Le Premier ministre libanais, Hassane Diab, a estimé vendredi que le Liban se trouvait dans l'impasse, au moment où le pays connaît sa pire crise économique et financière depuis 30 ans, ainsi qu'un soulèvement populaire sans précédent déclenché le 17 octobre 2019. Le chef du gouvernement a toutefois promis de sortir le pays de cette impasse, affirmant qu'il déployait tous les efforts possibles en ce sens. Hassane Diab a tenu ces propos au Grand Sérail devant une délégation d'hommes et de femmes d'affaires libanais présidée par Fouad Zmokhol.
"De nombreux défis et dangers"
"Nous faisons face aujourd'hui à de multiples crises que nous avons héritées en raison des politiques adoptées par le passé", a estimé le Premier ministre qui a insisté sur le "rôle des Libanais de la diaspora, notamment les hommes et femmes d'affaires à l'étranger, pour aider le Liban en cette période".
"Notre pays traverse une période exceptionnelle jalonnée par de nombreux défis et dangers. Nous sommes aujourd'hui dans l'impasse. La solution consiste à sortir de cette impasse qui étouffe le Liban et bloque son économie, provoquant des crises sociales, du chômage et un manque de liquidités", a encore déploré Hassane Diab.
"Les moyens entre les mains de l'Etat sont désormais minimes. C'est pour cela que nous déployons nos efforts et effectuons des contacts afin d'ouvrir une brèche", a souligné le chef du gouvernement. "Mais comme dit le proverbe : on n'est jamais mieux servi que par soi-même. C'est pour cela que nous nous tournons vers les Libanais à l'étranger, notamment les hommes et femmes d'affaires, a-t-il ajouté. En cette période que nous traversons, votre rôle est essentiel pour aider le Liban, a encore plaidé M. Diab. Malheureusement, le Liban est aujourd'hui dans un vrai pétrin et il est menacé par de réels dangers (...)", a-t-il enfin constaté.
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"Le Liban est en danger"
Pour sa part, Fouad Zmokhol a affirmé qu'en tant que secteur privé "nous n'avons pas la prérogative d'accorder ou non la confiance au gouvernement, mais nous pouvons soutenir toute personne qui veut protéger le Liban afin de le sortir de la crise qu'il traverse (...). La seule solution passe par l'union des efforts entre le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif et le milieu des affaires. Nous sommes condamnés à œuvrer ensemble car c'est la seule solution aux problèmes, a-t-il estimé. Oui, le Liban est en danger, mais nous sommes optimistes et nous croyons pouvoir travailler pour le sortir de cette crise (...)", a conclu M. Zmokhol.
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Mardi et mercredi, les députés libanais débattront du contenu de la déclaration ministérielle approuvée jeudi par le cabinet afin d'obtenir la confiance du Parlement. Plusieurs formations politiques ont annoncé au cours des derniers jours qu'ils ne voteront pas en faveur du gouvernement, notamment le Courant du Futur (de l'ancien chef de l'Exécutif Saad Hariri), les Forces libanaises (du leader chrétien Samir Geagea) et le Parti socialiste progressiste (du chef druze Walid Joumblatt). Une large partie de la contestation dans la rue rejette d'ores et déjà la cabinet Diab, estimant qu'il est illégitime et qu'il représente la classe politique traditionnelle.
Le Liban traverse sa plus grave crise économique et financière depuis 30 ans, couplée à une révolte populaire sans précédent déclenchée le 17 octobre, qui avait provoqué la chute du gouvernement de Saad Hariri. Le pays connaît une importante crise de liquidités depuis plusieurs mois. En raison de cette crise, le taux de change de la livre libanaise a grimpé en flèche auprès des changeurs, dépassant allègrement les 2 200 livres, tandis que le taux officiel interbancaire, observé par les banques et certains grands établissements commerciaux, reste stable, entre 1 515 et 1 520 livres pour un dollar. Face à cette crise, les banques du pays ont imposé une série de restrictions à leurs clients et le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, cherche à réglementer ces restrictions. Cette détérioration économique s'est également traduite ces derniers mois par des licenciements en masse.
Jeudi, Hassane Diab avait affirmé devant les ambassadeurs des pays de l'Union européenne au Liban que le pays du Cèdre a besoin de l'"aide urgente" des pays européens, soulignant que toute instabilité du pays risque d'avoir "des répercussions négatives sur l'Europe".
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Le gouvernement a signé son arrêt de mort avec sa déclaration qu’il trouve utile de l’agrémenter de ce slogan hors du temps après près de quatre mois de révolution: armée, peuple résistance. Alors que le seul slogan Qui s’imposait était MAKE LEBANON GREAT AGAIN. N’en déplaise à certains. Au lieu de ça il continue de faire ce qui plait aux vendus vendus l’ont placé . Que ces gens qui ont piller le pays rendent l’argent volé, les milices déposent leurs armes et les libanais se soigneront tous pour combler le déficit d’eux mêmes pauvres et classes moyennes inclus. Parce que nous libanais, nous tenons à ressusciter notre pays oui mais pas n’importe quel prix et pas dans les circonstances actuelles. Ils ne pensent aux libanais locaux comme ceux de l’étranger que lorsqu’il faut mettre la main à la poche pour réparer leurs forfaits et leur soutirer de l'argent. MÊME PAS EN RÊVE.
10 h 24, le 10 février 2020