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Nos Lecteurs ont la Parole

Oui, Beyrouth est la capitale de la résistance !

S’il y a bien une capitale qui pourrait symboliser la résistance, c’est bien Beyrouth ! Beyrouth qui porte en son sein Achrafieh, cette petite colline tant convoitée depuis les premiers jours de la guerre civile, mais qui est restée libre, fière, altière et heureusement jamais conquise, même si elle s’en est sortie exsangue, affamée et détruite.

Le symbole de la résistance, c’est aussi Zahlé, « la mariée de la Békaa », assiégée, bombardée, martyrisée durant trois mois en 1981. Trois mois de blocus sans pitié, imposé par les troupes du régime syrien.

Les symboles de la résistance, ce sont aussi et surtout nous tous, qui portons encore en nous les blessures et les séquelles d’une guerre incivile traumatisante. Nous qui avons perdu nos proches, nos amis, nos maisons, notre mémoire… et la liste est longue.

Alors non, désolé, Beyrouth n’est absolument pas la « capitale » de la « résistance » de la milice armée ; il est vital que le monde entier le sache ! Beyrouth est aujourd’hui, plus que jamais, l’otage des armes. Et non, mille fois non, elle ne sera jamais (du moins dans sa partie qui ne cautionne pas les armes) actrice des scénarios cauchemardesques qu’on traficote pour elle.

Pour cela, saluons bien bas chaque personne qui aurait contribué de près ou de loin à « légitimer » les armes de la milice chiite en assurant à ce parti de confortables sièges au sein de notre piteux Parlement ! Chaque fils/traître qui a renié son père, et ils sont fort nombreux, ceux qui ont établi de petits accords entre ennemis, pactisant ainsi avec les assassins (ou acolytes) de leur illustre père pour gagner un strapontin éjectable dans cette Assemblée pourrie qui constitue le Parlement libanais.

« C’est moi qui ai fait cela », dit ma mémoire. « Il est impossible que je l’aie fait », dit mon orgueil, et il reste impitoyable. Finalement, c’est la mémoire qui cède. Sigmund Freud in Psychopathologie de la vie quotidienne.

Et maintenant que tous, à de très rares exceptions près, se sont moqués de nous, nous ont trahis, nous ont menti (comme de coutume, cela n’étonne plus personne), l’heure des comptes semble avoir sonné pour ceux qui crient à l’indécente suprématie.

Il semblerait que ces comptes-là seront réglés au nucléaire.

D’ailleurs pour pareille tumeur, il n’y a pas meilleure solution.

Pour finir, nous n’avons quand même pas perdu nos amis, lâchement assassinés parce qu’ils s’opposaient au régime syrien et à ses alliés au Liban, pour capituler comme des agneaux qu’on emmène à l’abattoir ?

Comme le dit si bien Pierre Dacc « Psychanalyse : il faut tuer le père, mais on ne doit pas piétiner le cadavre. » (sic) ! À bon entendeur (s)…


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

S’il y a bien une capitale qui pourrait symboliser la résistance, c’est bien Beyrouth ! Beyrouth qui porte en son sein Achrafieh, cette petite colline tant convoitée depuis les premiers jours de la guerre civile, mais qui est restée libre, fière, altière et heureusement jamais conquise, même si elle s’en est sortie exsangue, affamée et détruite.Le symbole de la résistance, c’est...

commentaires (1)

quelle langue incomprehensible aux gens du pouvoir- pardon oh gens du pouvoir- incomprehensible a KELLOUN

Gaby SIOUFI

17 h 27, le 27 juin 2020

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Commentaires (1)

  • quelle langue incomprehensible aux gens du pouvoir- pardon oh gens du pouvoir- incomprehensible a KELLOUN

    Gaby SIOUFI

    17 h 27, le 27 juin 2020

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