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Économie

S&P pas impressionné par la baisse du déficit prévue dans le budget

Photo AFP

Zahabia Salim Gypta, analyste de Standard & Poor’s (S&P), a déclaré hier à Reuters que l’objectif de réduction de déficit public annoncé lundi par le gouvernement libanais pourrait ne pas suffire à redonner confiance aux investisseurs vis-à-vis du pays, dont la dette dépasse 85 milliards de dollars pour un ratio supérieur à 150 % du PIB selon la Banque mondiale – 143 % selon la méthodologie de S&P.Le gouvernement a annoncé que le projet de budget qu’il a adopté lundi tablait sur un déficit à 7,6 % du PIB, un plafond sur lequel l’agence ne préfère pas miser. « Nous estimons que le déficit atteindra environ 10 % du PIB en 2019 (…) En l’absence de mesures substantielles pour augmenter les recettes de l’État et réduire ses dépenses, nous tablons sur une augmentation du ratio dette/PIB, qui atteindra un seuil de 160 % en 2022 », a notamment affirmé Zahabia Salim Gypta.

Contacté par L’Orient-Le Jour, le chef du département de recherche de Byblos Bank, Nassib Gobril, a jugé pour sa part que le jugement livré par cet analyste de l’une des trois principales agences de notation financière américaines était précipité, le budget devant encore être adopté par le Parlement. « Il est vrai qu’il faut plus de réformes, mais ce n’est qu’une première étape et les objectifs peuvent être atteints », a-t-il souligné.

De fait, l’adoption lundi du projet de budget semble avoir été plutôt bien accueillie par les investisseurs. Plusieurs médias en ligne ont rapporté hier une baisse de plus de 20 points des prix des Credit Default Swap (CDS, contrats qui permettent de se couvrir contre le risque de défaut souverain) sur les obligations libanaises en devise (les eurobonds) d’une durée de cinq ans. L’ambassade de France a, elle, salué par voie de communiqué l’adoption du projet de budget par le gouvernement, estimant y voir « un signal positif de la mise en œuvre par le Liban de ses engagements au titre du processus CEDRE ».

La dette souveraine du Liban est notée « B- » par S&P qui lui a assorti une perspective « négative » cette année, tout comme Fitch à fin 2018. Moody’s a de son côté abaissé la note d’un cran en janvier, à « Caa1 », avec perspective « stable ».

Zahabia Salim Gypta, analyste de Standard & Poor’s (S&P), a déclaré hier à Reuters que l’objectif de réduction de déficit public annoncé lundi par le gouvernement libanais pourrait ne pas suffire à redonner confiance aux investisseurs vis-à-vis du pays, dont la dette dépasse 85 milliards de dollars pour un ratio supérieur à 150 % du PIB selon la Banque mondiale –...

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