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À La Une - Diplomatie

Schenker reçu par Aoun et Berry qui soulignent l'attachement du Liban à la résolution 1701

"Toute escalade israéliennes mènera à une déstabilisation à la frontière", avertit le chef de l'Etat libanais. 

Le nouvel émissaire américain chargé des négociations entre le Liban et Israël concernant le litige frontalier, David Schenker, reçu par le président de la République, Michel Aoun, le 10 septembre 2019. Photo Dalati et Nohra

Le nouvel émissaire américain chargé des négociations entre le Liban et Israël concernant le litige frontalier, David Schenker, a été reçu mardi par le président de la République, Michel Aoun, puis par le président de la Chambre, Nabih Berry qui ont tous les deux réitéré le respect par le Liban de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU.  

M. Aoun a souligné "l'attachement du Liban à la résolution 1701 au moment où Israël ne respectait pas la résolution et poursuivait ses atteintes à la souveraineté libanaise"." Toute escalade israéliennes mènera à une déstabilisation à la frontière", a-t-il averti.

M. Berry a pour sa part assuré lors de sa rencontre avec M. Schenker que le Liban "veille à la stabilité et à ne pas se laisser entraîner dans une guerre et respecte les résolutions internationales, surtout la 1701". Il a également accusé Israël de violations de cette résolution.

Le diplomate américain a également été reçu par l'ancien Premier ministre Najib Mikati, qui a également souligné l'attachement du Liban à la 1701, ainsi que par le leader druze Walid Joumblatt et le chef des Kataëb, Samy Gemayel, ainsi que le député Fouad Makhzoumi.

Plus tôt dans la journée,  le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait réitéré mardi qu'il n'y aura "aucune ligne rouge" pour défendre le Liban en cas d'attaque israélienne, et a affirmé qu’Israël “ne respecte pas” la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU. "Le Liban respecte la résolution, et le Hezbollah fait partie du gouvernement libanais qui respecte cette résolution", a-t-il ajouté. 



(Lire aussi : « Nous sommes entrés dans une nouvelle étape » de la confrontation entre Israël et le Hezbollah)



"Le Liban espère que les États-Unis reprendront leur médiation en vue d’aboutir à la démarcation des frontières terrestres et maritimes dans le sud du pays, là où ils se sont interrompus avec l'ambassadeur David Satterfield, d'autant plus que plusieurs points ont été convenus et que peu de points restent en suspens dans les termes des négociations", a par ailleurs dit M. Aoun à M. Schenker.

M. Aoun a aussi indiqué que "Le Liban continue de faciliter le retour des déplacés syriens et le nombre de rapatriés volontaires a atteint jusqu'à présent les 352 000". Il a dans ce cadre appelé les Etats-Unis à "aider le Liban à faciliter le retour des déplacés surtout que le pays ne peut supporter les répercussions sur tous les secteurs libanais du fait de leur nombre croissant".  Le président Aoun s'est dit inquiet du fait que "le dossier des déplacés syriens soit devenu une question politique au lieu d'être traitée d'un point de vue humanitaire".

Pour sa part, M. Schenker a fait part au président Aoun du soutien des Etats-Unis à la stabilité du Liban et souligné "sa volonté de renforcer les relations bilatérales dans tous les domaines, en particulier au niveau de l'aide à l'armée et aux forces de sécurité". Il a également souligné que son pays est prêt à "reprendre ses efforts pour la démarcation des frontières terrestres et maritimes". M. Schenker avait été reçu hier par le Premier ministre, Saad Hariri. 

Depuis le printemps, la question du litige frontalier maritime, portant notamment sur une partie du bloc 9 de la zone économique exclusive libanaise revendiquée par l’État hébreu, avait bénéficié de la médiation du diplomate américain David Satterfield qui avait fait la navette pendant plusieurs semaines entre Beyrouth et Tel-Aviv, sans toutefois réussir à dégager un compromis.

M. Schenker, qui vient de succéder à M. Satterfield au poste de sous-secrétaire d’État américain pour le Proche-Orient, rencontrera plusieurs responsables politiques lors de sa visite pour tenter de débloquer le dossier des pourparlers autour du litige frontalier.

Le Liban a posé plusieurs conditions à l’ouverture de discussions indirectes avec Israël sur la question de ce litige, comme l’examen simultané du tracé des frontières maritime et terrestre et la non-limitation dans le temps des négociations prévues avec les Israéliens sous la médiation des États-Unis et la houlette des Nations unies, sachant qu’Israël exigeait de définir un délai de 6 mois pour la durée de ces négociations.


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commentaires (4)

Les tunnels creusés par le Hezbollah, (parti se prétendant libanais et faisant partie du gouvernement de ce pays) à travers la frontière du Sud Liban en direction d'Israël, de quelle résolution faisaient-ils partie...aussi de la 1701 ? Mais nos responsables ont très probablement "oublié" ce détail génant ou on les y a obligés...non ? Irène Saïd

Irene Said

21 h 20, le 10 septembre 2019

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Commentaires (4)

  • Les tunnels creusés par le Hezbollah, (parti se prétendant libanais et faisant partie du gouvernement de ce pays) à travers la frontière du Sud Liban en direction d'Israël, de quelle résolution faisaient-ils partie...aussi de la 1701 ? Mais nos responsables ont très probablement "oublié" ce détail génant ou on les y a obligés...non ? Irène Saïd

    Irene Said

    21 h 20, le 10 septembre 2019

  • L,ATTACHEMENT A LA 1701 AVEC LES 2 MILICES IRANIENNES DECIDANT DE LA PAIX ET DE LA GUERRE EST UNE ANECDOTE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 38, le 10 septembre 2019

  • DAvid Schenker today...= Kissinger yesterday?same same.

    Marie Claude

    16 h 10, le 10 septembre 2019

  • Un David en cache toujours un autre . Ce ne sont que des envoyés du pays usurpateur pour les seuls intérêts de ce pays , sinon dites vous bien qu'il n'aurait jamais accédé à ce poste .

    FRIK-A-FRAK

    15 h 57, le 10 septembre 2019

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