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Société - Pandémie

Coronavirus au Liban : un décès et douze nouveaux cas, dont 6 locaux, au cours des dernières 24h

Les crèches n'accueilleront pas d'enfants avant juin, annonce le ministre de la Santé. 

Les symboles de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge projetés sur les ruines du site archéologique de Baalbeck, le 8 mai 2020. AFP

Douze nouveaux cas de Covid-19 ont été détectés durant les dernières 24h au Liban, six parmi les rapatriés et six cas de contamination locale, et une nouvelle personne est décédée, selon le dernier bilan quotidien du ministère de la Santé publié vendredi. Le total de cas depuis l'apparition de la pandémie dans le pays s'élève donc à 796, dont 26 patients sont décédés. Sur ce total de cas, 99 concernent des personnes expatriés qui sont rentrés au cours des deux phases de rapatriement organisées par le gouvernement. Avec 223 guérisons avérées, 547 personnes se trouvent donc encore contaminées actuellement, dont 42 dans un état critique. Aucune information n'était jusqu'à présent disponible concernant le décès enregistré au cours des dernières 24h. Les rapatriés souffrant du virus et dont les tests ont été positifs sont rentrés ces derniers jours de Sierra Leone, du Nigeria, de France et d'Arabie saoudite, selon des informations du ministère.

Dans la journée, l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), a indiqué qu'un Libanais de 55 ans était décédé à Dubaï, aux Émirats arabes unis, des suites du coronavirus. La famille d'Ibrahim Hassoun, originaire de Babeliyé, dans le caza de Zahrani, au Liban-Sud, et père de trois garçons, a appelé le ministère libanais des Affaires étrangères à demander à l'ambassade des Emirats arabes unis de prendre les mesures nécessaires pour rapatrier le corps de la victime au Liban, d'autant qu'aucun membre de sa famille n'était présent avec lui. L'Ani ne précise pas si ce Libanais réside à Dubaï ou s'il était de passage.

Par ailleurs, l'hôpital gouvernemental de Bécharré a indiqué avoir enregistré deux nouveaux cas de contamination, une personne habitant Beyrouth et une employé de maison de nationalité éthiopienne.

Dans la soirée, les symboles de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge ont été projetés sur les ruines du site archéologique de Baalbeck.

 

Dernier jour de la 2e phase des rapatriements
Entre mercredi et jeudi, 40 nouveaux cas parmi les rapatriés avaient été confirmés, faisant exploser les statistiques, alors même que le Liban a lancé son plan de déconfinement. Le ministre Hassan avait toutefois souligné que cela n'empêcherait pas la poursuite des vols de rapatriement, mais que les retours constituaient "un défi" pour la situation sanitaire dans le pays.

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Les trois premiers des six derniers vols de la seconde phase de rapatriement prévus dans la journée sont arrivés en provenance du Koweït avec à son bord 98 Libanais, de Dubaï avec 175 Libanais à son bord et de Minsk, en Biélorussie, avec 158 Libanais à son bord. D'autres avions en provenance de Moscou, du Cameroun et Londres sont attendus dans les prochaines heures. Dans la journée, l'ambassade de France au Liban a déclaré que 812 Libanais ont été rapatriés lors des deux premières phases du plan. Une troisième phase aura lieu entre le 14 et le 24 mai et bénéficiera à plus de 12 000 personnes, comme l’a déclaré le ministre Hassan mercredi. Ces rapatriements concerneront un nombre largement supérieur à celui des première et deuxième phases qui ont permis le retour de près de 8 500 personnes. De nouvelles villes seront incluses dans cette phase au nombre desquelles notamment Genève, Bruxelles, Maputo, Lusaka, Tbilissi, Milan, Erbil, Bassora, Caracas, Larnaca et Pointe-Noire. Près de 8 700 de ces nouveaux rapatriés n’auraient pas besoin, dans le cadre de la troisième phase,  d’effectuer un test de dépistage PCR à leur arrivée car ils doivent l’avoir effectué dans les pays où ils se trouvent actuellement, les ambassades du Liban ayant pu conclure des accords avec des laboratoires à cet effet. Les Libanais résidant dans ces pays et désirant rentrer doivent passer ces tests 72 heures avant la date du vol. Ils ne peuvent prendre l’avion que si le résultat est négatif. De plus, ils peuvent réserver leur billet directement sur le site de la MEA, sans avoir à s’inscrire auprès des ambassades du Liban. Quant aux expatriés qui n’auront pas effectué le test, ils doivent s’inscrire auprès des ambassades. Les mêmes mesures prises lors des deux premières phases de rapatriement leur seront appliquées.

