Grand envol de la Journée des papillons malgré l’inquiétude

Aux États-Unis, la campagne pour la présidence bat son plein. Idem pour la lutte contre le coronavirus, mais, demain samedi, l’air sera quelque peu allégé par la Journée nationale de la célébration des papillons. Ceux et celles dans l’impossibilité de s’armer d’un filet et de gambader dans la nature pourront prendre la direction du Pavillon des papillons. C’est ainsi qu’a été nommée cette immense serre-musée créée et gérée par le National Museum of Natural History, à Washington DC. Dans cette magnifique oasis verdoyante, où règne une température permanente de 26°, le visiteur peut s’immerger dans un envol de plus de 300 papillons provenant de différentes contrées : le Mexique, l’Amérique centrale, l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Inde, la Chine et le Sud-Est asiatique. Ils pourront ainsi les observer évoluer parmi des plantes tropicales ou même les voir se poser sur les épaules des visiteurs. Les responsables du pavillon assurent aux papillons tout ce dont ils ont besoin pour vivre : du soleil, du nectar et de l’eau.

L’Allée des papillons et leur musée

On peut aussi, par beau temps, découvrir ce monde de Lépidoptères en pleine nature, plus précisément dans l’Allée des papillons aménagée dans les jardins du musée. Durant la balade, il est possible d’observer comment les papillons utilisent leur bouche tubulaire pour recueillir le nectar, mais aussi comment les chenilles se nourrissent de feuilles, ou compter trente différentes espèces. Les visiteurs peuvent aussi bavarder avec les spécialistes qui se mêlent aux promeneurs, le musée compte une équipe de gardiens professionnels pour les animaux présents toute l’année. « Ils prennent un très grand soin de toutes les espèces que le public peut voir, explique un responsable des lieux. Ils utilisent l’expertise de nos scientifiques et de nos vétérinaires qui les conseillent en matière de besoins nutritionnels et médicaux. Car même une grenouille a parfois besoin d’un médecin… »

Pour cette journée officielle en l’honneur des papillons au pays de l’Oncle Sam, des festivités auront lieu durant cinq jours au pavillon qui leur est dédié, les 13 et 14 mars étant réservés aux membres adhérents des programmes de conservation des Lépidoptères. Le 19 mars, une nocturne est organisée après 17 heures. Durant ces festivités enchantées, il est permis d’effleurer les ailes de ces magnifiques insectes, de s’adonner à une chasse, non aux papillons mais à un trésor, de s’initier à des artisanats thématiques, de visionner des films en trois dimensions. Le 28 mars, les membres seront conviés à une party pour côtoyer en privé les plus belles ailes du monde tout en sirotant un cocktail de Mimosa. Le 29 mars, ils auront le privilège de discuter avec les scientifiques du Musée national d’histoire naturelle et ses curateurs, voire même de créer leur propre papillon chef-d’œuvre.

Donner des ailes à la planète

Si cet événement a lieu dans la capitale fédérale, Washington DC, il existe également aux États-Unis plusieurs autres sites où les passionnés du genre peuvent évoluer parmi des papillons vivants. Le zoo d’insectes de la ville de Westminster, dans l’État de Colorado, est sans doute le plus spectaculaire. Une véritable forêt tropicale a été reconstituée dans laquelle évoluent plus de 1 200 spécimens. Signe que les Lépidoptères occupent une grande importance dans la biodiversité américaine, une Journée papillon, commune aux 50 États du pays, est organisée le 1er samedi de chaque mois de mai, avec pour objectif de protéger et de préserver des espèces en voie de disparition, comme le papillon monarque, de grande dimension et dont l’envergure varie de 8,6 à 12,4 cm. Ses ailes se distinguent par leur fond orangé, veiné et bordé de noir. Le monarque est célèbre pour ses migrations de grande ampleur en Amérique, où il se déplace par groupes de milliers sur des distances pouvant atteindre 4 000 km. Ce papillon apprécie particulièrement les laiterons, un genre de plante à fleurs jaunes indispensable à sa survie. Il est recommandé pour cela de ne pas utiliser de pesticides pour contribuer à sa survie. Trois sites à visiter sur le web pour s’initier à ce jardinage de protection : startseeingmonarchs.org, monarchwatch.org, ou encore #StartSeingMarachsDay.

Dans la même rubrique 

La saison des mythiques « Girls Scouts Cookies »

Le président Lincoln en version inédite : torse nu et jeans

« Tom et Jerry », 80 ans de jeu du chat et de la souris

L’« impeachment » de Trump en pins, mugs et tee-shirts au musée

C’est à Jachymov qu’il faut suivre le dollar et son cours