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À La Une - Liban

Après sa tournée auprès des anciens PM, Diab promet "un parcours qui répond à la volonté du peuple"

"Je comprends la douleur et les demandes des manifestants, mais ils doivent nous donner l'opportunité de former un gouvernement d'exception qui puisse traiter les dossiers", déclare le PM désigné.

Le Premier ministre désigné Hassane Diab, reçu le 20 décembre 2019 par le Premier ministre sortant Saad Hariri. Photo Dalati et Nohra

Le Premier ministre libanais désigné, Hassane Diab, a déclaré vendredi soir, à l'issue de sa tournée auprès d'une tournée auprès des ex-Premiers ministres, qu'il n'y avait pas de temps à perdre pour former le nouveau gouvernement, promettant "un nouveau parcours qui répond à la volonté du peuple". Le Liban traverse actuellement une grave crise économique et financière et est sans gouvernement depuis la démission de Saad Hariri, le 29 octobre, sous la pression de la rue, mobilisée depuis plus de deux mois contre la corruption et l'incompétence de la classe dirigeante. 

"La responsabilité de faire ressusciter le Liban est très grande et tout le monde connaît les défis économiques et financiers auxquels doit faire face le pays, a twitté M. Diab en fin de journée. Entamons un nouveau parcours qui répond à la volonté du peuple". S'adressant aux Libanais, il a écrit : "Vos revendications sont justes et constituent la base de fondation d'un nouvel Etat". "La situation ne nous permet pas de perdre du temps. Je vais donc intensifier les concertations pour parvenir au résultat que souhaitent les Libanais", a-t-il ajouté. 

Dans la matinée, le Premier ministre désigné avait affirmé qu'il se donnerait "entre un mois et six semaines" pour former un gouvernement d'experts, qualifiant par ailleurs de "ridicule" le fait que l'on puisse décrire le prochain cabinet comme le gouvernement du Hezbollah. 

Hassane Diab a été désigné Premier ministre jeudi, une désignation rejetée par une grande partie de la rue sunnite, qui estime qu'il ne bénéficie pas de la couverture de cette communauté, après n'avoir reçu les voix que de 6 des 27 députés sunnites. 


(Lire aussi : Hassane Diab promet qu’il n’y aura pas de retour à l’avant-17 octobre)


"Résoudre les problèmes du pays"
Au lendemain de cette désignation, M. Diab a effectué une tournée protocolaire auprès des anciens présidents du Conseil, en commençant dans la matinée par le chef du gouvernement sortant, Saad Hariri. "L'atmosphère est positive. Nous allons poursuivre nos contacts avec Saad Hariri qui a adopté hier une position d'homme d'Etat en affirmant son attachement à la stabilité du pays", a déclaré M. Diab à l'issue de sa rencontre, à la Maison du Centre, avec son prédécesseur. "M. Hariri a fait part de sa disposition à coopérer en ce sens", a souligné M. Diab. "En tant qu'expert indépendant, je cherche à former un gouvernement d'experts indépendants pour résoudre les problèmes du pays", a-t-il ajouté, indiquant qu'un entretien devrait avoir lieu avec le mufti de la République libanaise, Abdel Latfi Deriane, à l'issue de sa tournée protocolaire auprès des ex-Premiers ministres.

Hassane Diab s'est ensuite entretenu avec Salim Hoss. "Je comprends la douleur et les demandes des manifestants, mais ils doivent nous donner l'opportunité de former un gouvernement d'exception qui puisse traiter les dossiers", a déclaré M. Diab à l'issue de son entretien avec l'ex-chef du gouvernement. "Nous aurons une équipe de travail unifiée", a-t-il assuré.

Le PM désigné s'est également entretenu avec Fouad Siniora. "Je suis prêt à m'entretenir avec des représentants du mouvement de contestation", a-t-il déclaré à l'issue de cet entretien.


Photo Dalati et Nohra


Le Premier ministre désigné s'est ensuite s'entretenu avec Tammam Salam. Interrogé à l'issue de cet entretien sur l'éventualité que les contestataires empêchent la tenue des consultations parlementaires non contraignantes, Hassan Diab a répondu : "Je crois que le mouvement veut une résolution des crises économiques et sociales".


