Le ministre d’État pour les Affaires du Parlement, Mahmoud Comati (Hezbollah), a annoncé jeudi à L'Orient-Le Jour que la crise liée à la décharge côtière de Costa Brava, située dans la région de Choueifate (au sud de Beyrouth), sera réglée "dans les heures qui viennent".
Mardi, la Fédération des municipalités de la banlieue sud de Beyrouth avait pris la décision d'empêcher les camions transportant les déchets de Beyrouth, ainsi que des cazas de Baabda, du Chouf et d'Aley, que dessert la décharge de Costa Brava, d'arriver à destination et de déverser leur cargaison d'ordures.
Le ministre Comati a précisé à l'OLJ qu'une entente avait été trouvée entre la Fédération des municipalités de la banlieue-sud de Beyrouth et les autorités concernées. Selon M. Comati, l'entente consiste à rouvrir temporairement la décharge de Costa Brava pendant un mois et à payer aux municipalités les dus impayés depuis deux ans, à savoir 8 millions de dollars par an et par municipalité. Selon Mahmoud Comati, "des promesses ont été faites également par rapport aux solutions transitoires et définitives à la crise des déchets", évoquant "l'aménagement d'une troisième décharge pour la région de Beyrouth et du Mont-Liban", ainsi qu'un "débat sérieux autour de la solution définitive" à la crise.
Ces dernières 48 heures, de nombreuses réunions ont été tenues, notamment avec le ministre de l'Environnement, Fady Jreissati, et le Premier ministre, Saad Hariri, pour tenter de trouver une issue au problème. M. Comati avait alors déclaré à l'issue d'une réunion avec le chef du gouvernement être parvenu à une "feuille de route en vue d'une solution pour tous les déchets du Liban, y compris ceux enfouis à Costa Brava", démentant par ailleurs toute dimension politique à cette affaire.
Sur le terrain, les déchets de Beyrouth (200 tonnes dans ce cas), d’une partie du caza de Baabda et de la totalité des cazas de Aley et du Chouf n’ont pas pu atteindre la décharge jeudi pour la deuxième journée consécutive.
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commentaires (3)
Le provisoire qui dure pour une mer bleue qui devient la plus belle en ordures et sans oublier son parfum de vomissements qui perdure .
Antoine Sabbagha
18 h 40, le 25 juillet 2019