Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Tirs et bagarres : à Jal el-Dib, un 28e jour de révolte sous tension

Dans la localité du Metn, les manifestants ont prié à la mémoire de Ala' Abou Fakhr, cadre du PSP tué la veille. 

Des manifestants rassemblés autour d'un barrage de pneus en feu, à Jal el-Dib, au nord de Beyrouth, le 13 novembre 2019. Photo AFP / JOSEPH EID

La tension était palpable mercredi à Jal el-Dib, au 28e jour de la contestation populaire contre la classe dirigeante, qui a repris de plus belle mardi soir après un entretien télévisé du président de la République, Michel Aoun. La journée a ainsi été marquée, dans cette localité du Metn, située le long de l'autoroute menant vers le Liban-Nord, par un incident opposant un homme armé d'une kalachnikov à des manifestants et par des bagarres entre les contestataires anti-pouvoir et des riverains partisans du président Aoun.

Les premières échauffourées ont éclaté dans la journée lorsque des habitants excédés ont tenté de rouvrir les routes qui avaient été bloquées mardi soir en guise de colère contre les propos de Michel Aoun. Des protestataires ont accusé des partisans du Courant patriotique libre, fondé par le chef de l'Etat et dirigé par Gebran Bassil, l'une des cibles privilégiées du mouvement populaire, de s'opposer au blocage de la route. Certains manifestants ont affirmé qu'une femme avait été blessée par des jets de pierre lors de ces accrochages. 

Puis, dans l'après-midi, un homme passant en voiture près des manifestants est sorti de son véhicule et a tiré plusieurs coups de feu dans leur direction au moyen d'une arme de guerre. Nombre d'entre eux se sont alors précipités en sa direction pour l'arrêter et lui ont saccagé son véhicule, scandant des slogans hostiles au chef de l'Etat, avant que la police n'intervienne et n'arrête le tireur. Cet incident a fait, selon le directeur de la Croix-Rouge, Georges Kettané, quatre blessés par balle. Après cet incident, de nombreux militaires ont été déployés sur les lieux.  En début de soirée, une voiture a percuté le véhicule du tireur, laissé sur le bord de la route. S'exprimant au micro de la LBC, le conducteur a souligné que cet accident n'était pas intentionnel.

En soirée, l'armée a évacué, au moyen de véhicules militaires, plusieurs individus d'un bâtiment encerclé par des manifestants, dans une des rues intérieures de la localité. La LBC a identifié ces individus comme des personnes qui se trouvaient avec le tireur et qui avaient trouvé refuge dans cet immeuble.

Par ailleurs, les député et ancien député du CPL Ibrahim Kanaan et Nabil Nicolas ont démenti connaître le tireur alors que des photos et informations établissant un lien entre eux circulaient sur les réseaux sociaux.

Malgré ces violences, des dizaines de manifestants restaient mobilisés à Jal el-Dib. Pour leur apporter leur soutien, des dizaines de manifestants provenant d'autres villes, notamment Tripoli et Beyrouth, se sont joints à eux.

Les manifestants à Jal el-Dib ont en outre rendu hommage, à l'instar des Libanais de tout le pays, à Ala' Abou Fakhr, le cadre du Parti socialiste progressiste tué la veille par balle à Khaldé, suite au discours du chef de l'Etat. Ils ont brandi un portrait du défunt portant l'inscription "Martyr de la révolution" et récité des prières à sa mémoire. 



Lire aussi

Chorale de crisel'éditorial de Issa GORAIEB

Après les propos de Aoun, une foule crie sa colère aux abords du palais de Baabda


La tension était palpable mercredi à Jal el-Dib, au 28e jour de la contestation populaire contre la classe dirigeante, qui a repris de plus belle mardi soir après un entretien télévisé du président de la République, Michel Aoun. La journée a ainsi été marquée, dans cette localité du Metn, située le long de l'autoroute menant vers le Liban-Nord, par un incident opposant un homme...

commentaires (3)

LES CPLISTES DESCENDUS AVEC TOUTES SORTES D,ARMES DES PIERRES JUSQU,AUX MITRAILLEUSES. LE PAYS RISQUE DE SOMBRER DANS UNE NOUVELLE GUERRE CIVILE TANT HONNIE PAR L,INCAPACITE D,UN HOMME MALADE.

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 04, le 14 novembre 2019

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • LES CPLISTES DESCENDUS AVEC TOUTES SORTES D,ARMES DES PIERRES JUSQU,AUX MITRAILLEUSES. LE PAYS RISQUE DE SOMBRER DANS UNE NOUVELLE GUERRE CIVILE TANT HONNIE PAR L,INCAPACITE D,UN HOMME MALADE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 04, le 14 novembre 2019

  • Je ne pense pas qu'une guerre civile arrangerait les affaires de la "révolution" . On est plus sous occupation palestinienne, ni israélienne. On sera entre libanais. Il va y avoir un vainqueur et un seul, et un vaincu , le Liban.

    FRIK-A-FRAK

    20 h 00, le 13 novembre 2019

  • Heureusement qu’il y a les télés pour nous informer en direct .

    Le Point du Jour.

    19 h 46, le 13 novembre 2019

Retour en haut