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Société - Examens officiels

Les dates des épreuves du brevet et du baccalauréat libanais fixées

Aucune décision n’a été annoncée concernant les élèves candidats du Liban-Sud situés à proximité ou en zones de conflit. 

Les dates des épreuves du brevet et du baccalauréat libanais fixées

Des élèves pendant une épreuve officielle au Liban. Marc Fayad/Archives « L’OLJ »

Les examens officiels libanais auront bien lieu cette année dans un contexte de crise politique aiguë de guerre au Liban-Sud entre le Hezbollah et Israël, et de déplacement de plus de 92 000 habitants du Sud. Quant au brevet qui se déroulera au sein des établissements, il prendra plutôt l’allure d’un examen national contribuant à 35 % de la note finale.

Le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur a publié lundi une note administrative fixant les dates des épreuves du brevet aux 24, 25, 26 et 27 juin 2024 ; et celles du baccalauréat aux 29 juin, 1er, 2, 4 et 5 juillet 2024. Conjointement signée par le ministre sortant de l’Éducation Abbas Halabi et le directeur général de l’enseignement Imad el-Achkar, cette note met fin à une polémique sur une possible annulation des épreuves.

Parallèlement, le Centre de recherche et de développement pédagogiques (CRDP) a publié la liste définitive des programmes sur base desquels les candidats au brevet et au baccalauréat seront examinés. Une liste qui n’écarte aucune matière et rejette les choix optionnels. « Cette liste allégée est basée sur une étude analysant les programmes suivis par les élèves, sachant que ceux de l’année 2023-2024 étaient déjà allégés en raison des lacunes accumulées par les élèves du Liban depuis le Covid-19 », précise la présidente du CRDP, la professeure Hiam Ishak, contactée par L’Orient-Le Jour. « La décision a été prise dans le cadre d’un consensus avec les membres de la communauté éducative », ajoute la responsable, qui rappelle qu’« un programme scolaire, même allégé, doit contenir au moins 60 % du curriculum ». Car il est important de « retrouver un rythme normal afin de combler les lacunes », estime-t-elle.


Les élèves du Liban-Sud

Aucune information précise en revanche sur le sort des élèves du Liban-Sud, particulièrement ceux de la bande frontalière, dont les établissements sont fermés depuis le mois d’octobre. Les affrontements dans cette région ont commencé le 8 octobre, au lendemain de l’attaque du Hamas en territoire israélien.

L’Orient-Le Jour a bien tenté d’entrer en contact avec le ministre sortant de l’Éducation. Se trouvant à l’étranger, ce dernier a promis de répondre à son retour dans les prochains jours. « Nous attendons une décision du ministre Halabi, dès son retour de l’étranger concernant les élèves du Liban-Sud dont les établissements sont restés fermés », assure Hiam Ishak.


Quels risques pour se rendre sur les lieux d’examens ?

Mais sur le terrain, la déception est claire. « Nous, établissements scolaires de la ligne bleue, c’est comme si nous n’existons pas », réagit sœur Hiam Habib, directrice du collège des sœurs des Saints-Cœurs de Jdeidet Marjeyoun, choquée de constater que la note publiée par le ministère de l’Éducation n’a pas pris en considération les élèves du Liban-Sud. « Notre institution située en face du village de Khiam a certes assuré les cours à distance aux élèves depuis le début du conflit. Mais ces élèves vivent au rythme des affrontements. Ils ne sortent quasiment pas de chez eux depuis plus de six mois. Et lorsque le bruit des bombardements est trop fort ou qu’un missile explose à proximité, nous devons interrompre les cours tellement ils ont peur », raconte-t-elle. C’est dire l’état de santé mentale des élèves du Liban-Sud, leur aptitude à passer un examen après une nuit blanche ou agitée. « 40 % de mes élèves n’ont plus de maison », gronde la responsable, qui se demande « quels risques devront encore prendre ses élèves et leurs parents sur les routes pour se rendre sur les lieux d’examens ».

D’autres chefs d’établissement gardent cependant espoir. « Nous attendons la décision du ministre pour les candidats scolarisés le long de la ligne bleue », affirme sœur Rita Eid, directrice de l’École Notre-Dame du Liban des sœurs Antonines de Rmeich. Qu’il y ait ou non allègement pour les élèves du Sud, « nos écoliers sont prêts, malgré une année entière d’enseignement en ligne », assure-t-elle.

Dans l’attente du retour du ministre sortant de l’Éducation, la famille éducative prépare sa copie. « Nous avons déjà pris rendez-vous pour demander des précisions au ministre Halabi sur le sort des élèves du Liban-Sud dont les écoles sont restées fermées, sur la question des matières optionnelles et sur l’examen du brevet », résume le secrétaire général des écoles catholiques, le père Youssef Nasr, qui salue au passage la tenue des épreuves officielles.

Voici par ailleurs les dates des épreuves d’examens :


BREVET LIBANAIS



BACCALAUREAT LIBANAIS




Les examens officiels libanais auront bien lieu cette année dans un contexte de crise politique aiguë de guerre au Liban-Sud entre le Hezbollah et Israël, et de déplacement de plus de 92 000 habitants du Sud. Quant au brevet qui se déroulera au sein des établissements, il prendra plutôt l’allure d’un examen national contribuant à 35 % de la note finale.Le ministère de...

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