Les sept personnes infectées par le nouveau coronavirus au Québec reviennent toutes de voyage (des Caraïbes, de France, de l’Inde, de l’Iran, d’Irlande, de la République dominicaine et d’une croisière). Le directeur national de la santé publique au Québec, Horacio Arruda, a déclaré : « En voyant ce qui se passe un peu partout dans le monde (…) c’est quasiment impossible qu’on n’en arrive pas à des cas qui se transmettent ici. »
L’Organisation mondiale du tourisme estime que le nombre de touristes dans le monde diminuera de 1 à 3 % en 2020. Réussirons-nous à contrer la propagation du COVID-19 avec un tourisme aussi florissant ? J’en doute, considérant que l’Organisation mondiale de la santé estime maintenant que le monde fait face à une pandémie.
Le tourisme devrait tout bonnement être interdit (pas déconseillé, interdit), et cela tant et aussi longtemps qu’un vaccin ne sera pas trouvé. C’est une mesure beaucoup plus facile à prendre que de mettre en quasi-quarantaine des régions entières (comme en Chine ou en Italie) ou des quartiers complets (comme à New Rochelle, dans l’État de New York). Évidemment, ce serait beaucoup plus efficace si les États-Unis faisaient corps avec le Canada. Aucun aspirant touriste ne mourra si on l’empêche d’aller admirer le Colisée de Rome pendant quelque temps. Et nous ferons d’une pierre deux coups en diminuant les GES.
Souvenons-nous qu’il y a environ 100 ans la grippe espagnole faisait 50 000 victimes au Canada (dont 14 000 au Québec) à la suite d’un Congrès eucharistique tenu à Victoriaville, auquel assistaient 40 000 catholiques venus du monde entier. Dans cette seule petite ville, 119 personnes décédèrent en cinq semaines.
Montréal-Québec
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