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À La Une - Liban/Turquie

Aoun accusé de "révisionnisme politique" : l'ambassadeur turc convoqué par les AE

Le discours du président libanais contenait "des faits historiques auxquels personne ne peut se dérober", estime le ministre Elias Bou Saab.

L’entrée du palais Bustros, à Achrafieh, siège du ministère des Affaires étrangères. Photo d'archives/Michel Sayegh

L'ambassadeur de Turquie à Beyrouth, Hakan Cakil, a été convoqué mardi par le ministère libanais des Affaires étrangères afin de s'expliquer sur les critiques de la diplomatie turque à l'encontre du chef de l'Etat libanais, suite au discours prononcé par ce dernier pour le lancement de la commémoration du centenaire de l’État du Grand-Liban.

Ankara avait accusé le président Aoun de "révisionnisme politique" après que ce dernier a estimé, dans son discours, que des "centaines de milliers de Libanais avaient été victimes du terrorisme d’État de l'Empire ottoman". 

L'ambassadeur été reçu au palais Bustros en début d'après-midi et en est parti sans faire de déclarations. Dans un communiqué, la diplomatie libanaise a indiqué avoir demandé à l'ambassadeur "des éclaircissements concernant le communiqué" de la diplomatie turque et avoir réclamé qu'Ankara "répare l'erreur commise afin d'éviter toute incompréhension et de protéger les excellentes relations bilatérales libano-turques".

La convocation du diplomate turc avait été effectuée la veille par le directeur des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères, Ghadi Khoury



(Lire aussi : Centenaire du Grand Liban : "Nul n’a le droit de violer le territoire libanais comme bon lui semble!", prévient Aoun)



"Faits historiques"
Réagissant à la polémique, le ministre libanais de la Défense, Elias Bou Saab, a estimé mardi que le discours du président Aoun contenait "des faits historiques auxquels personne ne peut se dérober". "Il y a eu une +occupation+ du Liban par l'Empire ottoman, au cours de laquelle il y a eu des exécutions et des mises à mort de Libanais. Ce n'est pas un secret", a-t-il rappelé, à l'issue d'une réunion avec le mufti de la République, Abdellatif Deriane. "De nombreux pays ont le même point de vue que nous en ce qui concerne l'occupation ottomane des pays arabes", a-t-il ajouté. 

Dimanche soir, le ministère turc des Affaires étrangères avait critiqué le discours du président Aoun, estimant que certaines de ses déclarations "comportaient des messages malveillants à l'encontre de l'Empire ottoman", et accusant le chef de l’État libanais de "révisionnisme politique". Dans son discours, Michel Aoun était revenu sur l'histoire de la fondation du Grand-Liban, proclamé le 1er septembre 1920, affirmant notamment que "toutes les tentatives de libération du joug ottoman devaient faire face à de la violence, des combats et des dissensions confessionnelles". "Le terrorisme d’État des Ottomans envers les Libanais, surtout lors de la Première Guerre mondiale, a fait des centaines de milliers de victimes, tuées soit par la famine, la servitude ou la conscription", avait-il ajouté. 

Le ministère libanais des Affaires étrangères avait critiqué le communiqué de la diplomatie turque, soulignant que "les déclarations du président Aoun contenaient un compte-rendu des événements historiques qu'a connus le Liban sous l'Empire ottoman" et condamnant "le style" dans lequel le ministère turc s'est adressé au président Aoun.

Après l'effondrement de l'Empire ottoman, dans la foulée de la Première Guerre mondiale, l'État du Grand-Liban a été proclamé le 1er septembre 1920 par le général Henri Gouraud, représentant l'autorité française, du haut des marches de la résidence des Pins à Beyrouth.





L'ambassadeur de Turquie à Beyrouth, Hakan Cakil, a été convoqué mardi par le ministère libanais des Affaires étrangères afin de s'expliquer sur les critiques de la diplomatie turque à l'encontre du chef de l'Etat libanais, suite au discours prononcé par ce dernier pour le lancement de la commémoration du centenaire de l’État du Grand-Liban. Ankara avait accusé le président Aoun de...

commentaires (6)

ET LES POGROMS CONTRE LES CHRETIENS DE CONSTANTINOPLE ET D,AUTRES VILLES, SURTOUT GRECS, OU LES ENRAGES TURCS SACCAGEAIENT LES EGLISES ET LES CIMETIERES CHRETIENS DANS LES ANNEES 50 ET 60. ET CA C,EST BIEN APRES LES OTTOMANS AUSSI. ERDO LE SAIT BIEN.

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 06, le 04 septembre 2019

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Commentaires (6)

  • ET LES POGROMS CONTRE LES CHRETIENS DE CONSTANTINOPLE ET D,AUTRES VILLES, SURTOUT GRECS, OU LES ENRAGES TURCS SACCAGEAIENT LES EGLISES ET LES CIMETIERES CHRETIENS DANS LES ANNEES 50 ET 60. ET CA C,EST BIEN APRES LES OTTOMANS AUSSI. ERDO LE SAIT BIEN.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 06, le 04 septembre 2019

  • Aoun aurait pu utiliser des formules diplomatiques, n'empêche que la Turquie devrait avoir honte de défendre un empire historiquement connu pour ses crimes dans toutes les regions de sa présence, du manque d'éducation et de culture qu'il a infligé aux peuples conquis et des génocides au Liban, les pays avoisinants et en Arménie contre des peuples paisibles mais de religions différentes de celles des turques. Pas d'excuses! et s'il y'en aurait elles devraient être dans l'autre sens.

    Wlek Sanferlou

    20 h 29, le 03 septembre 2019

  • La Turquie est coupable de déni de génocide sur les arméniens.

    FRIK-A-FRAK

    19 h 13, le 03 septembre 2019

  • FAUT LUI COMPTER A L,INTENTION D,ERDO LES GENOCIDES PERPETRES PAR LEURS ANCETRES OTTOMANS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 54, le 03 septembre 2019

  • Le régime d'Erdogan est en train de défendre l'Empire Ottoman? Hallucinant.

    C'est moi

    18 h 33, le 03 septembre 2019

  • Après le million et demi d'Arméniens et de Chaldéens morts e Turquie, le tiers des chrétiens du Liban soit 250.000 personnes, sont mortes de faim au Mont-Liban au cours de la Grande famine de 1915. Où est l'erreur ?

    Un Libanais

    17 h 37, le 03 septembre 2019

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