Jared Kushner, le conseiller et gendre de Donald Trump. Archives/ AFP
Jared Kushner, le conseiller de Donald Trump chargé du plan de paix au Proche-Orient, a plaidé mercredi pour une meilleure intégration des réfugiés palestiniens aux pays arabes qui les ont accueillis après 1948, estimant que le Liban était favorable à une solution "équitable" à une des questions les plus complexes d'un éventuel règlement du conflit israélo-palestinien.
Jared Jushner a indiqué lors d'une conférence téléphonique avec des médias arabes qu'il annoncerait "probablement la semaine prochaine" les prochaines étapes de son plan de paix après avoir tenu la semaine dernière à Bahreïn une conférence sur ses propositions économiques, qui comprennent une promesse d'investissements de 50 milliards de dollars pour les territoires palestiniens. Aucun représentant de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) ou de l'Autorité palestinienne n'a pris part à la conférence, les Palestiniens refusant tout dialogue avec l'administration Trump depuis que le président américain a reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël en décembre 2017. Le Liban s'est également abstenu de participer à cette conférence.
Le conseiller, dont la démarche est rejetée par les Palestiniens, s'est pour l'instant abstenu de détailler la partie politique de son plan. Mais lors de cette conférence téléphonique, il a semblé favorable à une normalisation du statut des réfugiés palestiniens qui avaient fui ou avaient été forcés de quitter Israël lors de la création de l'Etat juif en 1948, ainsi que de leurs descendants.
Jared Kushner a relevé qu'un nombre comparable de juifs avaient dû quitter les pays arabes où ils vivaient. "Ce qu'il s'est passé avec ces réfugiés juifs, c'est qu'ils ont été absorbés dans différents endroits alors que le monde arabe n'a pas absorbé beaucoup de ces réfugiés (palestiniens) au fil des ans", a-t-il dit.
"Lorsque nous allons mettre sur la table notre projet de solution politique, nous allons essayer d'avancer des propositions que nous pensons pragmatiques, réalisables et viables au jour d'aujourd'hui", a-t-il poursuivi.
(Lire aussi : Les fondations douteuses du plan Kushner)
Solution "équitable"
Jared Kushner a notamment estimé que le Liban, où les réfugiés palestiniens vivent dans des conditions difficiles et sont en grande partie privés d'accès à la nationalité, était favorable à une solution "équitable". "Je crois aussi que les réfugiés palestiniens du Liban qui sont privés de nombreux droits et n'ont pas actuellement les meilleures conditions de vie, aimeraient aussi voir se créer une situation permettant un accès à plus de droits et à une meilleure vie", a-t-il dit.
Le plan élaboré par le gendre du président américain prévoit 6,325 milliards de dollars d'investissements au Liban, sous forme de subventions et de prêts publics ou privés, alors que le pays du Cèdre abrite quelque 175.000 réfugiés palestiniens selon un recensement officiel datant de 2017. Le plan ne concerne pas directement ces réfugiés palestiniens mais vise à remettre sur pied les infrastructures libanaises.
La semaine dernière, le Premier ministre Saad Hariri avait affirmé que le Liban s'opposait à "l'accord du siècle", en référence à ce plan.
Israël s'est toujours résolument opposé à un droit au retour des réfugiés palestiniens, estimant qu'il mettrait un terme à l'idée même d'un Etat juif.
Les Palestiniens n'ont aucune confiance en Jared Kushner, dont la famille est proche du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, et qui avait laissé entendre que son plan ne mentionnerait pas nécessairement la création d'un Etat palestinien.
Sous la présidence de Donald Trump, les Etats-Unis ont aussi coupé leurs financements pour l'agence de l'ONU chargée d'aider à l'éducation et à la santé de 5 millions de Palestiniens établis en Jordanie, au Liban, en Syrie, à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
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Jared Kushner, le conseiller de Donald Trump chargé du plan de paix au Proche-Orient, a plaidé mercredi pour une meilleure intégration des réfugiés palestiniens aux pays arabes qui les ont accueillis après 1948, estimant que le Liban était favorable à une solution "équitable" à une des questions les plus complexes d'un éventuel règlement du conflit israélo-palestinien.Jared...
commentaires (4)
LAISSEZ LES LIBANAIS OSER ANNONCER S,ILS SONT ENCLINS A DES ACHATS DE CONSCIENCE OU A LA PARTICIPATION AU COMPLOT DU SIECLE.
OLJ, FOSSOYEUR DE LA LIBRE EXPRESSION
07 h 29, le 04 juillet 2019