Le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil (Amal) a affirmé mardi soir sur son compte twitter que la composition du gouvernement que le Premier ministre désigné, Hassan Khalil, tente de former depuis le 19 décembre, sera annoncée dans quelques heures.
"Dans quelques heures, nous aurons un nouveau gouvernement", a écrit Ali Hassan Khalil. Le président de la Chambre et chef du mouvement Amal "a fait tout ce qu'il peut pour faciliter la formation du gouvernement. Il était en contact avec tout le monde, toute la journée. Les Marada feront partie du gouvernement et le Hezbollah ne s'est pas départi de son rôle positif", a-t-il ajouté.
Selon des informations rapportées par notre correspondante Hoda Chédid, un gouvernement formé de 20 ministres devrait voir le jour ce soir ou demain matin, après que M. Diab ait accepté de faire plusieurs concessions et que le portefeuille du Travail ait été accordé au parti Marada. Plus tôt dans la journée, le chef de ce parti, Sleiman Frangié, avait affirmé qu'il réclamait deux portefeuilles ministériels au sein du gouvernement. Ayant réussi à conserver le juteux portefeuille des Travaux publics, M. Frangié plaidait pour un second ministère, avait-on déjà appris de source politique ces derniers jours. Selon Hoda Chédid, les Marada auraient avancé le nom de Michel Najjar, ancien doyen de la faculté d'ingénierie de l'Université de Balamand, pour le poste de ministre du Travail.(Lire aussi : La formation du cabinet Diab entravée par une crise de confiance au sein du 8 Mars)
M. Diab devrait s'entretenir mardi soir avec le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, après que ce dernier se soit d'abord réuni avec M. Berry. Le Premier ministre désigné se rendra ensuite à Baabda pour remettre sa mouture au président de la République, Michel Aoun. Selon des informations non confirmées et rapportées par notre chroniqueur Philippe Abi-Akl, Hassane Diab aurait donné à toutes les parties concernées par la formation du gouvernement un ultimatum jusqu'à 21 heures ce soir pour s'entendre, dans le cas contraire il soumettra la formule telle quelle au chef de l’État.
Depuis sa nomination, Hassane Diab a affiché son attachement à une formule restreinte de 18 ministres indépendants, affirmant vouloir répondre aux demandes du mouvement de contestation. Mais il s’est rapidement heurté aux desiderata de ses parrains.
Depuis presque trois mois, les manifestants libanais appellent à la chute de tous les responsables politiques, qu'ils accusent de corruption et d'incompétence, alors que le pays traverse une grave crise économique et de liquidités. Sous la pression de la rue, le gouvernement de Saad Hariri avait démissionné le 29 octobre. Le 19 décembre, à l'issue de consultations parlementaires, le président Michel Aoun a désigné Hassane Diab au poste de Premier ministre. Malgré son insistance à former un cabinet de technocrates indépendants, comme cela est réclamé par la contestation, M. Diab reste rejeté par le soulèvement populaire, qui estime qu'il fait partie de la même classe politique corrompue dont il réclame le départ.
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commentaires (10)
Ah?? La boîte de Pandore va s’ouvrir ?? Pour très vite se refermer après !!
T Myriam
20 h 40, le 21 janvier 2020