Un repris de justice a mené trois opérations lundi soir à Tripoli, au Liban-Nord, contre l'armée et les Forces de sécurité intérieure, faisant quatre morts et plusieurs blessés dans les rangs des militaires. Photo Ani
Un repris de justice a mené trois attaques distinctes vers 23h à Tripoli, au Liban-Nord, contre l'armée et les Forces de sécurité intérieure, faisant quatre morts et plusieurs blessés dans les rangs des militaires, avant de se faire exploser dans un immeuble où il s'était retranché. Ces attaques sont survenues à la veille de la fête du Fitr que la capitale du Liban-Nord, ainsi que tout le pays, se préparait à célébrer.
A bord d'une mobylette, Abdel Rahmane Mabsout a tiré en direction d'une branche de la Banque du Liban à Tripoli, d'un poste des Forces de sécurité intérieure et d'un véhicule de l'armée libanaise, a détaillé l'institution militaire dans un communiqué.
Après avoir mené ses attaques, Abdel Rahmane Mabsout s'est retranché dans un immeuble dans le quartier de Dar el-Tawlid. Il portait une ceinture d'explosifs. L'immeuble a quelques heures plus tard été perquisitionné par l'armée et les FSI qui se sont assurées au préalable qu'il n'y avait pas de civils à l'intérieur. Encerclé et ne pouvant plus fuir, l'assaillant s'est alors fait exploser.
Un officier de l'armée et un soldat ainsi que deux agents des FSI ont été tués dans ces attaques, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).
Selon les médias locaux, Mabsout a combattu dans les rangs de l'Etat islamique à Raqqa, en Syrie. Il a été arrêté par les services de renseignement des FSI en 2016 puis libéré un an plus tard.
L'armée libanaise a lancé en avril 2014 un plan de sécurité pour stabiliser la situation à Tripoli, où des combats meurtriers ont opposé à plusieurs reprises depuis le début du conflit en Syrie voisine en mars 2011 des habitants sunnites qui soutiennent les rebelles à des habitants alaouites favorables au régime syrien. Des affrontements ont également opposé des combattants sunnites à l'armée, qui a perdu une dizaine de soldats dans des combats en octobre 2014 déclenchés après l'arrestation d'un Libanais accusé d'avoir recruté des combattants pour des groupes jihadistes en Syrie.
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il est mort heureux.
14 h 50, le 04 juin 2019