Rechercher
Rechercher

À La Une - Justice

Les enfants de Carlos Ghosn dénoncent un système judiciaire japonais "cruel"

Dans une tribune, Anthony, Maya, Nadine et Caroline Ghosn, ayant grandi au Japon, disent découvrir la "face sombre" de ce pays qui, selon eux, soumet leur père "à des traitements abominables".

Carlos Ghosn, l'ex-patron de Renault-Nissan arrêté il y a un an jour pour jour au Japon. Photo d'archives AFP

Les enfants de Carlos Ghosn, l'ex-patron franco-libano-brésilien de Renault-Nissan, arrêté il y a un an jour pour jour au Japon, ont dénoncé mardi un système judiciaire "cruel" et "injuste", réclamant un procès "équitable" pour leur père.

L'ancien patron tout-puissant de l'alliance Renault-Nissan a été interpellé le 19 novembre 2018 alors qu'il atterrissait à Tokyo. Libéré sous caution après 130 jours de détention et assigné à résidence, il fait l'objet de quatre inculpations dans ce pays.

"Si nous nous exprimons sur ce triste anniversaire, c'est pour attirer l'attention sur un système judiciaire japonais à la fois cruel et injuste", qui "traite plus durement que ses citoyens ceux qui n'ont pas la nationalité japonaise", ont écrit ses quatre enfants, Anthony, Maya, Nadine et Caroline Ghosn dans une tribune publiée sur le site de la radio publique franceinfo.

Ayant grandi au Japon, ils disent découvrir la "face sombre" de ce pays qui, selon eux, soumet leur père "à des traitements abominables". "Les autorités japonaises l'ont détenu en le gardant à l'isolement total pendant 129 jours", tandis que "les procureurs japonais l'ont interrogé, jour et nuit, sans arrêt, pendant des heures".

Les enfants de Carlos Ghosn plaident l'innocence de leur père, victime à leurs yeux d'une "guerre économique".


(Lire aussi : Carlos Ghosn: une ligne de défense compliquée dans une affaire exceptionnelle)



Les documents transmis par l'ex-patron déchu à la Cour "indiquent notamment que les procureurs, les dirigeants de Nissan ainsi que des officiels du gouvernement japonais ont fabriqué de toutes pièces cette procédure pénale dans le but d'évincer notre père de son poste, par peur que l'alliance entre Nissan et Renault ne menace l'indépendance de Nissan", affirment-ils.

"Chacun de nous tente de comprendre comment un pays aussi développé que le Japon peut laisser les droits de l'homme - dont devrait bénéficier notre père - être bafoués de la sorte", ont-ils regretté, réclamant un procès "équitable".

"Si ce procès voit bien le jour, nous prions pour qu'il soit équitable afin que notre père ait une chance de prouver son innocence et de retrouver sa liberté", ajoutent les enfants de Carlos Ghosn, en demandant aux autorités japonaises "de mettre un terme à l'interdiction qui l'empêche de rentrer en contact avec son épouse" Carole.

Libéré sous caution après 130 jours en détention, Carlos Ghosn fait l'objet de quatre inculpations: deux pour non-déclaration aux autorités boursières de rémunérations différées, et deux autres pour abus de confiance aggravé. Il encourt jusqu'à 15 ans de prison. Assigné à résidence à Tokyo dans l'attente de son procès, il nie tout en bloc.


Lire aussi

Dénonçant une enquête illégale, Ghosn veut l'abandon des poursuites au Japon


Pour mémoire

Accusé d'avoir caché 140 milllions, Carlos Ghosn conclut un accord amiable

Le procès de Carlos Ghosn débutera en avril 2020

Si Ghosn est jugé équitablement, il sera innocenté, assure l'un de ses avocats à L’OLJ

Les enfants de Carlos Ghosn, l'ex-patron franco-libano-brésilien de Renault-Nissan, arrêté il y a un an jour pour jour au Japon, ont dénoncé mardi un système judiciaire "cruel" et "injuste", réclamant un procès "équitable" pour leur père.L'ancien patron tout-puissant de l'alliance Renault-Nissan a été interpellé le 19 novembre 2018 alors qu'il atterrissait à Tokyo. Libéré sous...
commentaires (1)

Le pire c'est la France qu'elle a laissé tomber un des piliers de Renault

Eleni Caridopoulou

16 h 25, le 19 novembre 2019

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Le pire c'est la France qu'elle a laissé tomber un des piliers de Renault

    Eleni Caridopoulou

    16 h 25, le 19 novembre 2019

Retour en haut