Rechercher
Rechercher

À La Une - conflit

En Syrie, des milliers de personnes manifestent contre les menaces d'offensive turque

"A bas Erdogan", "A bas l'occupation", ont scandé les manifestants massés directement à la frontière près de Ras al-Aïn, dans le nord syrien. 

Le président turc Recep Tayyip Erdogan lors d'un meeting à Ankara, le 5 octobre 2019. Murat Kula/Presidential Press Office/Handout via REUTERS

Des milliers de Kurdes syriens ont manifesté dimanche contre les menaces répétées d'une offensive turque contre leurs régions dans le nord de la Syrie, pays en guerre depuis 2011.

Les autorités kurdes qui contrôlent de vastes régions dans le nord du pays, ont de leur côté mis en garde contre l'impact d'une éventuelle offensive sur un camp de déplacés abritant des milliers de personnes affiliés au groupe jihadiste Etat islamique (EI).

M. Erdogan a réitéré samedi sa menace de lancer une opération contre les Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde syrienne considérée comme "terroriste" par Ankara, mais alliée de Washington.

Ankara est frustrée face à la lenteur dans la mise en place d'une "zone de sécurité" convenue avec Washington, qui doit séparer la frontière turque des territoires kurdes syriens. Outre éloigner les YPG de sa frontière, M. Erdogan espère pouvoir utiliser cette "zone de sécurité" pour y renvoyer jusqu'à deux millions de réfugiés syriens. "A bas Erdogan", "A bas l'occupation", ont scandé les manifestants massés à la frontière près de la localité de Ras al-Aïn, a constaté un correspondant de l'AFP.

Le cortège a ensuite défilé en direction d'une base tenue par la coalition internationale emmenée par Washington, alliée aux forces kurdes dans la lutte antijihadistes.

"Nous n'allons pas abandonner notre terre et nous allons y rester mais on ne veut pas la guerre", a dit Ahmed Mohamed Salem, un manifestant de 52 ans.

Dans les secteurs de Ras al-Aïn, Tal Abyad ou encore Kobané, frontaliers de la Turquie, les forces locales ont creusé des tranchées et des tunnels en prévision d'une éventuelle offensive, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

En début de soirée, l'OSDH a fait état de patrouilles communes entre les forces de la coalition et celles du conseil militaire de Tal Abyad à la frontière avec la Turquie.

Deux précédentes offensives turques ont été menées en 2016 et 2018 dans le nord syrien contre les YPG. Les autorités dans la région autonome kurde ont appelé dans un communiqué la communauté internationale à faire "pression pour empêcher la Turquie de commettre toute agression".

Dans un autre communiqué, le bureau chargé des camps de déplacés au sein de l'administration kurde a mis en garde contre l'impact d'une offensive sur le camp Al-Hol, situé dans une région sous contrôle kurde, qui serait alors "difficile à contrôler". Ce camp qui abrite près de 70.000 personnes, dont des occidentaux, est devenu une poudrière jihadiste.

Pour sa part, un responsable au sein d'un groupe rebelle pro-Ankara a indiqué à l'AFP que les forces turques fournissaient à ses combattants des "tenues militaires", évoquant une "mobilisation" tous azimuts.


Lire aussi
Michel Duclos : « Les Russes ont vraiment besoin des Iraniens en Syrie »

Avec la frontière à portée de vue, des Syriens rêvent de la Turquie

"Zone de sécurité" en Syrie : un objectif réaliste ?

Des milliers de Kurdes syriens ont manifesté dimanche contre les menaces répétées d'une offensive turque contre leurs régions dans le nord de la Syrie, pays en guerre depuis 2011.Les autorités kurdes qui contrôlent de vastes régions dans le nord du pays, ont de leur côté mis en garde contre l'impact d'une éventuelle offensive sur un camp de déplacés abritant des milliers de personnes...

commentaires (3)

C'est une affaire entre otaniste. C'est à ses pairs de l'arrêter, mais étant donné le rôle fourbe du boss us de l'otan , on laissera cette canaille de erdo massacrer les kurdes sans état d'âme, en se disant peut-être que cela pourrait affaiblir la Syrie du héros bashar et de l'Iran npr.

FRIK-A-FRAK

22 h 14, le 06 octobre 2019

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • C'est une affaire entre otaniste. C'est à ses pairs de l'arrêter, mais étant donné le rôle fourbe du boss us de l'otan , on laissera cette canaille de erdo massacrer les kurdes sans état d'âme, en se disant peut-être que cela pourrait affaiblir la Syrie du héros bashar et de l'Iran npr.

    FRIK-A-FRAK

    22 h 14, le 06 octobre 2019

  • Il est mauvais joueur, mauvais perdant et il perd toujours quand même , il joue des jeux dangereux

    Chucri Abboud

    20 h 41, le 06 octobre 2019

  • C,EST TROP. CE DESTABILISATEUR DE LA SITUATION DANS LA REGION DU PROCHE ET DU MOYEN ORIENT ET POURVOYEUR ET FINANCIERS DE TERRORISTES DEVRAIT PARTIR. C,EST LUI QUI VA ALLUMER LA GUERRE DANS LA REGION.

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 10, le 06 octobre 2019

Retour en haut