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À La Une - conflit

L'Iran dit à la Turquie son "opposition" à une action militaire en Syrie

Le chef de la diplomatie turque a insisté lors d'un appel avec son homologue iranien sur le fait que l'opération d'Ankara en territoire syrien "serait temporaire". 

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif lors d'une conférence à l''Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) à Stockholm, en Suède, le 21 août 2019. Photo d'archives TT News Agency/Janerik Henriksson via REUTERS

Le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif a exprimé lundi soir à son homologue turc Mevlut Cavusoglu l'"opposition" de Téhéran à une "action militaire" turque en Syrie, selon un communiqué officiel.

M. Zarif a discuté par téléphone avec le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu de "l'évolution récente de la situation dans le nord-est de la Syrie", indique le ministère iranien sur son site internet. Lors de la discussion, M. Cavusoglu "a insisté sur la nécessité de respecter l'intégrité territoriale syrienne en disant que l'opération de la Turquie dans cette région serait temporaire", écrit le ministère. De son côté, M. Zarif a "exprimé l'opposition [de l'Iran] à l'action militaire, a appelé au respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de la Syrie et a souligné la nécessité de lutter contre le terrorisme et d'établir la stabilité et la sécurité" dans ce pays, ajoute le texte.

Dans un autre communiqué mis en ligne plus tard, le ministère estime que les Etats-Unis auraient dû mettre un terme il y a longtemps à leur présence "illégitime" en Syrie, tout en disant son inquiétude en cas d'offensive turque. "Si cela arrive, cela ne contribuera pas seulement à faire disparaître une inquiétude de la Turquie sur le plan de la sécurité, mais cela entraînera des dégâts matériels et des pertes humaines à grande échelle", écrit Téhéran.

Allié du gouvernement du président syrien Bachar el-Assad, l'Iran parraine avec Ankara (qui soutient des rebelles) et Moscou (autre soutien des autorités syriennes) le processus de négociations sur la Syrie dit d'Astana lancé en 2017.



(Lire aussi : Retrait américain du nord de la Syrie : un cadeau empoisonné pour Erdogan)



50 à 100 soldats
Le président américain Donald Trump a semblé laisser dimanche le champ libre à une offensive turque contre des forces kurdes dans le nord de la Syrie en annonçant le retrait de troupes américaines déployées dans cette zone. Devant le tollé provoqué au sein du camp républicain face à cette mesure, le gouvernement américain a paru faire machine arrière lundi. Un haut responsable à Washington a affirmé sous le couvert de l'anonymat que la décision de retirer les soldats américains stationnés en Syrie près de la frontière turque ne concernait que 50 à 100 membres des forces spéciales devant être "redéployés vers d'autres bases" à l'intérieur du pays.

Dans son entretien avec son homologue turc, M. Zarif a jugé que "l'accord d'Adana [était] le meilleur moyen pour la Syrie et la Turquie de répondre à leurs inquiétudes" réciproques, selon le communiqué iranien.

Conclu en 1998, l'accord connu sous le nom de "protocole d'Adana" avait été signé dans cette ville turque pour mettre fin à une crise entre Ankara et Damas provoquée par la présence en Syrie à l'époque du chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) Abdullah Öcalan et de bases du groupe. La Turquie estime que ce protocole lui donne le droit d'intervenir sur le territoire syrien contre le PKK et ses affiliés faute d'actions du régime syrien contre eux. Aux termes de cet accord, la Syrie s'est engagée à empêcher le PKK d'opérer dans le nord de son territoire.



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Le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif a exprimé lundi soir à son homologue turc Mevlut Cavusoglu l'"opposition" de Téhéran à une "action militaire" turque en Syrie, selon un communiqué officiel. M. Zarif a discuté par téléphone avec le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu de "l'évolution récente de la situation dans le nord-est de la Syrie",...

commentaires (6)

La seule solution qu'il reste au groupe des comploteurs, usa, europe c'est demander aux iraniens npr de les sortir d'affaire contre la Turquie . ET DEMANDER AUSSI BIEN AUX RUSSES DE LES AIDER A PROTEGER LEURS ALLIES ABANDONNés KURDES . DATE DE PEREMPTION .

FRIK-A-FRAK

17 h 52, le 08 octobre 2019

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Commentaires (6)

  • La seule solution qu'il reste au groupe des comploteurs, usa, europe c'est demander aux iraniens npr de les sortir d'affaire contre la Turquie . ET DEMANDER AUSSI BIEN AUX RUSSES DE LES AIDER A PROTEGER LEURS ALLIES ABANDONNés KURDES . DATE DE PEREMPTION .

    FRIK-A-FRAK

    17 h 52, le 08 octobre 2019

  • Que voit l'usurpation à travers le lâchage par les usa des Kurdes face à l'invasion turque? Une leçon à tirer. Bennett, chef de file de la droite dite nouvelle d'Israël n'écarte plus désormais le remake de ce scénario pour Israël et prône ceci :" Israël devra s'appuyer sur soi-même". Seul ennui? L'entité sioniste ne saura survivre sans l'assistance américaine. "Je compathie avec les Kurdes et prie pour eux, alors qu'ils font l'objet d'une invasion impitoyable turque. Mais dans tout ceci il y a une leçon à tirer. Il faut qu'Israël se défende soi-même. Nous ne devrons jamais confier notre sort aux autres, y compris à notre grand ami, les États-Unis non fiables . Depuis la frappe au drone de la Résistance yéménite contre la bensaoudie et le refus US de "riposter", le régime usurpateur se trouve face à un nouveau défi, se protéger seul. Le cabinet sécuritaire israélien du dimanche 6 octobre a été dominé par un"projet de DCA" fictionnel qui devrait contrer les "attaques au missile de croisière surprises" de l'Iran. Ce lundi, le chef d'état-major israélien Aviv Koutchavi bluffait encore en affirmant ceci : Nous ne laisserons pas le mal atteindre Israël et si c’est le cas, nous réagirons avec puissance. Croit il se qu'il dit ?

    FRIK-A-FRAK

    15 h 59, le 08 octobre 2019

  • C'est un sérieux M. Zarif. Il a "exprimé l'opposition [de l'Iran] à l'action militaire, a appelé au respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de la Syrie et a souligné la nécessité de lutter contre le terrorisme et d'établir la stabilité et la sécurité" dans ce pays. Comment est-ce qu'il défini "la souveraineté de la Syrie". Peut-être que la présence Iranienne, Russe, et du Hezbollah font tous partis d'un paysage souverain ? De là on peut déduire qu'il a la même interprétation en ce qui concerne l'Irak, le Liban, et le Yémen.

    Zovighian Michel

    13 h 54, le 08 octobre 2019

  • UNE GUERRE ENTRE LA TURQUIE ET L,IRAN SERAIT LA BIENVENUE CAR ELLE ALLEGERAIT LE FARDEAU SUR LES AUTRES PAYS DE LA REGION SURTOUT S,ILS NE S,EN MELENT PAS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 14, le 08 octobre 2019

  • Après les kurdes ce sont les Grecs ils ont déjà commencé à Chypre

    Eleni Caridopoulou

    12 h 06, le 08 octobre 2019

  • On voit bien que la Syrie est devenue une colonie iranienne....c est l Iran qui dit son opposition a une intervention en Syrie......on n a rien entendu sortir de la bouche de la marionnette Bashar .....Hafez doit se retourner dans sa tombe.

    HABIBI FRANCAIS

    11 h 03, le 08 octobre 2019

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