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Société - coronavirus

Hassan ouvre la porte à une levée du bouclage du pays

La barre des 900 cas franchie.

Une avenue déserte du centre-ville de Beyrouth lors de quatre jours de reconfinement imposés par le gouvernement pour lutter contre le coronavirus, le 14 mai 2020. Photo Marwan Assaf

Le ministre libanais de la Santé, Hamad Hassan, a laissé entendre samedi soir que le déconfinement progressif pourrait reprendre dès lundi,  après quatre jours de bouclage total du pays décidé suite à la hausse des contaminations la semaine dernière. Le Premier ministre, Hassane Diab,  doit présider dimanche une réunion de la commission ministérielle chargée du suivi du dossier pour évaluer la période de reconfinement. C'est au cours de cette réunion qu'il sera décidé de la suite des événements.

Les autorités ont utilisé cette période pour effectuer des tests de dépistage et déterminer l'ampleur de la propagation de la pandémie dans le pays. "Depuis jeudi et jusqu'à samedi soir, 3 000 tests PCR ont été effectués. Les résultats sont bons et montrent que la pandémie reste sous contrôle", a déclaré M. Hassan lors d'un entretien à la chaîne locale LBCI, précisant que ces tests ciblé les personnes ayant côtoyé des personnes contaminées et présentant des symptômes.

"Ces données peuvent nous permettre de revenir au plan de déconfinement mis en place par le gouvernement, notamment en ce qui concerne les mesures prévues dans le cadre de la mobilisation générale, a-t-il déclaré. Mais il est important que les citoyens respectent les règles et les mesures afin que le nombre de contaminés n'augmente pas à nouveau et que nous soyons obligés de boucler à nouveau le pays", a prévenu le ministre.

La barre des 900 cas franchie

Vendredi, le ministre de la Santé s'était déjà voulu rassurant et avait affirmé, lors d'une tournée dans la Békaa, que la situation "restait sous contrôle", et que le Liban en était toujours à la phase trois de l'épidémie qui est, selon la classification de l’OMS, la phase où les infections relèvent de foyers précis. Le Premier ministre, Hassane Diab, avait pour sa part déclaré jeudi que si le nombre de cas devait augmenter, la période de fermeture totale du pays serait prolongée.

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La barre des 900 cas de coronavirus déclarés au Liban depuis le 21 février a été dépassée samedi, avec l'annonce par le ministère de la Santé de 11 nouveaux cas détectés au cours des dernières 24h, une nouvelle hausse quotidienne portant le bilan total à 902 contaminations dans le pays. Aucun nouveau décès n'a toutefois été enregistré et le nombre de personnes ayant succombé à la maladie dans le pays reste donc stable, à 26, alors que 247 personnes ont été totalement guéries depuis le début de l'épidémie et 629 personnes se trouvent donc encore actuellement contaminées. Quatre d'entre elles sont dans un état critique.

Sur les onze nouveaux cas détectés, cinq concernent des contaminations locales, tandis que les six autres ont été détectés parmi des personnes rapatriées au Liban au cours des derniers jours. Le nombre total de personnes rapatriées atteintes par le virus s'élève désormais à 130, alors que la troisième phase de rapatriement des Libanais bloqués à l’étranger, qui avait débuté jeudi, s'est poursuivie tout au long de la journée de samedi. Huit vols en provenance du Caire, Jeddah, Riyad, Paris, Genève, Bruxelles, Abou Dhabi et Dubaï ont atterri à l'aéroport de Beyrouth (AIB).

Dans ce cadre, le ministère de la Santé a indiqué que neuf personnes rapatriées vendredi avaient été testées positives au virus. Quatre étaient à bord d'un avion en provenance d'Accra, trois au départ de Kinshasa, une au départ de Francfort et un autre cas a été détecté à bord d'un avion privé en provenance du Soudan du Sud.

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Par ailleurs, le centre de crise de la fédération des municipalités du caza de Tyr (Liban-Sud) a annoncé que quatre personnes rapatriées d'Afrique ont été testées positif. A Chhim, localité du Chouf isolée depuis deux jours par les forces de sécurité après la détection de plusieurs cas positifs, trois nouvelles contaminations ont été déclarées, haussant le nombre de cas dans cette ville à 6, rapporte par ailleurs l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). Selon notre correspondante dans la Békaa, Sarah Abdallah, un rapatrié originaire de Machghara (Békaa-Ouest) a été testé positif au coronavirus et a été hospitalisé à l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri, à Beyrouth. La municipalité de Kousba, dans le Koura (Liban-Nord), a annoncé qu'une employée de maison a été testée positive et se trouve actuellement à l'hôpital gouvernemental de Tripoli.

A Jdeydet el-Aïteh, dans le Akkar, où plusieurs cas ont également été détectés au cours des derniers jours, une campagne de tests de grande envergure a été menée par l'hôpital Saint-Georges, en coopération avec le ministère de la Santé.

Par ailleurs, le président de la municipalité de Mounsef a déposé plainte contre un militaire ayant tenté avec des membres de sa famille de se rendre à la plage, en violation des règles de confinement. Selon le maire, des membres des forces de l'ordre ont été pris à partie et agressés.


