit. À faire un choix j’opterai pour un aéroport digne d’un pays orgueilleux, un centre ville flamboyant pour remplacer les ruines et les amas de destructions qui ont pu rester encore pendant des décennies en essayant de contenter tout le monde. J’irai jusqu’à dire que si les vols s’étaient élevés à 90% ça restera plus honorable que les 300% volés puisque le pays se retrouve avec des dettes colossales et des destructions qui dépassent les centaines de millions et qu’il y a encore des gens qui trouvent ça normal puisque tout le monde l’a fait avant. Ce qui est dénué de sens. Tous les présidents avant l’aire syrienne ont laissé des symboles de prospérité sauf ceux qui ont été désignés par les ennemis et qui ont collaboré avec eux. La liste est longue, ceux là n’ont fait que participer à sa démolition et à sa ruine.

Sissi zayyat

15 h 52, le 22 août 2020

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Commentaires (9)

  • On peut dire ce qu’on veut mais Rafic HarirI avait de grandes ambitions pour notre pays et a participé à l’accélération de sa reconstruction utilisant parfois des méthodes discutables pour se plier aux normes du pays. Certes. Il y a eu clientélisme et dessous de table, mais ils ont servi à boucler le caquet de certains pour mieux avancer., alors que ceux qui l’ont tué pour prendre sa place n’ont fait que voler et détruire sans vergogne puisqu’ils savaient qu’il n’y avait personne à qui rendre compte et les butins récoltés servaient à démolir tout ce qui a été construit. À faire un choix j’opterai pour un aéroport digne d’un pays orgueilleux, un centre ville flamboyant pour remplacer les ruines et les amas de destructions qui ont pu rester encore pendant des décennies en essayant de contenter tout le monde. J’irai jusqu’à dire que si les vols s’étaient élevés à 90% ça restera plus honorable que les 300% volés puisque le pays se retrouve avec des dettes colossales et des destructions qui dépassent les centaines de millions et qu’il y a encore des gens qui trouvent ça normal puisque tout le monde l’a fait avant. Ce qui est dénué de sens. Tous les présidents avant l’aire syrienne ont laissé des symboles de prospérité sauf ceux qui ont été désignés par les ennemis et qui ont collaboré avec eux. La liste est longue, ceux là n’ont fait que participer à sa démolition et à sa ruine.

    Sissi zayyat

    15 h 52, le 22 août 2020

  • Je vous invite à lire le livre de Henri Eddé : " Le Liban d'où je viens", architecte urbaniste, , Dans les années 70, il a été Ministre des travaux publics puis de l'éducation nationale. Très très intéressant!

    Brunet Odile

    08 h 57, le 21 août 2020

  • Rafic Hariri, paix à son âme, était au-dessus des autres politiciens qui se sont partagés le pouvoir depuis 30 ans, lui au moins n'a pas "rien fait". Il faut lui reconnaître le mérite d'avoir reconstruit le Liban et amélioré le quotidien de nombreux citoyens. Malheureusement un bon chef d'entreprise ne fait pas toujours un bon homme politique. Un homme politique ne doit pas tant créer des richesses que veiller à leur partage équitable entre les citoyens. C'est en cela que consiste la poursuite du Bien Commun, finalité de l'action politique. Or les richesses que Rafic Hariri a eu le mérite de créer en tant qu'entrepreneur, il les a utilisées pour se constituer une clientèle de votants et a complètement négligé la mise en place de lois sociales qui seules auraient pu relever le Liban politiquement. Par son clientélisme il a fait de son parti un membre de la bande PSP Amal Hezbollah rejointe aussi par le CPL en 2006. Par son abandon du social (que de toutes façons l'occupant assadien a confié au Hezbollah en monopole) Rafic Hariri a contribué à la décadence politique du Liban. Aujourd'hui le haririsme est rejeté par les contestataires du 17 octobre et la majorité de la rue sunnite. Le vice du haririsme, c'est que par son délaissement du politique au profit du tout économique, il ne pourra jamais présenter de plan concret pour confronter les imposteurs de l'Axe premiers ennemis du Liban.

    Citoyen libanais

    22 h 36, le 20 août 2020

  • C,EST UN HOMME DE SA TAILLE QUI FAIT BIGREMENT DEFAUT ACTUELLEMENT POUR SAUVER LE LIBAN.

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 27, le 20 août 2020

  • Le" bâtisseur" a construit le centre ville avec l'argent des ex propriétaires des lieux (dont mon père ) ,moyennant une poignée d'actions réduites avec le temps en peau de chagrin . Article panégyrique qui ne sert qu'à narguer ceux qui ont été lésés par les projets infructueux et mirobolants du martyr Hariri. Et dire que le centre de beyrouth est depuis lurette une ville fantôme .

    Hitti arlette

    15 h 59, le 20 août 2020

  • Très grande perte pour le Liban et pour le Levant. Personne n'a réussi à prendre la relève !

    Shou fi

    14 h 07, le 20 août 2020

  • On se souviendra encore longtemps de deux entrepreneurs libanais qui ont marqué par leurs projets ambitieux, le maronite Emile Boustany et le sunnite Rafic Hariri, deux destins tragiques, dont l’un a péri dans son avion, et l’autre dans sa Mercedes. Hariri, une parenthèse dans l’histoire du Liban vu l’héritage politique qu’il a laissé ? Avant et après lui, le pays est plongé dans une spirale sans nom. Rafic le bâtisseur, manque à son palmarès de buildings, des autoroutes, (plus chère qu’en Californie) des ponts et des chaussées, un seul ouvrage, un pont, non pas en béton, pour relier dans la paix sa communauté sunnite à l’autre chiite. Je ne peux pas nier qu’un de mes livres de chevet, un livre de photos financé par sa fondation, et c’était le mécène qu’on avait besoin. Mais de la baie Saint Georges à Zeitouneh bay et l’accélération d’achat de terrains, pour rivaliser avec d’autres chefs, on s’interroge s’il a dépassé la logique communautaire. Reste un point, une scène inoubliable, quand le Syrien Kannan est venu faire ses adieux à la classe politique libanaise (2002), et là ce détail s’il me chatouille encore, ne me fait pas rire. Ce général s’est vu offrir la clé de Beyrouth, comme un vassal qui remet la ville à son seigneur pour les services rendus, quand celui-ci avait une petite place pour jouer dans la cour des grands. Dans la zone sud de Beyrouth, à majorité chiite, on débarquera dans l’aéroport qui porte le nom de notre très cher disparu.

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    11 h 48, le 20 août 2020

  • Rafic Hariri a été assassiné une deuxième fois suite au verdict du tribunal international !!!

    Zeidan

    10 h 35, le 20 août 2020

  • ALLAH YIRHAMOU. IL ETAIT UN VRAI PATRIOTE LIBANAIS. C,EST POURQUOI ON L,A TUE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 03, le 20 août 2020

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