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À La Une - Liban

Réactions indignées après l'incident "dangereux" entre partisans de Ziad Assouad et manifestants

"Nous affrontons toujours les campagnes contre nous avec conscience et responsabilité. Nous n'avons pas résisté pendant des années pour que nous changions nos convictions et notre approche aujourd'hui", écrit le chef du CPL, Gebran Bassil.

Photo tirée de la page Facebook officiel de Ziad Assouad

Le nouvel incident qui a éclaté mercredi soir entre des partisans du député Ziad Assouad, membre du Courant patriotique libre (aouniste), et des protestataires à Maameltein (Kesrouan), 24 heures après des échauffourées entre un groupe de manifestants et des proches de l'élu de Jezzine à Antélias (Metn), a suscité jeudi un tollé général.

C'est surtout la vidéo d'un jeune manifestant, isolé et apeuré, pris à partie par des partisans de Ziad Assouad, qui l'insultent et le frappent parce qu'il vient de Tripoli et qu'il est musulman, qui a provoqué une indignation de la plupart des responsables politiques qui ont réagi. "C'est le Kesrouan ici, espèce d'animal", peut-on notamment entendre dans cette vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.



(Lire aussi : Affaire Ziad Assouad : rassemblés à Jounieh, des protestataires dénoncent un "acte de voyou")


"Pas d'immunité"
"Même si je condamne les agressions contre des activistes de la part d'obligés de députés menaçants et cultivant la sédition (...), c'est la justice qui reste le meilleur moyen pour mettre fin à ces comportements (...) Pas d'immunité (parlementaire) pour ceux qui incitent à la sédition, quels qu'ils soient", a écrit le leader druze Walid Joumblatt sur son compte Twitter.

"Toutes les tentatives de déclencher une discorde communautaire ou entre les régions afin de nous ramener à la période d'avant le 17 octobre ne passeront pas", a prévenu le chef des Kataëb, le député Samy Gemayel. "Le conflit n'oppose pas des communautés ou des régions entre elles, mais plutôt ceux qui s'attachent à la manière de gouverner qui nous a menés à cette situation, et ceux qui réclament un nouveau Liban", a-t-il ajouté.

Les députés du Kesrouan ont également réagi. Farid Haykal el-Khazen a appelé à "éviter de se laisser aller vers des différends sectaires". "L'incident n'oppose pas le Kesrouan à Tripoli, mais plutôt un député issu de la classe au pouvoir et un groupe issu de la contestation populaire. Nous sommes tous Libanais", a-t-il écrit sur Twitter.
"Les séditieux incendiaires et les haineux ne sont pas les bienvenus dans le Kesrouan", a écrit Chawki Daccache, député FL de la région. "Le Kesrouan est le cœur du Liban, et pour tout le Liban. Le Liban est au-dessus de tout", a écrit sur Twitter, Chamel Roukoz, député et ancien officier de l’armée.

Plusieurs responsables de Tripoli ont également réagi. "Vous êtes arrivés par les armes illégales, et vous serez chassés par les mains du peuple", indique un communiqué de l'ancien ministre de la Justice, Achraf Rifi, originaire de Tripoli, à qui on attribue une proximité avec les contestataires de la grande ville du Liban-Nord. Le député et ancien Premier ministre, Najib Mikati, a condamné un "incident dangereux" et une "incitation à la sédition". Le mufti de Tripoli, le cheikh Malek Chaar, a, lui, dénoncé "les comportements miliciens qui menacent la paix civile".



(Lire aussi : Ziad Assouad menace de mettre au pas « toute personne qui osera s’en prendre » à lui)



"La violence est un crime contre la nation"
Le chef du CPL, Gebran Bassil, a également réagi à l'épisode, rappelant implicitement que le bureau du parti dans le Akkar a également été visé dans la nuit.

"Les discours de haine sont enflammés et les agressions contre le CPL sont récurrentes et systématiques. Nous affrontons toujours les campagnes contre nous avec conscience et responsabilité. Nous n'avons pas résisté pendant des années pour que nous changions nos convictions et notre approche aujourd'hui", a écrit M. Bassil sur son compte Twitter. "La violence sous toutes ses formes est un crime contre la nation, et personne ne doit en faire usage (...) Nous sommes fortement déterminés à faire en sorte que le Liban soit en paix avec sa diversité et nourricier pour tous ses fils", a-t-il ajouté.

Edy Maalouf, député CPL du Metn, a, lui, répondu au tweet de M. Joumblatt. "Les insinuations et les provocations visant le CPL (...) sont inacceptables et s'inscrivent dans la perspective de la surenchère à peu de frais et d'une campagne soutenue contre le parti", a-t-il écrit sur Twitter, rappelant notamment les affrontements de Qabr Chmoun, dans la Montagne en juin dernier, qui avaient coûté la vie à deux partisans du Parti démocratique libanais de Talal Arslane, rival de M. Joumblatt sur la scène druze, pendant une tournée partisane du leader du parti aouniste.

