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À La Une - Liban

Contestation : plusieurs actions ciblées à Beyrouth et en région

L'armée a brutalement délogé des manifestants qui avaient coupé dans les deux sens l'autoroute côtière à hauteur de Jal el-Dib.

Une manifestante criant sur un soldat de l'armée libanaise à Jal el-Dib, le 13 décembre 2019. Capture d'écran

Des contestataires ont mené plusieurs actions ciblées à Beyrouth et dans plusieurs régions libanaises au 58e jour du mouvement de contestation contre la classe politique, accusée d'incompétence et de corruption, sur fond de crise économique aiguë.

Ainsi, à Beyrouth, des manifestants se sont introduits par la force au siège de la compagnie publique Ogero, dans le quartier de Bir Hassan, à Beyrouth, avant qu'une altercation éclate avec des employés de la compagnie publique de téléphone. Plusieurs vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent la violence de ces échauffourées.



Lors d'une intervention télévisée, un porte-parole d'Ogero a regretté ces échauffourées, indiquant qu'une enquête allait être ouverte sur ces incidents.

Après cette altercation, plusieurs manifestants se sont rassemblés devant l'entrée du siège d'Ogero, où les forces de l'ordre ont été déployées. Aux yeux des manifestants, Ogero est l'un des symboles de la corruption au Liban.

Par ailleurs, des protestataires ont procédé dans la matinée à la fermeture, pour le deuxième jour consécutif, du centre d'enregistrement des véhicules situé dans le sérail de Jounieh, dans le Kesrouan. A Tripoli, au Liban-Nord, des manifestants se sont rassemblés devant le palais municipal, réclamant la démission du mohafez du Liban-Nord, Ramzi Nohra.

En outre, des dizaines de manifestants, drapeaux libanais à la main et scandant des slogans révolutionnaires, se sont rassemblés devant la branche locale de la Banque du Liban à Baalbeck, dans la Békaa. Un rassemblement similaires a eu lieu à Tyr, au Liban-Sud. 

Saïda, au Liban-Sud, un groupe de contestataires ont fait irruption dans les locaux de la Caisse nationale de sécurité sociale, portant des masques en raison selon eux de "l'odeur de pourriture de cette institution", selon notre journaliste sur place Mountasser Abdallah. Ces manifestants ont brandi des pancartes réclamant une couverture sociale pour les malades ou le paiement du traitement des maladies chroniques, puis les ont collées sur la porte du bâtiment avant de partir. Dans cette ville du Liban-Sud, les employés de l'hôpital gouvernemental ont par ailleurs organisé un sit-in afin de réclamer le versement par l'Etat des avances financières dues à l'institution et qui doivent couvrir le paiement de leurs salaires.

En soirée, des dizaines de manifestants se sont rassemblés devant la centrale électrique de Jiyyé, au sud de Beyrouth, afin de protester contre les coupures de courant dans la localité de Barja. Des échauffourées ont éclaté peu après entre les protestataires et l'armée, au cours desquelles le président de la municipalité de Barja, Raymond Hamiyé, et plusieurs autres contestataires, ont été blessés. Condamnant ces violences, des jeunes ont coupé, à l'aide de pneus enflammés, l'autoroute de Jiyyé. 


Photo DR


Matin violent à Jal el-Dib
Dans la matinée, l'armée libanaise avait brutalement délogé des manifestants qui avaient coupé dans les deux sens l'autoroute côtière à hauteur de Jal el-Dib, dans le Metn. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montraient des soldats frappant à la matraque et donnant des coups de pieds à des manifestants qu'ils tentaient d'exfiltrer par la force pour rouvrir la circulation. Quelques échauffourées ont également été enregistrées entre la troupe et les contestataires, venus de plusieurs régions libanaises, qui ont été écartés sur les côtés de la voie. Des manifestants interrogés par les médias locaux ont dénoncé la violence avec laquelle l'armée s'est comportée avec eux.