Par ailleurs, 120 Libanais rapatriés hier depuis la Syrie ont pu quitter l'hôtel situé à Baalbeck dans lequel ils ont été mis à l'isolement par précaution après que les tests de dépistage PCR se soient révélés négatifs.


Prière du vendredi
Dans la journée, le ministre de la Santé, Hamad Hassan, a par ailleurs annoncé que seules les administrations des crèches (accueillant les enfants jusqu'à 3 ans) rouvriront leurs portes le 11 mai, afin d'organiser la réouverture totale et l'accueil des enfants à partir du mois de juin. Le plan de déconfinement progressif du gouvernement prévoyait une réouverture des garderies le 11 mai, sans préciser si'il s'agissait seulement d'une réouverture des bureaux ou également d'une reprise de l'accueil des enfants. Dans la matinée, le ministre de l'Education, Tarek Majzoub, avait de son côté annoncé les différentes modalités d'organisation de la fin de l'année scolaire dans le contexte de pandémie.

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Le gouvernement a décidé mardi de prolonger jusqu'au 24 mai la mobilisation générale qui devait prendre fin le 10 mai, conformément à une recommandation du Conseil supérieur de défense, parallèlement au plan de déconfinement progressif avalisé il y a deux semaines. Divisé en cinq étapes, ce plan a été établi sur base de multiples critères qui tiennent compte de l’impact économique du confinement, en même temps que des risques d’une seconde vague de contamination. Le plan est destiné à atténuer peu à peu la mobilisation générale pour parvenir à un retour quasi normal à la vie active. La seconde phase de ce plan qui a commencé lundi prévoit notamment la réouverture partielle des restaurants, salons de coiffure et agences de vente de voitures, dans le respect des mesures de distanciation sociale. Ces dernières règles sont suivies avec de moins en moins de rigueur dans plusieurs endroits du pays, où l'on observe un certain relâchement. La troisième phase du déconfinement doit commencer le 11 mai, la quatrième le 25 et la cinquième le 8 juin, date à laquelle le secteur de l’enseignement et les centres de loisirs pourront notamment rouvrir leurs portes, sous certaines conditions cependant. 

Alors que dans ce plan les lieux de culte ne devaient rouvrir que lors de la dernière phase du déconfinement, en juin, le ministère de l'Intérieur a autorisé mercredi la reprise de la prière du vendredi et de la messe du dimanche, à 30% de la capacité totale des lieux de culte. Dans ce contexte, le mufti de la République, Abdellatif Deriane, a assisté à la prière de ce vendredi dans la mosquée Mohammad el-Amine, dans le centre-ville de Beyrouth. A l'intérieur de l'établissement, des mesures de désinfection étaient prises pour assurer les mesures de prévention nécessaires contre la propagation du virus, notamment la désinfection des personnes entrant dans la mosquée et un marquage au sol obligeant les fidèles à se tenir éloignés les uns des autres. Des mesures similaires étaient prises dans les mosquées de Saïda, qui ont accueilli des dizaines de croyants, selon notre correspondant sur place Mountasser Abdallah. 

Des fidèles lors de la prière du vendredi dans une mosquée de Saïda, le 8 mai 2020. Photo Mountasser Abdallah

Douze nouveaux cas de Covid-19 ont été détectés durant les dernières 24h au Liban, six parmi les rapatriés et six cas de contamination locale, et une nouvelle personne est décédée, selon le dernier bilan quotidien du ministère de la Santé publié vendredi. Le total de cas depuis l'apparition de la pandémie dans le pays s'élève donc à 796, dont 26 patients sont décédés. Sur ce...

commentaires (1)

Le virus modifié des rapatriés est probablement plus contaminant que celui auquel on s'était habitué. Un vrai risque de pandémie existe et peut-être plus grave que ce qu'on a vu.

Esber

14 h 56, le 08 mai 2020

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Commentaires (1)

  • Le virus modifié des rapatriés est probablement plus contaminant que celui auquel on s'était habitué. Un vrai risque de pandémie existe et peut-être plus grave que ce qu'on a vu.

    Esber

    14 h 56, le 08 mai 2020

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