Étude étymologique, enrichie d’une lapalissade : sur trois dirigeants libanais pris au hasard, il se trouve invariablement un menteur, un voleur… et si l’on a de la chance, un assassin potentiel ou avéré. Le premier pense sincèrement que le mensonge est un signe d’intelligence politique, le second assimile le vol à du savoir-faire et le troisième est convaincu que sa tare est le signe d’une virilité solidement burnée. Comment s’étonner alors que le Liban dirigé par ce cheptel depuis plus de trois quarts de siècle soit tombé au plus bas d’en bas ?
Maintenant que le papyrus ministériel a été farfelu et approuvé, le gouvernement a moins d’une semaine pour aller à la pêche aux voix parlementaires, espérant convaincre quelques clampins adverses de la boucler et de venir voter, afin de faire du chiffre et de rendre le scrutin plus présentable. On voit d’ici le tableau : un Tonton Hassane à l’air éternellement ensommeillé, égrenant son salmigondis truffé de belles promesses ; les députés faisant leur numéro devant les caméras, index levé comme pour un curetage express ; le Taulier du Parlement vissé sur son perchoir chapelet à la main, alignant les commentaires à la limite de la vulgarité…
À noter qu’Istiz Nabeuh n’a plus jamais pipé mot au sujet de la « double urgence » de sa loi d’amnistie, qui avait plongé la place de l’Étoile dans une béchamel à l’acide sulfurique déversée par les contestataires. Désormais, il a le cerveau bercé sur chaise longue et pour cause : les copains et les coquins du pouvoir ne risquent plus rien, depuis qu’on a pris soin d’affecter à chaque portefeuille en forme de tiroir-caisse ou de machine à sous un pendentif du ministre précédent.
Reste pour le gouvernement à se pencher sur la crise économique et financière. Le moins qu’on puisse dire est qu’il aura du pain sur la planche et très peu de beurre sur les épinards. On dit merci qui ? Les banquiers, bien sûr, qui ont tellement gavé cet État fainéant et corrompu qu’ils n’ont plus un seul fifrelin dans leurs caisses et, en attendant de se refaire du gras, étranglent les déposants par des mesures arbitraires qu’ils modifient tous les jours après tirage au sort. Miam, miam !
Et que dire du Parti barbu, dont le turban en chef est forcé d’admettre qu’avec la petite monnaie qui lui reste il n’a plus beaucoup de marge pour détruire Israël. Tant mieux ! Ça nous évitera de déguster une dérouillée supplémentaire, puis de subir des chants de victoire niais sur les ruines fumantes d’un territoire exsangue.
Étude étymologique, enrichie d’une lapalissade : sur trois dirigeants libanais pris au hasard, il se trouve invariablement un menteur, un voleur… et si l’on a de la chance, un assassin potentiel ou avéré. Le premier pense sincèrement que le mensonge est un signe d’intelligence politique, le second assimile le vol à du savoir-faire et le troisième est convaincu que sa tare est...
commentaires (9)
Bel article !
Brunet Odile
20 h 38, le 07 février 2020