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À La Une - Humanitaire

Des ONG dénoncent de nouvelles destructions d'abris de réfugiés syriens au Liban

Des démolitions ont été effectuées dans neuf campements ces deux derniers jours dans le Akkar, selon le Forum des ONG humanitaires internationales au Liban.

Des parpaings gisant au sol après la destruction des abris en béton dans un camp informel de réfugiés syriens à Rihaniyé, dans le Akkar, le 9 août 2019. AFP / Ibrahim CHALHOUB

Une cinquantaine d'ONG internationales ont dénoncé vendredi la destruction de centaines d'abris de réfugiés syriens par les autorités libanaises, appelées à cesser des démolitions "traumatisantes" pour des personnes ayant déjà fui "une guerre brutale".

Jeudi, les forces armées libanaises ont partiellement démoli 350 abris installés dans quatre campements dans la région du Akkar, au Liban-Nord, a indiqué dans un communiqué le Forum des ONG humanitaires internationales au Liban dont font partie Oxfam, le Conseil norvégien pour les réfugiés et Mercy Corps. Au moins cinq autres descentes dans des campements ont eu lieu vendredi dans la même région, selon la même source.

Les autorités libanaises, qui craignent une installation permanente des réfugiés, considèrent comme illégales les constructions en dur de ces réfugiés, autorisant uniquement l'utilisation de bois et de bâches en plastique. Elles ont récemment ordonné leur destruction, par les réfugiés eux-mêmes ou par l'armée.

"Des tentes ont été démolies car elles ne respectaient pas cet ordre", ont précisé les ONG, ajoutant par ailleurs que 47 personnes, dont un mineur, avaient été arrêtées jeudi car elles ne possédaient pas de "permis de résidence légal". D'autres arrestations ont eu lieu vendredi, ont-elles indiqué, sans en préciser le nombre. "Il est excessif d'arrêter des réfugiés sur cette base", est-il stipulé dans le communiqué. Les ONG ont demandé aux autorités libanaises "de cesser ces démolitions et de travailler avec la communauté, y compris les réfugiés, les propriétaires (d'abris) et les municipalités pour trouver une solution qui permette aux réfugiés de continuer à vivre dans la dignité et où toutes les parties respectent la loi".

Ces destructions dans le nord du pays interviennent un peu plus d'un mois après l'expiration du délai donné à des réfugiés dans la région d'Ersal, frontalière de la Syrie, pour détruire leurs abris. Des familles avaient dû démolir des constructions en parpaings et l'armée était intervenue pour détruire celles encore debout à l'expiration du délai.



(Lire aussi : À Ersal, la colère des réfugiés syriens dans les campements réduits à l’état de ruine)



Au total, quelque 35.000 réfugiés syriens au Liban sont potentiellement concernés par ces démolitions, dont 15.000 à Ersal, selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

Avec une population de quatre millions d'habitants, le Liban accueille entre 1,5 million et deux millions de Syriens, dont un million inscrits comme réfugiés auprès de l'ONU. Chassés par la guerre qui ravage leur pays depuis 2011, plus de la moitié des Syriens enregistrés au Liban vivent selon l'ONU dans une "extrême pauvreté", dans des camps informels dans la vallée de la Bekaa (centre), ou des immeubles délabrés.

Déclenché en 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 370.000 morts et poussé des millions de personnes à la fuite.



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Une cinquantaine d'ONG internationales ont dénoncé vendredi la destruction de centaines d'abris de réfugiés syriens par les autorités libanaises, appelées à cesser des démolitions "traumatisantes" pour des personnes ayant déjà fui "une guerre brutale". Jeudi, les forces armées libanaises ont partiellement démoli 350 abris installés dans quatre campements dans la région du...

commentaires (3)

SI ON LACHE DES VILLES VONT POUSSER A LA PALESTINIENNE AVEC LE NOM DE CAMPS...

JE SUIS PARTOUT CENSURE POUR AVOIR BLAMER GEAGEA

11 h 16, le 11 août 2019

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Commentaires (3)

  • SI ON LACHE DES VILLES VONT POUSSER A LA PALESTINIENNE AVEC LE NOM DE CAMPS...

    JE SUIS PARTOUT CENSURE POUR AVOIR BLAMER GEAGEA

    11 h 16, le 11 août 2019

  • Pas d'autre choix, malheureusement, sinon cela devient rapidement des villes et des implantations; ceux-ci sont de vrais réfugiés, que la Norvège et les autres intervenants les prennent, en attendant des jours meilleurs, en lieu et place des migrants qu'ils vont "acheter" sur les côtes libyennes.

    Christine KHALIL

    18 h 35, le 10 août 2019

  • Pas d'autre choix, malheureusement, sinon cela devient rapidement des villes et des implantations; ceux-ci sont de vrais réfugiés, que la Norvège et les autres intervenants les prennent, en attendant des jours meilleurs, en lieu et place des migrants qu'ils vont "acheter" sur les côtes libyennes.

    Christine KHALIL

    18 h 21, le 10 août 2019

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