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Économie - Réformes

Budget 2019 : la commission va entamer la dernière ligne droite

La commission estime avoir la capacité d’adopter un texte qui permette de réduire le déficit public au-delà de l’objectif fixé par le gouvernement.

De g. à d. : les députés Yassine Jaber, Nicolas Nahas et Ibrahim Kanaan, tous membres de la commission des Finances, et le président du Parlement, Nabih Berry. Photo ANI

La commission parlementaire des Finances et du Budget devrait terminer, en début de semaine prochaine, l’examen du projet de loi de finances pour 2019 qu’elle a entamé le 10 juin.

Contacté par L’Orient-Le Jour, le député Yassine Jaber a indiqué que la commission devrait se réunir « en début de semaine prochaine » pour trancher les dispositions en suspens – moins d’une trentaine, selon lui. Une autre source au Parlement avait indiqué cette semaine que la commission aurait besoin de deux, voire trois séances pour y parvenir avant que le texte ne puisse être soumis au Parlement pour être définitivement voté. La commission espérait initialement achever cet examen avant fin juin.

En visite à Aïn el-Tiné chez le président du Parlement, Nabih Berry, le président de la commission, Ibrahim Kanaan, a fait le bilan des modifications apportées au texte que le Conseil des ministres avait mis une vingtaine de réunions à élaborer, sur la base de l’avant-projet préparé par le ministère des Finances.


(Lire aussi : Réunion Kannan-Ali Hassan Khalil pour aborder les dispositions en suspens)


Crédibilité des objectifs en question

S’exprimant en marge de la réunion, le député a indiqué que la commission a déjà consacré « plus de trente réunions pendant près d’un mois » à l’examen du budget, dont elle a amendé « 50 % des dispositions » – au nombre d’une centaine sans compter les budgets des institutions et autres annexes – et suspendu « 700 milliards de livres de crédits », soit 464,3 millions de dollars, sans plus de détails. Parmi les mesures les plus commentées qui ont été approuvées et sur lesquelles la commission a communiqué ces dernières semaines figurent notamment : la hausse, pour trois ans, du taux d’imposition sur les intérêts bancaires, qui passerait de 7 % à 10 % ; le déblocage de 40 milliards de livres (26,5 millions de dollars) pour le ministère des Déplacés ; ou encore l’interdiction des budgets annexes. La mise en place d’une taxe temporaire de 2 % sur les importations fait en revanche partie des dispositions devant encore être tranchées.

M. Kanaan a, en outre, déclaré que la commission avait « la capacité » de réduire le déficit public en dessous du seuil fixé par le gouvernement, qui table sur 4,53 milliards, soit 7,59 % du PIB. Une affirmation qui interpelle, dans la mesure où plusieurs observateurs, dont le Fonds monétaire international et l’agence de notation financière Fitch, ont déjà émis des doutes sur la crédibilité des objectifs du projet de budget initial. Le FMI a ainsi estimé cette semaine, en se basant sur les informations qui lui avaient été fournies, que le budget pour 2019, qui sera nécessairement adopté avec au moins neuf mois de retard sur le calendrier prévu par la Constitution, permettra au pays d’afficher un déficit public équivalent à 9,75 % du PIB, et a d’ores et déjà appelé à des mesures de consolidation à moyen-long terme.


(Lire aussi : Rapport sur le Liban : le FMI reste diplomate dans ses conclusions)



L’adoption du budget pour 2019 constitue une étape décisive pour les autorités libanaises qui doivent rapidement mettre en œuvre leurs engagements pris lors de la Conférence de Paris d’avril 2018 (CEDRE), dont la réduction du déficit public à un rythme d’un point de PIB par an sur cinq ans. Le respect de ses engagements doit permettre au pays de débloquer plus de 11 milliards de dollars de prêts et dons devant être investis dans la réhabilitation de ses infrastructures, sur la base de projets inclus dans le programme d’investissements (Capital Investment Plan, CIP) préparé par le gouvernement libanais.

Le Parlement a voté, en juin, une extension du 31 mai au 31 juillet de l’autorisation accordée, début mars, par le Parlement à l’État en vue de collecter les impôts et décaisser des dépenses selon la règle du douzième provisoire, en l’absence d’une loi de finances pour l’année en cours. La loi de finances pour 2019 devrait donc être adoptée avant cette échéance, tandis que les premières discussions portant sur le budget 2020 devraient démarrer en principe vers la fin de l’automne.



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La commission parlementaire des Finances et du Budget devrait terminer, en début de semaine prochaine, l’examen du projet de loi de finances pour 2019 qu’elle a entamé le 10 juin. Contacté par L’Orient-Le Jour, le député Yassine Jaber a indiqué que la commission devrait se réunir « en début de semaine prochaine » pour trancher les dispositions en suspens – moins...
commentaires (2)

Mon DIEU quelle semaine Mouvementée.... Tous les esprits sans exception tournés vers les problèmes sécuritaires qui touchent les forces vitales de la Nation Dont les professionnels du tourisme qui revoient leurs calculs à la baisse et regardent impuissants entamé la pente descendante , en particulier , nos voisins du Golfe qui reflechissent a corriger leurs destinations finales pour leurs vacances d été ... Mais pourquoi Aujourd hui veut on a tout prix détourner l attention de la population sur le budget 2019 qui était censé passé à la chambre pour être voté ... Et C E D R E dans tout cela .... Avons nous les moyens de le déraciner et d attendre encore ???.... Il est temps que les esprits se calment et se ressaisissent , la violence engendre la violence ..... Le peuple a déjà donné subissant au quotidien les caprices des uns et des autres ...

Menassa Antoine

14 h 17, le 07 juillet 2019

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Commentaires (2)

  • Mon DIEU quelle semaine Mouvementée.... Tous les esprits sans exception tournés vers les problèmes sécuritaires qui touchent les forces vitales de la Nation Dont les professionnels du tourisme qui revoient leurs calculs à la baisse et regardent impuissants entamé la pente descendante , en particulier , nos voisins du Golfe qui reflechissent a corriger leurs destinations finales pour leurs vacances d été ... Mais pourquoi Aujourd hui veut on a tout prix détourner l attention de la population sur le budget 2019 qui était censé passé à la chambre pour être voté ... Et C E D R E dans tout cela .... Avons nous les moyens de le déraciner et d attendre encore ???.... Il est temps que les esprits se calment et se ressaisissent , la violence engendre la violence ..... Le peuple a déjà donné subissant au quotidien les caprices des uns et des autres ...

    Menassa Antoine

    14 h 17, le 07 juillet 2019

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    09 h 31, le 06 juillet 2019

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