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À La Une - Qabr Chmoun

Arslane exige que la saisine de la Cour de justice soit "le premier point à l'ordre du jour du gouvernement"

"Les trois initiatives lancées pour résoudre cette affaire, présentées par le président de la Chambre, Nabih Berry, et le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, ont avorté", affirme le leader druze.

Le député druze libanais Talal Arslane, lors de sa conférence de presse, le 29 juillet 2019. Photo Ani

Le chef du Parti démocrate libanais, le député druze Talal Arslane, a affirmé lundi que "les trois initiatives de résolution" des incidents de la Montagne "ont avorté", appelant à ce que la saisine de cette affaire par la Cour de justice soit "le premier point à l'agenda d'un futur Conseil des ministres".  

"Nous sommes aujourd'hui dans la même situation que le premier jour après les incidents de Qabr Chmoun", lors desquels deux partisans du ministre d'Etat pour les affaires des réfugiés Saleh Gharib (PDL) sont décédés dans des échanges de tirs avec des partisans du rival de M. Arslane, le chef druze Walid Joumblatt. Il a appelé à ce que "ceux qui se sont permis de tuer des innocents ne fassent l'objet d'aucune complaisance". "Les trois initiatives lancées pour résoudre cette affaire, présentées par le président de la Chambre, Nabih Berry, et le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, ont avorté", a-t-il déclaré. Il a dans ce cadre appelé le chef de l’État, Michel Aoun, Nabih Berry et le Premier ministre, Saad Hariri, à "mettre un terme à leurs initiatives" de règlement de cette crise. "Nous avons fait tout ce que nous avions à faire et la balle n'est plus dans notre camp", a-t-il insisté. 

"Notre revendication est claire, nous ne ferons pas de compromis à ce propos", a affirmé Talal Arslane, en référence à sa demande de saisine de la Cour de Justice, une instance d'exception dont les jugements sont sans appel. "Nous sommes prêts à participer à un Conseil des ministres, pour autant que le premier point à l'ordre du jour soit la Cour de justice", a-t-il affirmé. "Si nous n'obtenons pas gain de cause" à l'issue d'un vote des ministres sur cette question, cela "ne posera pas de problème", a-t-il déclaré. Le ministre Saleh Gharib "ne mettra pas un pied au Conseil des ministres tant que la question de la Cour de justice n'y aura pas été abordée", a encore ajouté le député druze. "A ceux qui pensent pouvoir nous faire venir autour de la table du gouvernement avant d'avoir évoqué les incidents de Qabr Chmoun, doivent savoir que cela n'arrivera pas", a-t-il poursuivi, défiant ses opposants à "rassembler le gouvernement et nous pousser à la démission".



(Lire aussi : Raidissement de Joumblatt et Arslane : on est au « pic de l’escalade »)



Procédure normale
"Le recours à la Cour de justice ne sort pas de notre imagination, il s'agit du recours normal lorsqu'un ministre tombe dans une embuscade armée", a-t-il réitéré. 

Il a dans ce cadre appelé à ce que "les affaires de Aïn Dara, la mort de Mohammad Abou Diab à Jahiliyyé, et les incidents de Choueifate" soient également transférés devant l'instance juridique d'exception.
Les incidents de Choueifate avaient éclaté peu après les élections législatives de mai 2018, entre partisans du PDL et de M. Joumblatt. Un fidèle du Parti socialiste progressiste de Walid Joumblatt a été tué lors de ces affrontements et l'auteur présumé du meurtre, Amine Souki, serait proche de Talal Arslane. Mohammad Abou Diab était, quant à lui, un garde du corps de l'ancien ministre druze Wi'am Wahhab, décédé lors d'affrontements entre partisans de ce dernier et les forces de sécurité, début décembre 2018. 

La tension était encore montée d'un cran samedi entre les deux rivaux druzes, Talal Arslane et Walid Joumblatt, après que le PDL a accusé un homme, qu'il a identifié comme un partisan du PSP, de vouloir entrer de force au domicile du ministre Gharib. L'armée a démenti cette version des faits et précisé que l'homme était en état d'ébriété et a été la cible de tirs de la part de gardes du corps de Saleh Gharib, tandis que le parti de M. Joumblatt a nié que l'homme soit un de ses partisans.

