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À La Une - Liban

Décharge de Costa Brava : une "feuille de route en vue d'une solution"

Hariri réunit les responsables concernés ; la fédération des municipalités de la banlieue sud refuse de se prononcer avant demain.

Des camions acheminant des ordures empaquetées vers la décharge de Costa Brava, située à proximité de l’aéroport international de Beyrouth. Photo d’archives/ANI

Au lendemain de la décision de la Fédération des municipalités de la banlieue sud de Beyrouth d'empêcher les camions transportant les déchets d’autres régions que dessert la décharge de Costa Brava de déverser leurs ordures dans cette décharge côtière située dans la région de Choueifate (au sud de Beyrouth), le ministre d’État pour les Affaires du Parlement, Mahmoud Comati (Hezbollah), a affirmé mercredi être parvenu à une "feuille de route en vue d'une solution" à cette crise. Le ministre hezbollahi a fait ces déclarations après une réunion qualifiée "de positive" avec le Premier ministre Saad Hariri. Sur le terrain, les ordures étaient stockées ce matin à l'entrée de la décharge.

"La réunion avec le Premier ministre était positive, et nous nous sommes mis d'accord sur une feuille de route en vue d'une solution", a annoncé M. Comati, lors d'un point de presse à sa sortie du Grand Sérail. Le ministre assistait à une réunion axée sur ce dossier, à laquelle ont pris part, entre autres, le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, le ministre de l'Environnement, Fadi Jreissati, ainsi que le président de la fédération des municipalités de la banlieue sud de Beyrouth, Mohammad Dergham.

"Il y a une solution temporaire et une autre radicale, pour le problème des déchets. Les décharges sanitaires constituent la solution temporaire, en attendant les solutions radicales. Si aujourd'hui nous mettons à exécution une solution radicale, cela nécessiterait quatre ans et bénéficierait à tout le Liban", a estimé M. Comati. "La question de la fermeture de Costa Brava n'est pas nouvelle. Elle est ancienne et cette décision avait déjà été reportée. Elle n'est pas liée à des circonstances ou des motifs politiques. Elle a pour but de pousser vers des solutions durables à la crise des déchets", a affirmé Mahmoud Comati. Il n'a toutefois pas donné plus de détails sur la feuille de route dont il parle.



(Lire aussi : Une solution « dans les jours qui viennent », promet Jreissati)



Mardi, lors d'une conférence de presse, Mohammad Dergham, président de la fédération des municipalités de la région qui englobe Ghobeiry, Haret Hreik et Bourj Brajneh, avait annoncé que lesdites municipalités comptent, dès aujourd’hui, empêcher les camions transportant les déchets d’autres régions que dessert la décharge de Costa Brava – Baabda, Chouf, Aley et Beyrouth notamment – de déverser leurs ordures dans cette décharge.

La fédération des municipalités de la banlieue sud s'est de nouveau réunie mercredi pour faire le point sur les derniers développements. Contactée par L'Orient-Le Jour, elle s'est refusée à se livrer à des annonces officielles avant demain quant à une décision de rouvrir la décharge.


La crise de la décharge de Bourj Hammoud
Mi-juin, le ministère de l'Environnement avait souligné, dans une nouvelle feuille de route pour la gestion des déchets ménagers, qu'il était urgent d'agir pour trouver une solution à la crise de la gestion des déchets au Liban, précisant déjà que la décharge de Costa Brava, qui est actuellement en cours d’agrandissement, arrivera à capacité d'ici 2022 au plus tard. Celle de Bourj Hammoud-Jdeidé, créée au départ à titre temporaire, serait saturée fin juillet. Les décharges côtières de Bourj-Hammoud et Costa Brava avaient été ouvertes en 2016, afin de mettre un terme à la crise des déchets qui avait commencé en juillet 2015, suite à la fermeture de la décharge de Naamé (sud de Beyrouth).



(Lire aussi : Plan de Jreissati pour la gestion des déchets : le ver est-il dans le fruit ?)



Mercredi, le ministre de l'Environnement a affirmé que "le gouvernement traite la crise des déchets avec beaucoup de sérieux. "Les réunions à ce sujet sont positives. Il y a un dialogue franc et chaque partie exprime ses appréhensions. En tant que gouvernement, nous avons l'opportunité d'exposer tous les plans que nous élaborons, que ce soit en tant que ministère de l’Environnement ou en tant que gouvernement réuni", a expliqué Fadi Jreissati à l'issue d'une autre réunion présidée par le Premier ministre Hariri avec des députés du Metn et consacrée à la décharge de Bourj Hammoud. "Nous devons tous faire des efforts et être responsables pour aboutir à une solution", a plaidé le ministre.

Il a révélé qu'une réunion est prévue la semaine prochaine afin de débattre des propositions formulées par les formations politiques concernées, de sorte à "prendre une décision finale" à la question de la décharge de Bourj Hammoud. "Les discussions se sont achevées aujourd'hui sur une note positive, mais, honnêtement, nous n'avons pas obtenu de résultats", a confié le ministre. Interrogé sur un éventuel agrandissement de la décharge, Fadi Jreissati a fait savoir que cette question sera tranchée "la semaine prochaine". "Attendez-vous un accord politique ?", ont ensuite demandé les journalistes à M. Jreissati. "Je ne peux pas parler d'un accord politique. Nous attendons un accord technique".




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commentaires (2)

L,ORDURE DEVIENT LE PLAS PAR EXCELLENCE.

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 58, le 24 juillet 2019

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Commentaires (2)

  • L,ORDURE DEVIENT LE PLAS PAR EXCELLENCE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 58, le 24 juillet 2019

  • Ou l'art de beaucoup se réunir et ensuite déclarer, sans faire grand chose ! Notre pays est en train de devenir un des plus sales de la région...mais on a encore largement le temps de voir venir ! Les montagnes d'ordures vont bientôt cacher nos montagnes...mais on discute...discute... Dites, cela sert à quoi de créer un ministère de l'Environnement avec un ministre, si ce dernier doit obtenir les OK de tous les Tartempions du pays pour mettre en route une solution au problème des ordures ??? Irène Saïd

    Irene Said

    18 h 30, le 24 juillet 2019

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