Le CPL de Gebran Bassil, gendre du chef de l'Etat, Michel Aoun, est l'une des cibles privilégiées du mouvement de contestation contre la classe dirigeante qui secoue le Liban depuis plus de trois mois.



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commentaires (11)

Ne sew rendent-ils pas compte des réalités démographiques au pays et la facilité d'obtenir des armes? Quelle honte pour cette région qui est le coeur du Liban. M. Assouad n'y est pas bienvenu.

Michael

12 h 50, le 07 février 2020

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Commentaires (11)

  • Ne sew rendent-ils pas compte des réalités démographiques au pays et la facilité d'obtenir des armes? Quelle honte pour cette région qui est le coeur du Liban. M. Assouad n'y est pas bienvenu.

    Michael

    12 h 50, le 07 février 2020

  • Ses électeurs sont certainement fiers de lui ainsi que sa ville, sa famille et ses parents. Quelle bravoure dont il a fait la preuve lui, ses gardes du corps et son parti. Il a gagné par son attitude pas seulement l'amour des foules libanaises du nord jusqu'au sud mais aussi l'admiration des immigrés, des étrangers et de tout ceux qui suivent de loin l’effondrement moral de certains politiques. Cet exploit va détrôner tous les autres qu'il avait réalisé jusqu'ici en tant que législateur d'un parti respectable qui n'épargne aucun effort pour se distinguer dans les médias. Que Dieu démultiplie vos semblables.

    Shou fi

    00 h 24, le 07 février 2020

  • Qqun peut nous expliquer ce que ziad aswad qui est de jezzine viens faire au kesrouan? et la veille il etait au metn??

    Le Phenicien

    22 h 45, le 06 février 2020

  • Assez on ne doit pas retomber dans la haine et revivre une nouvelle guerre de confessions que tout le monde refuse .

    Antoine Sabbagha

    18 h 48, le 06 février 2020

  • LORSQU,ON SE PREND POUR DARTA-GNAN ET ON LACHE SES MOUSQUE-TERRES IL FAUT RENDRE DES COMPTES A LA JUSTICE CAR ON SEME LE SPORE DE LA SEDITION ET DU CONFESSIONALISME... ET IL EST SUPPORTE PAR LE GENDRE DANS SES ACTES ABJECTS. LES TRIPOLITAINS VONT REAGIR.

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 46, le 06 février 2020

  • Admettre l'impunité et l'immunité de tout acte venant d'un manifestant finira par un danger et une grave erreur qui guetteront tant la reconstruction de la société que la naissance d'une nouvelle vie politique à laquelle nous aspirons .

    Lecteurs OLJ 2 / BLF

    16 h 36, le 06 février 2020

  • Je suis Kesrouanais depuis les Phéniciens, je souhaiterais que les restaurants du Kesrouan et de Jbeil ne reçoivent plus les députés du CPL. Ces gens-là se croient avoir tous les droits dans ces régions à l'instar de Jamal Bacha el-Jazzar. Ils viennent avec une insolence digne des temps des Mamlouks flanqués d'une horde d'inkcheris pour semer la terreur et la panique. Toutes mes excuses au mufti de Tripoli, Cheikh Malek Chaar, à Achraf Rifi, à Nagib Mikati et à tous les Tripolitains. Un Kesrouanais de Jounieh.

    Un Libanais

    16 h 27, le 06 février 2020

  • ""La violence sous toutes ses formes est un crime contre la nation, et personne ne doit en faire usage". Tout à fait d'accord. Mais qu'il aille expliquer ça à ses barbouzes qui ont attaqué avec des bâtons,et peut-être d'autres armes des manifestants désarmés.

    Yves Prevost

    16 h 23, le 06 février 2020

  • Prétentieux, racistes, provocateurs, loosers…en commençant par leur chef jusqu’au plus petit element

    Jack Gardner

    16 h 10, le 06 février 2020

  • Monsieur Bassil : vous récoltez ce que vous avez semé. Ni plus ni moins.

    mokpo

    16 h 09, le 06 février 2020

  • Tous ces gens devraient enfin se rendre compte que par leur fonction ils sont les serviteurs du peuple, et non pas l'inverse. Depuis quand les laquais mettent-ils leurs maitres "au pas"? Non mais! Ah, ce n'est pas ce que vous croyiez? Eh bien vous pouvez toujours partir. D'ailleurs c'est ce que demande le peuple depuis le 17 octobre. Tous ya3ni tous!

    Gros Gnon

    15 h 59, le 06 février 2020

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