Photo Dalati et Nohra


L'ex-Premier ministre Nagib Mikati a quitté le Liban hier.

Dans un entretien publié dans la journée sur le site d'information allemand Deutsche Welle, Hassane Diab a exprimé l'espoir que le gouvernement soit formé dans un délai d'"un mois à six semaines".

Âgé de 60 ans, Hassane Diab, un universitaire et ancien ministre de l'Education peu connu du grand public, a été désigné jeudi au terme d'un vote lors de consultations parlementaires menées par le président Michel Aoun, conformément à la Constitution. Sa nomination a été soutenue par le Hezbollah et ses alliés mais n'a pas recueilli le soutien du courant du Futur de Saad Hariri.

La désignation de M. Diab, présenté comme indépendant et "technocrate", intervient plus de deux mois après le début, le 17 octobre, d'un mouvement de contestation inédit contre la classe dirigeante ayant entraîné 12 jours plus tard la démission de M. Hariri. Mais cette nomination n'a pas calmé la rue. M. Diab n'a pas le soutien de sa communauté, qui lui reproche d'être appuyé par le Hezbollah.



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Le Premier ministre libanais désigné, Hassane Diab, a déclaré vendredi soir, à l'issue de sa tournée auprès d'une tournée auprès des ex-Premiers ministres, qu'il n'y avait pas de temps à perdre pour former le nouveau gouvernement, promettant "un nouveau parcours qui répond à la volonté du peuple". Le Liban traverse actuellement une grave crise économique et financière et est sans...

commentaires (6)

Monsieur Diab croyez vous que les Chiites accepteraient un Président de l’assemblée nommé par d’autres confessions La réaction serait foudroyante et destructrice Alors bas les masques à quoi on joue ? En tout cas tout le monde sait au moins aujourd’hui que personne ne peut plus piétiner personne et je pense qu’ils ont rendu service à Saad Hariri qui peut tranquillement penser à venger son père ! Car trop c ‘est trop ,notre honneur ne peut plus supporter de telles infamies !

PROFIL BAS

22 h 36, le 20 décembre 2019

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Commentaires (6)

  • Monsieur Diab croyez vous que les Chiites accepteraient un Président de l’assemblée nommé par d’autres confessions La réaction serait foudroyante et destructrice Alors bas les masques à quoi on joue ? En tout cas tout le monde sait au moins aujourd’hui que personne ne peut plus piétiner personne et je pense qu’ils ont rendu service à Saad Hariri qui peut tranquillement penser à venger son père ! Car trop c ‘est trop ,notre honneur ne peut plus supporter de telles infamies !

    PROFIL BAS

    22 h 36, le 20 décembre 2019

  • Il y aurait fort à parier que, pour peu que le PM désigné prenne rapidement langue avec des représentants de la contestation, des listes de noms de ministrables à la fois instruits, compétents et intègres lui seraient proposées au pied levé. Pas besoin d'un mois à 6 semaines pour former un gouvernement.

    Illico Presto

    20 h 55, le 20 décembre 2019

  • Espérons qu'ils ne vont pas lui enseigner comment voler avec le sourire...

    Gros Gnon

    15 h 58, le 20 décembre 2019

  • ESPERONS QU,IL AIT LES COMPETENCES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 22, le 20 décembre 2019

  • C'est vrai quoi les revolutionnaires (lol) vous pourrez bien accorder aux Hassanein le temps de régler les problèmes du Liban, plutôt que d'avoir à s'occuper de votre cirque du ventre. Lol.

    FRIK-A-FRAK

    15 h 21, le 20 décembre 2019

  • JE SOUHAITE QU,IL FORME UN GOUVERNEMENT D,EXPERTS INDEPENDANTS COMME IL DIT ET JE LUI SOUHAITE LA REUSSITE POUR LE BIEN DU LIBAN ET DU PEUPLE LIBANAIS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 20, le 20 décembre 2019

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