Selon la Croix-Rouge, quatre manifestants ont été transportés dans des hôpitaux.
Dans le cadre de ces échauffourées, sept contestataires ont été arrêtés puis transférés dans la caserne militaire de Sarba, un peu plus au Nord, devant laquelle plusieurs de leurs proches se sont rassemblés. Ces manifestants devaient par la suite être relâchés.

Réagissant à ces scènes de violence, les Kataëb ont dénoncé "la répression sauvage des manifestants" et appelé le commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun, à prendre des mesures contre ceux qui ont "nui à l'image" de la troupe en s'en prenant aux contestataires.



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Des contestataires ont mené plusieurs actions ciblées à Beyrouth et dans plusieurs régions libanaises au 58e jour du mouvement de contestation contre la classe politique, accusée d'incompétence et de corruption, sur fond de crise économique aiguë.Ainsi, à Beyrouth, des manifestants se sont introduits par la force au siège de la compagnie publique Ogero, dans le quartier de Bir...

commentaires (5)

SI JAMAIS HARIRI EST NOMME ET ARRIVE A FAIRE UN MINISTERE DE SPECIALISTES NON PARTISANS , PLEASE LAISSEZ LE FAIRE CAR C'EST LA SEULE MESURE CAPABLE DE RENFLOUER LES CAISSES DE L'ETAT AVANT QUE LES BANQUES NE DECLARENT BANQUEROUTE ET QUE LE PEUPLE PERDE TOUT SON ARGENT EN CONSEQUENT UNE REVOLUTION POUR ARRIVER A SES FINS DOIT SOIT SUIVRE PAS A PAS SES BUTS OU DEVENIR REVOLUTIONNAIRE ET SANGLANTE , DANS CE DERNIER CAS VU LA PRESENCE DE HB , LA REVOLUTION SERA MATE MANUS MILITARI SANS CONCESSION ATTENDONS DONC LES CONSULTATIONS AVANT DE DEFINIR LE POINT POINT DE VUE SUR HARIRI

LA VERITE

16 h 41, le 13 décembre 2019

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Commentaires (5)

  • SI JAMAIS HARIRI EST NOMME ET ARRIVE A FAIRE UN MINISTERE DE SPECIALISTES NON PARTISANS , PLEASE LAISSEZ LE FAIRE CAR C'EST LA SEULE MESURE CAPABLE DE RENFLOUER LES CAISSES DE L'ETAT AVANT QUE LES BANQUES NE DECLARENT BANQUEROUTE ET QUE LE PEUPLE PERDE TOUT SON ARGENT EN CONSEQUENT UNE REVOLUTION POUR ARRIVER A SES FINS DOIT SOIT SUIVRE PAS A PAS SES BUTS OU DEVENIR REVOLUTIONNAIRE ET SANGLANTE , DANS CE DERNIER CAS VU LA PRESENCE DE HB , LA REVOLUTION SERA MATE MANUS MILITARI SANS CONCESSION ATTENDONS DONC LES CONSULTATIONS AVANT DE DEFINIR LE POINT POINT DE VUE SUR HARIRI

    LA VERITE

    16 h 41, le 13 décembre 2019

  • NE DEVIEZ PAS DE VOTRE BUT PRINCIPAL ET ORIGINAL ET QUI EST LA FORMATION D,UN GOUVERNEMENT DE TECHNOCRATES INDEPENDANTS. NI GENDRE NI MILICES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 46, le 13 décembre 2019

  • Monsieur Saad Hariri n'accepte de presider qu'un "gouvernement de technocrates libre de toute figure politique conventionnelle et dote de pouvoir exceptionnels pour faire face a la crise', quand lui meme n'en est pas un .... Its the pot calling the kettle black!!

    Riwa Jabri

    14 h 32, le 13 décembre 2019

  • On va vers une guerre civile

    Eleni Caridopoulou

    12 h 42, le 13 décembre 2019

  • Peu importe que hariri veuille diriger des technocrates ou pas. Il n'a pas la confiance des manifestants, ça reviendrais au meme que de faire un gouvernement techno-politique.

    Mike

    11 h 34, le 13 décembre 2019

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