Deux décès et 124 nouveaux cas en 24h

Alors que le Liban se trouve désormais dans une phase intermédiaire entre les phases trois et quatre de l'épidémie de coronavirus, cette dernière se référant à la transmission communautaire, deux nouveaux décès et 124 nouveaux ont été détectés dans le pays au cours des dernières vingt-quatre heures, selon le rapport du ministère de la Santé publié mercredi. La barre symbolique des 3.000 cas a donc éte franchie. Sur ces nouveaux cas, 115 ont été signalés localement, et neuf autres parmi les voyageurs arrivés à Beyrouth.

Au total, 3 102 personnes ont contracté le virus depuis l’apparition de la pandémie au Liban en février : 1 595 se sont rétablies, 43 personnes sont décédées et 1 464 sont toujours positives. Actuellement, 88 personnes sont hospitalisées, dont 21 aux soins intensifs. Lundi, le Liban avait enregistré un premier décès au sein du corps médical, celui Louaï Ismaïl, 32 ans, urgentiste à l’Hôpital libano-italien de Tyr, reconnu comme un "martyr du Liban".

Mercredi dans la journée, la localité de Khrayeb, dans le caza de Tyr, au Liban-Sud, a annoncé qu'elle s'isolait en raison de l'augmentation du nombre de cas, demandant aux propriétaires des cafés et des salles de sport de fermer leurs portes et mettant en garde les habitants contre tout relâchement concernant les gestes barrières. En outre, le mohafez du Mont-Liban, le juge Mohammad Mekkawi a ordonné l'isolement du village de Qornayel, en attendant des tests de dépistage, après le signalement de plusieurs cas positifs au Covid-19.

A Akkar el-Atika, localité située dans le Akkar, au Liban-Nord, la municipalité a annoncé qu'elle interdisait les rassemblements jusqu'à nouvel ordre, ainsi qu'un renforcement des mesures pour faire respecter la distanciation sociale et le port du masque, après une augmentation du nombre de contaminations, dont deux soldats, dans la localité. De son côté, la caïmacam de Jbeil, Nathalie Merhi Khoury, a appelé les habitants du caza à appliquer les gestes barrières alors que de nouveaux cas de contamination sont apparus, notamment à Qartaba, où l'ancien député Farès Souhaid a réclamé la création d'un centre de gestion de crise.

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Évoquant mardi la recrudescence des nouvelles contamination ces quinze derniers jours, le Premier ministre Hassane Diab a dit craindre "que le non-respect par les Libanais des mesures de prévention ne provoque une forte augmentation des cas". De son côté, le ministre de la Santé, Hamad Hassan, avait annoncé mardi que les voyageurs arrivant à l'Aéroport international de Beyrouth (AIB) en provenance de pays où ils n'ont pas pu passer de test PCR de dépistage au coronavirus ou dont les résultats semblent douteux, seront obligés de s'isoler pendant 24 heures, à leur charge, dans un hôtel qui leur sera spécifié. 

Après avoir imposé à la mi-mars des mesures de confinement et annoncé la fermeture de son aéroport, le Liban a progressivement allégé ce dispositif. Restaurants, bars, salles de sport et piscines ont été autorisés à rouvrir, tout comme l'aéroport début juillet. Craignant un relâchement malgré des amendes prévues pour ceux qui ne portent pas de masques, le gouvernement appelle régulièrement les Libanais à la prudence. Avec l'été, les plages et les bars sont de nouveau bondés. Lundi, le ministre de la Santé avait annoncé que le pays se trouvait désormais dans une phase intermédiaire entre les phases trois et quatre de l'épidémie, cette dernière se référant à la transmission communautaire, ce qui impose la mise en application de mesures renforcées de prévention. Le ministère recommande la mise en isolement de toute personne contaminée dans des centres équipés à cet effet, si elle ne respecte pas les mesures de quarantaine à domicile. Le port du masque dans tous les établissements privés et publics, dans les magasins et lors de tous les événements comme les mariages et les activités sportives est également imposé. Tout contrevenant s'expose à une amende de 50.000 livres libanaises.