Le ministre libanais de la Santé, Hamad Hassan, a laissé entendre samedi soir que le déconfinement progressif pourrait reprendre dès lundi,  après quatre jours de bouclage total du pays décidé suite à la hausse des contaminations la semaine dernière. Le Premier ministre, Hassane Diab,  doit présider dimanche une réunion de la commission ministérielle chargée du suivi du...

commentaires (5)

Mais enfin, personne ne réalise la dimension de cette comédie mélodramatique? Je persiste et signe comme lors de mon commentaire d’il y a une semaine à l’annonce du bouclage total du pays pour 4 jours soi-disant parce qu’il y avait 6 à 10 cas positifs supplémentaires dans le pays... Alors que, depuis 2 semaines il n’y a plus de morts et que le nombre de décédés est seulement de 26 et que, tout simplement on fait plus de dépistages qu’avant... Ces chiffres ridicules montrent que le coronavirus serait moins dangereux que la grippe saisonnière qui tuerait plus de gens... Le pourquoi de ce phénomène qu’on retrouve dans beaucoup de pays du tiers monde comparé aux pays occidentaux est encore inexpliqué mais réel : on meurt beaucoup moins de cette pandémie dans ces pays à l’hygiène insalubre, promiscuité importante et systèmes de santé empiriques! On penserait bien que le nombre de cas et de décès dans ces pays est inconnu ou camouflé, ce qui ne semble pas être le cas du Liban... On ne fait que semer la peur et la panique au milieu d’une population au bord de la misère, en pensant faire oublier la situation socio-économique désastreuse: en résumé ça fait l’affaire de ce gouvernement qui pense avoir ainsi la paix: ça suffit autant d’hypocrisie!

Saliba Nouhad

20 h 41, le 16 mai 2020

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Commentaires (5)

  • Mais enfin, personne ne réalise la dimension de cette comédie mélodramatique? Je persiste et signe comme lors de mon commentaire d’il y a une semaine à l’annonce du bouclage total du pays pour 4 jours soi-disant parce qu’il y avait 6 à 10 cas positifs supplémentaires dans le pays... Alors que, depuis 2 semaines il n’y a plus de morts et que le nombre de décédés est seulement de 26 et que, tout simplement on fait plus de dépistages qu’avant... Ces chiffres ridicules montrent que le coronavirus serait moins dangereux que la grippe saisonnière qui tuerait plus de gens... Le pourquoi de ce phénomène qu’on retrouve dans beaucoup de pays du tiers monde comparé aux pays occidentaux est encore inexpliqué mais réel : on meurt beaucoup moins de cette pandémie dans ces pays à l’hygiène insalubre, promiscuité importante et systèmes de santé empiriques! On penserait bien que le nombre de cas et de décès dans ces pays est inconnu ou camouflé, ce qui ne semble pas être le cas du Liban... On ne fait que semer la peur et la panique au milieu d’une population au bord de la misère, en pensant faire oublier la situation socio-économique désastreuse: en résumé ça fait l’affaire de ce gouvernement qui pense avoir ainsi la paix: ça suffit autant d’hypocrisie!

    Saliba Nouhad

    20 h 41, le 16 mai 2020

  • Au lieu de diminuer ça augmente brave Mr. Le Ministre

    Eleni Caridopoulou

    18 h 31, le 16 mai 2020

  • Arrrêtons le confinement la vie doit continuer sauf si on veut enfermer le peuple pour qu 'il ne manifeste plus dans les rues

    Antoine Sabbagha

    18 h 19, le 16 mai 2020

  • De deux choses l'une: soit on continue les rapatriements et on arrête le confinement, soit on arrête les rapatriements et on continue le confinement. Dans le premier cas, l'important c'est de recueillir nos émigrés quoiqu'il arrive aux résidents (tel que préconisé par le ministre Hitti),dans le second cas,on considère l'intérêt national. En résumé, pas besoin de paralyser d'avantage le pays, quand on s'entête à continuer l'importation du virus.

    Esber

    16 h 30, le 16 mai 2020

  • Ils avaient promis lors du déclenchement du rapatriement de revoir le processus en fonction des résultats de contamination sur le territoire libanais. Une augmentation accrue de contamination est constatée et le flux des rapatriés ne fait qu’augmenter. Qui sont ces rapatriés? Seraient ils des libanais qui ont la double nationalité et qui au grès du vent et de leur intérêt décident de, tantôt bouder le pays et tantôt y revenir dans des circonstances exceptionnelles risquant un retour de la propagation du virus dans un pays où tout manque? Le bon sens veut que ces rapatriements cessent pour un temps avant de submerger les hôpitaux et de réduire à néant le semblant d’économie qui subsiste pour permettre un meilleur contrôle des arrivants positifs et surtout le retour à la normale de la situation d’avant les rapatriements. Les citoyens locaux peinent à gagner leur ration quotidienne et risquent la famine pour quelques uns qui, se trouvant dans des pays civilisés où ils ne risquent pas d’être laissés pour compte. Sans oublier le rôle de nos ambassades qui devraient faciliter l’hébergement et les besoins élémentaires momentanément aux étudiants éparpillés dans différents pays en attendant l’amélioration sanitaire de notre pays. A croire que le prix exorbitants des billets payés par ces libanais est beaucoup plus important que la sécurité sanitaire des citoyens qui eux ont sacrifié leur liberté et leurs commerces pour rien.

    Sissi zayyat

    16 h 09, le 16 mai 2020

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