Le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun, a déclaré mercredi, dans son ordre du jour à la troupe, qu'il n'y avait plus de place au Liban pour "les divisions" entre Libanais et que les incitations à la haine et aux dissensions ne seront pas tolérées dans le pays. Ces déclarations interviennent à la veille de la fête de l'armée libanaise, qui célébrera ses 74 ans alors que le pays est secoué par une crise politique suite à des incidents entre des partisans du député druze Talal Arslane et de son rival Walid Joumblatt.
"Il n'y a plus de place parmi les Libanais pour les divisions et la fragmentation, a lancé Joseph Aoun. Le langage de l'incitation à la haine et le réveil des dissensions ne seront pas tolérés", a-t-il ajouté. Il a par ailleurs salué le travail des militaires qui "accomplissent les devoirs et missions" qui leur incombent et "sont les gardiens de la démocratie".
En ce qui concerne la protection de la frontière-sud avec Israël, le commandant en chef a déclaré que l'Etat hébreu "continue de violer la souveraineté terrestre, maritime et aérienne du Liban". "Mais les militaires, avec leurs efforts et leurs sacrifices, continuent de faire face aux velléités" territoriales israéliennes, a-t-il souligné, insistant également sur le rôle de la troupe dans la lutte contre le terrorisme.
Sur son compte Twitter, le Premier ministre Saad Hariri a rendu hommage à l'armée. "A l'occasion de sa fête, nous rendons hommage à l'armée, à sa direction, à ses officiers et ses soldats. Un hommage à cette institution nationale qui est à l'avant-garde de la défense du Liban et de la protection de son territoire, sa souveraineté, et la sécurité de tous les Libanais", a écrit le chef du gouvernement.
L'armée et les Forces de sécurité avaient été la cible, début juin, d'attaques menées à Tripoli par un islamiste libanais, identifié comme ayant combattu avec le groupe Etat islamique. Deux militaires, le lieutenant Hassan Ali Farhat et le soldat Ibrahim Mohammad Saleh avaient été tués dans ces attaques, qui avaient également fait deux morts parmi les agents des Forces de sécurité intérieure.
Mardi, le général Aoun avait présidé une réunion à Yarzé avec les responsables des différents services de sécurité à l'issue de laquelle il a été convenu d’une série de mesures susceptibles de renforcer la stabilité durant la saison estivale.
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17 h 39, le 31 juillet 2019