Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Gouvernement : deuxième entretien "positif" entre Hariri et Bassil

Geagea contre la formation d'un gouvernement "politique" qui soit associé à la classe dirigeante.

Le Premier ministre libanais sortant, Saad Hariri (d), en compagnie du chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil. Photo d'archives

Le Premier ministre sortant Saad Hariri et le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, se sont à nouveau entretenus mercredi soir, après un premier long entretien lundi, dans le cadre des concertations autour de la formation du prochain gouvernement, après la démission du cabinet de M. Hariri le 29 octobre sous la pression inédite de la rue après la révolte du 17 octobre, selon des informations de la chaîne locale LBCI.

Le chef de l'Etat, Michel Aoun, n’a toujours pas fixé la date des consultations parlementaires contraignantes.

Selon des sources proches de M. Hariri, citées par l'agence Reuters, les deux hommes ont abordé lors de leur entretien, qualifié de "positif", "toutes les idées susceptibles de sortir le pays de la crise économique et de répondre aux revendications des manifestants". Selon ces sources, les contacts avec M. Bassil et les formations politiques resteront "ouverts dans les heures qui viennent afin de trouver la meilleure solution politique aux difficultés économiques et financières".  

Selon certaines fuites médiatiques, M. Bassil aurait profité de sa première rencontre avec le chef du gouvernement démissionnaire pour proposer au leader du courant du Futur, qui semble donné favori pour former le prochain gouvernement, de nommer une personnalité gravitant dans son orbite à la tête d'un cabinet de sauvetage économique, qui comprendrait des experts connus pour leur expérience et leur bonne réputation et bénéficiant de l’aval des formations politiques. Ces mêmes sources précisent que la proposition Bassil prévoit également la représentation du mouvement contestataire au sein du prochain gouvernement.

Une représentation du mouvement au sein du prochain cabinet pour laquelle plaide également le président du Parlement, Nabih Berry. Dans la journée, ce dernier a appelé à la formation rapide d'un gouvernement, mettant en garde contre "la dangerosité de la situation actuelle" et réclamant "des solutions rapides". Par ailleurs, le chef du mouvement Amal a insisté "sur la nécessité d'adopter lors de la séance législative (prévue le 12 novembre et lors de laquelle plusieurs propositions de loi, concernant notamment la lutte contre la corruption, seront débattues) les projets et propositions de loi relatives aux demandes justes des gens". 

Avec le Hezbollah, le Courant du Futur, le CPL et Amal formaient la majorité du gouvernement sortant.



(Lire aussi : Face à la rue en ébullition, le futile bras de fer...)



Geagea contre un "gouvernement politique"
Le chef des Forces libanaises Samir Geagea, dont les ministres ont démissionné du gouvernement de Saad Hariri avant que celui-ci ne jette l'éponge, a affirmé une nouvelle fois que son parti était contre la formation d'un gouvernement "politique" qui soit associé à la classe dirigeante. 

"Nous voulons un gouvernement d'experts indépendants qui ne soient pas liés à la majorité politique, et toute tentative de formation d'un gouvernement d'experts nommés par la majorité (au pouvoir) est refusée. Il s'agit d'un piège, car le mot-clé dans tout cela est +indépendants+", a écrit le leader chrétien sur son compte Twitter.

Samir Geagea affiche son soutien à la contestation populaire, mais de nombreux manifestants l'accusent de vouloir faire de la récupération politique.

Depuis le 17 octobre, le Liban connaît une contestation inédite ayant paralysé le pays avec la fermeture, durant les deux premières semaines, des banques, écoles et universités. Sous la pression de la rue, le Premier ministre Saad Hariri a démissionné le 29 octobre, mais les concertations pour la formation d'un nouveau cabinet n'avancent pas depuis, exacerbant la colère des manifestants.



Lire aussi

Bassil chez Hariri, une petite brèche dans l’immobilisme ambiant

La contestation de gauche face au Hezbollah

Pour que la révolte devienne révolutionle commentaire d’Élie FAYAD

Le Premier ministre sortant Saad Hariri et le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, se sont à nouveau entretenus mercredi soir, après un premier long entretien lundi, dans le cadre des concertations autour de la formation du prochain gouvernement, après la démission du cabinet de M. Hariri le 29 octobre sous la pression inédite de la rue après la révolte du 17 octobre,...

commentaires (4)

RIEN DE POSITIF NE PEUT VENIR DU GENDRE. IL FAUT QU,IL EXPLIQUE AUX LIBANAIS LE SCANDALE DU SIECLE DES BARGES TURQUES.

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 50, le 07 novembre 2019

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • RIEN DE POSITIF NE PEUT VENIR DU GENDRE. IL FAUT QU,IL EXPLIQUE AUX LIBANAIS LE SCANDALE DU SIECLE DES BARGES TURQUES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 50, le 07 novembre 2019

  • Quand on lit votre article, on a l'impression de déjà vu d'une vieille auberge du passé, aux murs lézardés et entant le renfermé. Ont-ils compris, ces gens, que le peuple ne veut plus d'eux? Kelloun, yaani Kelloun! Ouvrez les fenêtres pour laisser passer un air nouveau de justice et de dignité! Yallah!!!

    Rana Raouda TORIEL

    00 h 11, le 07 novembre 2019

  • Et que fait on des pilleurs de l'état ? On semble les avoir oublié pour se concentrer sur les routines politiques. La révolution a bel et bien fait pschittttt . Quel gâchis !

    FRIK-A-FRAK

    23 h 54, le 06 novembre 2019

  • ILS SONT ENTRAIN DE RECHAUFFER LES MÊME REPATS IMMANGEABLES DANS LA MÊME MARMITE. C'EST UNE PERTE DE TEMPS VOULU POUR METTRE DE L'ORDRE DANS LEURS AFFAIRES. ET AVOIR LE TEMPS NECESSAIRE POUR FAIRE FUIR L'ARGENT VOLÉS PAR EXEMPLE.

    Gebran Eid

    23 h 42, le 06 novembre 2019

Retour en haut