Même si la tension est retombée après l’attaque, le week-end dernier, du Hezbollah contre un véhicule militaire israélien et les bombardements de l’État hébreu en riposte, un diplomate occidental estime que la situation est toujours « inquiétante » et que les choses peuvent dégénérer à tout moment.
Si les intenses pressions occidentales ont contribué à écarter pour le moment le spectre d’une guerre, « la source de tension » demeure, selon ce diplomate : il s’agit de l’arsenal du Hezbollah et notamment des missiles de haute précision dont il dispose.
« La situation peut s’embraser de manière spectaculaire », estime cette source. « Nous sommes inquiets en raison de l’arsenal du Hezbollah », mais aussi du fait que l’Iran utilise ses satellites dans la région, sur fond d’une situation régionale « très tendue » en raison du conflit de l’Iran avec les États-Unis.
Le Hezbollah a confirmé détenir des missiles de haute précision, mais son secrétaire général, Hassan Nasrallah, avait démenti samedi dernier les affirmations israéliennes selon lesquelles sa formation posséderait des usines de fabrication de tels missiles au Liban. D’après le Haaretz, l’armée israélienne a annoncé mardi avoir identifié un site de développement et d’amélioration de missiles de précision du Hezbollah, qui serait situé à Nabi Chit, dans la Békaa.
Pour ce diplomate, « le Hezbollah doit respecter l’autorité de l’État libanais », mais surtout « l’État doit exercer cette autorité ». Il rappelle ainsi l’épisode des tunnels souterrains qu’Israël avait annoncé avoir découverts à la frontière l’an dernier, estimant que l’État aurait dû mener une enquête à ce sujet.
Le Hezbollah prend des décisions qui ont de profondes implications de sécurité pour le pays, a encore déploré cette source. Le secrétaire général du Hezbollah avait affirmé lundi que sa formation avait « brisé les lignes rouges » dans sa confrontation avec Israël, menaçant de frapper « en profondeur » le territoire d’Israël en cas d’attaque, au lendemain du tir de missiles antichars par la formation pro-iranienne sur un véhicule militaire dans le nord d’Israël, auquel l’État hébreu a riposté en bombardant massivement le territoire libanais.
Dans ce contexte tendu, le diplomate ne s’attend pas à une percée dans le litige frontalier, notamment maritime, avec Israël, alors que le diplomate américain David Schenker est attendu à Beyrouth la semaine prochaine pour relancer la médiation américaine entre le Liban et Israël. Selon le diplomate, il serait plus difficile de parvenir à un accord aujourd’hui qu’il y a deux semaines, avant l’attaque de drones sur la banlieue sud, qui a enclenché l’escalade.
Lire aussi
Tensions entre le Hezbollah et Israël : Washington bloque une déclaration du Conseil de sécurité
Le Hezbollah réaffirme son droit à la "riposte dissuasive" en cas d'attaque israélienne
En Conseil des ministres, Hariri réaffirme l'engagement du Liban en faveur de la 1701
Mais faites donc, général Gantz !, Impression de Fifi ABOU DIB
Une riposte à messages multiples, le décryptage de Scarlett HADDAD
Propos musclés de la Finul : La 1701 toujours en vigueur
Courts de navigation, l'éditorial de Issa GORAIEB
Hariri : Le Hezbollah n'est pas un problème libanais, mais un problème régional
Selon l'armée israélienne, le Hezbollah aurait une usine de missiles de précision dans la Békaa
commentaires (5)
Honnêtement si Scarlett avait écrit un article où elle ne parlait que de " un certain diplomate ..etc... " qu'aurait on dit ? Bon on laisse passer, mais à ce diplomate anonyme réel ou supposé, on lui répondra 2 choses , d'abord on en a soupé de ces petits envoyés que l'usurpation utilise pour chercher à nous foutre la petoche, ça ne marche plus et ensuite et surtout, va dire à tes patrons poltrons que le HEZB VIENT DE LEUR DÉMONTRER QU'IL N'A PAS BESOIN DE TUNNELS. Ils viennent de s'en prendre plein la gueule , ou bien ils attaquent ou alors qu'ils se la bouclent , cette grande gueule stérile.
FRIK-A-FRAK
15 h 47, le 06 septembre 2019