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Mikati aborde la question des migrants syriens avant les visites de von der Leyen et du président chypriote

Mikati aborde la question des migrants syriens avant les visites de von der Leyen et du président chypriote

Nagib Mikati présidant une réunion de son gouvernement sortant, le 29 avril 2024. Photo Grand Sérail

Le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, a présidé lundi une réunion au Grand Sérail à Beyrouth pour discuter du dossier des migrants syriens, au moment où les dirigeants libanais renouvellent leurs appels à leur rapatriement.

Un communiqué du Grand Sérail indique que la réunion s'est tenue en présence du ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, du directeur général par intérim de la Sûreté générale, le général Elias al-Baïssari, du coordinateur résident des Nations unies au Liban, Imran Reza, et du représentant du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Liban, Ivo Freijsen.

Le texte ne mentionne pas les sujets abordés lors de cette rencontre. Le bureau du Premier ministre n'était pas disponible pour répondre à nos questions.

Délégation FL

Nagib Mikati a par ailleurs abordé le dossier des migrants syriens lors d'une réunion avec une délégation du groupe parlementaire de la République forte (Forces libanaises) qui s'est tenue au Grand Sérail en présence de Bassam Maoulaoui et du général Elias Baïssari.

« Nous avons abordé la question de la présence syrienne illégale au Liban. M. Mikati nous a assurés que le Liban était un pays de transit et non un pays de refuge », indique un communiqué publié par le bureau de presse de Sethrida Geagea. « Les municipalités où nos députés sont actifs font ce qu'il faut, mais ce n'est pas suffisant. Les forces de sécurité et la Sûreté générale doivent jouer le rôle principal » dans le dossier des migrants syriens.

« Notre délégation a demandé à Nagib Mikati de donner des directives aux ministres de l'Intérieur et de la Défense afin que ces derniers assurent le suivi avec la Sûreté générale et les Forces de sécurité intérieure pour appliquer la loi à tout étranger présent au Liban de manière illégale », poursuit le texte.

Ces réunions ont eu lieu avant la visite de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et du président chypriote, Nikos Christodoulides, qui arriveront à Beyrouth le 2 mai.

Lors d'une visite au Liban, le 16 avril dernier, le président chypriote s'était réuni avec M. Mikati et les deux responsables avaient convenu de la nécessité pour Chypre d'intercéder auprès de l'UE pour la mise en œuvre d'un accord avec le Liban sur la question des migrants syriens.

L'Union européenne a déjà signé des accords avec plusieurs États, notamment la Turquie, l'Égypte et la Tunisie, pour aider ces pays à faire face à la charge migratoire croissante et éviter un débordement dans les 27 États membres de l'UE. À travers ces accords, les Européens attendent des pays d'origine ou de transit des migrants qu'ils arrêtent les départs de ces derniers et rapatrient leurs ressortissants clandestins dans l'UE, tout en bénéficiant d'un ensemble d'aides et d'investissements. Les groupes de défense des droits de l'homme ont vivement critiqué ces accords.

Fin mars, le commissaire européen Margaritis Schinas avait déclaré depuis Chypre que l'UE pourrait conclure un tel accord avec le Liban.

Début avril, M. Christodoulides avait commenté l'afflux de migrants en provenance du Liban, exhortant le pays du Cèdre à ne pas « exporter son problème migratoire », ce à quoi Nagib Mikati avait répondu en appelant la communauté internationale à « comprendre » la situation.

Selon Reuters, au moins 600 Syriens partis du Liban sont arrivés à Chypre au cours des quatre premiers jours d'avril à bord de petites embarcations, le voyage ayant été favorisé par un temps clément. La traversée maritime périlleuse reliant le Liban ou la Syrie à Chypre dure environ 10 heures.

Le Liban compte actuellement 784 884 réfugiés syriens enregistrés auprès du HCR, selon les chiffres de décembre 2023. L'estimation officielle reste d'environ 1,5 million de personnes, y compris celles qui ne sont pas enregistrées auprès du HCR, ce qui fait du Liban le pays qui compte le plus grand nombre de réfugiés par habitant au monde. Quatre-vingt-dix pour cent des réfugiés syriens au Liban vivent dans une extrême pauvreté, selon l'ONG internationale Human Rights Watch.

Le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, a présidé lundi une réunion au Grand Sérail à Beyrouth pour discuter du dossier des migrants syriens, au moment où les dirigeants libanais renouvellent leurs appels à leur rapatriement.Un communiqué du Grand Sérail indique que la réunion s'est tenue en présence du ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, du directeur...