Coronavirus au Liban : aucune contamination locale pour le deuxième jour consécutif

Au deuxième jour de la deuxième phase du plan de déconfinement progressif du Liban, aucune nouvelle contamination locale au coronavirus n'a été enregistrée, pour le deuxième jour consécutif, selon le dernier bilan du ministère de la Santé. Un seul nouveau cas dans les rangs des expatriés a été enregistré ces dernières 24 heures, un Libanais rapatrié de Guinée il y a deux jours. Le bilan total de l'épidémie au Liban, depuis le premier cas détecté le 21 février, s'élève donc à 741 cas avérés, parmi lesquels 25 personnes sont décédées. Sur ce total, 206 personnes ont été guéries. Le nombre de personnes actuellement infectées s'élève donc à 510.

Sur Twitter, le ministre de la Santé, Hamad Hassan, s'est voulu rassurant : "Malgré les scénarios alarmistes sur le coronavirus et ses débuts, les propos se multiplient sur une seconde vague et un tableau sombre à venir. Pour cela, je rappelle qu'avec la vigilance et la coopération, nous avons remporté le premier pari. Nous allons remporter le prochain, en nous engageant à poursuivre le déconfinement progressif", a-t-il déclaré sur Twitter. Pour sa part, le président de l'Ordre des médecins, Charaf Abou Charaf, qui s'est entretenu avec le ministre de la Santé, a salué "les résultats positifs de l'approche du ministère de la Santé (...)", tout en "insistant sur la nécessité de continuer à respecter les mesures préventives contre le coronavirus et le respect de la mobilisation générale, afin que nous ne soyons surpris par de grands nombres de contaminations et un retour en arrière".

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Dans ce contexte, le gouvernement a décidé mardi de prolonger jusqu'au 24 mai la mobilisation générale qui devait prendre fin le 10 mai, conformément à une recommandation formulée plus tôt dans la journée par le Conseil supérieur de la défense, parallèlement au plan de déconfinement progressif avalisé il y a près de deux semaines. Divisé en cinq étapes, ce plan a été établi sur la base de multiples critères qui tiennent compte de l’impact économique du confinement, en même temps que des risques d’une seconde vague de contamination. Le plan est destiné à atténuer peu à peu la mobilisation générale pour parvenir à un retour quasi normal à la vie active. La seconde phase de ce plan qui a commencé lundi prévoit notamment la réouverture partielle des restaurants, salons de coiffure et vente de voitures, dans le respect des mesures de distanciation sociale. Ces dernières règles sont suivies avec moins en moins de rigueur dans plusieurs endroits du pays, où l'on observe un certain relâchement.

Le ministère du Travail a dans ce cadre publié une circulaire mardi dans laquelle il appelle les commerces et autres institutions qui s'apprêtent à rouvrir leurs portes à respecter les consignes du ministère de la Santé dans le cadre de leur reprise d'activité.

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La troisième phase du déconfinement doit commencer le 11 mai, la quatrième le 25 et la cinquième le 8 juin, date à laquelle le secteur de l’enseignement, les centres de loisirs et les lieux de culte notamment pourront rouvrir leurs portes, sous certaines conditions cependant.

Vers une troisième phase de rapatriement
La deuxième phase du rapatriement de Libanais bloqués à l'étranger doit en parallèle se poursuivre jusqu’au 8 mai et permettra à environ 5 000 expatriés de regagner le pays, selon le ministère des Affaires étrangères. Un seul vol en provenance de Kano, au Nigeria, est prévu en fin de soirée. Toutes les personnes rapatriées sont soumises à des tests de dépistage à leur arrivée à l'aéroport de Beyrouth. La commission parlementaire des Affaires étrangères a recommandé lundi que les Libanais se trouvant à l'étranger puissent effectuer ces examens dans des laboratoires homologués par les représentations consulaires libanaises dans les pays où ils se trouvent.

Selon des informations rapportées par la LBCI, la commission ministérielle chargée du retour des expatriés a préconisé mardi soir d'organiser une troisième phase de rapatriement avec des vols prévus entre le 14 et le 23 mai, en distinguant entre deux catégories de pays : la première comprend les pays où les ambassades du Liban ont pu coordonner avec des laboratoires effectuant des tests. Pour ces pays, un grand nombre de Libanais pourra rentrer au pays sans s'inscrire auprès des ambassades mais à condition que chaque passager ait effectué le test PCR 72 heures avant le vol et que le résultat soit négatif. La deuxième catégorie inclut les pays où le test ne peut être effectué à l'avance. Les expatriés sont dans ce cas appelés à s'inscrire auprès des ambassades du Liban. La priorité sera donnée aux étudiants en Europe et en Amérique du Nord, aux visiteurs et aux personnes bloquées en Amérique latine et en Asie, et à ceux qui ont perdu leur emploi dans le Golfe. Dans les pays d'Afrique, la priorité sera donnée aux pays où la communauté libanaise est importante. Il est prévu de rapatrier 12.500 personnes lors de cette phase : 7.500 d'entre eux auront effectué le test avant leur retour et 5.000 non.

Enfin, une équipe du ministère de la Santé s'est rendue au poste-frontière de Masnaa, temporairement rouvert, pour effectuer des tests de dépistage auprès des Libanais rentrés sur le territoire à partir de la Syrie.