Depuis le 30 juin, le gouvernement ne s'est plus réuni, sur initiative de M. Hariri, et ce afin d'éviter d'attiser les tensions entre les deux partis des chefs druzes et leurs alliés. Dans le cadre des initiatives menées pour un déblocage gouvernemental, Nabih Berry a reçu Saad Hariri dans l'après-midi à Aïn el-Tiné. Le Premier ministre n'a pas fait de déclaration à l'issue de la réunion qui, selon des sources proches de M. Berry, a porté sur la crise gouvernementale et les efforts qui se poursuivent pour la résoudre.


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Le chef du Parti démocrate libanais, le député druze Talal Arslane, a affirmé lundi que "les trois initiatives de résolution" des incidents de la Montagne "ont avorté", appelant à ce que la saisine de cette affaire par la Cour de justice soit "le premier point à l'agenda d'un futur Conseil des ministres".  "Nous sommes aujourd'hui dans la même situation que le premier jour...

commentaires (9)

Il n'a rien à exiger du tout. Il n'a pas à se substituer au premier ministre qui fixe l'ordre du jour du Conseil.

Yves Prevost

07 h 16, le 30 juillet 2019

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Commentaires (9)

  • Il n'a rien à exiger du tout. Il n'a pas à se substituer au premier ministre qui fixe l'ordre du jour du Conseil.

    Yves Prevost

    07 h 16, le 30 juillet 2019

  • Mais qui est donc Premier Ministre et qui est le Pesident de la Republique? Que vient faire cet energumene?

    IMB a SPO

    22 h 37, le 29 juillet 2019

  • Il faut que les responsable arrêtent UNE FOIS POUR TOUTE DE MENACER L’ÉTAT DE TOUS LES MAUX SI LEURS DOLÉANCES NE SONT PAS PRIS EN considération

    Bery tus

    21 h 48, le 29 juillet 2019

  • IL VEUT IMPOSER L,ORDRE DU JOUR AU GOUVERNEMENT. S,IL Y ARRIVE C,EST QU,IL N,Y A PAS D,ETAT NI DE PAYS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 09, le 29 juillet 2019

  • Il a raison . Faut mettre un terme à ÇA.

    FRIK-A-FRAK

    16 h 06, le 29 juillet 2019

  • Personne n'a le droit d'exiger quoi que ce soit au gouvernement de la République. Le Liban est un Etat de droit avec un Parlement qui représente toutes les communautés du pays. Chaque parlementaire a le droit d'interpeler le chef du gouvernement sur un sujet quelconque et à ce dernier d'y répondre ou de charger le ministre concerné d'y répondre. C'est cela la démocratie, denrée rare dans cet Orient de dictatures. Laissez vos armes dans le vestiaire et employez votre droit démocratique dans votre carrière parlementaire.

    Un Libanais

    15 h 59, le 29 juillet 2019

  • Pourquoi ne règlent ils pas leur different en Duel en place publique ??

    Rossignol

    15 h 06, le 29 juillet 2019

  • Je rejoins le premier commentateur, il y a à la tête de ce pays des "représentants de communautés qui ne soucient de rien d'autres que leur "égo" leur "fakhfakha", leur image illustre et non pas les intérêts réels de leur communauté (car dans ce cas précis Arslane et Joubmblatt devraitent mettre de côté leur fierté démesurée et tenter de dénouer le plus rapidement cette situation. Il est possible et même impératif la concorde entre les deux hommes. Ce qui les séparent (pro ou contre Syrie) est totalement secondaire puisque tout deux se présentent devant leur communauté en leur qualité de libanais. Regardez tout deux la statue de Fakhreddine ...et essayez de vous inspirez de son message ...si non vous allez décrédibilisez et affaiblir votre identité Banou Maarouf définitivement. Un réveil s'impose!

    Sarkis Serge Tateossian

    14 h 48, le 29 juillet 2019

  • Méritons nous tous ces irresponsables qui soit disant nous gouvernent ... certes non. Ils ont des agendas bien différents de la souffrance des Libanais... ils ont des priorités mais certainement pas le bien être de leur concitoyens ... Pauvre Liban qui ne sera jamais ni souverain ni indépendant.

    Zeidan

    14 h 00, le 29 juillet 2019

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