Dans leur édition du jour, les grands titres de la presse libanaise et régionale estiment que les échanges de tirs meurtriers qui ont opposé les partisans du leader druze Walid Joumblatt à ceux du Parti démocrate de Talal Arslane, rival traditionnel de M. Joumblatt, à l'occasion de la tournée du chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, à Aley, révèlent l'ampleur des divisions politiques dans le pays, mettent en péril la réconciliation dans la Montagne et rappellent les images de la guerre civile.
"Boule de feu dans la Montagne", titre à la Une le quotidien de référence an-Nahar dans son édition du jour. "Les frictions politiques n'avaient pas atteint ce niveau depuis longtemps et renvoient aux images de la guerre civile, des petites guerres consécutives, des conflits intercommunautaires", écrit le journal, estimant que "le symbole de la réconciliation druzo-maronite et, plus largement, l'histoire du Liban subissent en ce moment des secousses". A la lumière des événements de la veille, la directrice du quotidien, Nayla Tuéni, appelle dans son éditorial du jour, le chef de l’État Michel Aoun à "sauver son mandat et le pays".
"Joumblatt tend un piège à Bassil qui a finalement atteint Arslane : la sédition des leaders en situation de crise", titre de son côté le quotidien al-Akhbar, proche du Hezbollah, dans son édition du jour. Le journal s'en prend à Walid Joumblatt, "revenu au jeu qu'il aime, malgré le fait qu'il soit devenu inopportun", écrit Hassan Olleik dans un article au vitriol contre le chef du PSP et le leader du CPL. Hyam Kossaïfi, lui, écrit que "ce qui s'est passé à Aley n'est pas dangereux d'un point de vue sécuritaire, mais par rapport à la logique des cantons que les formations politiques auraient dû abandonner après la fin de la guerre et la signature de l'accord de Taëf".
"Les conflits d'intérêt ravivent la sédition", titre pour sa part le quotidien al-Joumhouria. Dans son article à la Une, le journal écrit que "la Montagne a tremblé sur le plan de la sécurité". "Ces dernières heures, le Liban a été le témoin de l'une des formes les plus ignobles de la crise interne, avec les intérêts, les querelles et les calculs de chacun des camps, comme s'il fallait illustrer de manière douloureuse l'ampleur de la décomposition de la classe politique au pouvoir", lit-on dans cet article qui regroupe les réactions de l'ensemble des parties prenantes.
Les journaux panarabes sont également revenus sur cet incident. "Craintes d'une discorde interdruze après la mort de gardes du corps d'un ministre libanais", titre dans son édition du jour le quotidien al-Chark el-Awsat, selon lequel "le conflit entre le PSP et le CPL a explosé dans le Mont-Liban". Pour l'autre grand quotidien panarabe al-Hayat, "l'impasse politique a explosé dans la Montagne à l'occasion d'une tournée de Bassil".
Lire aussi
Arslane vs Joumblatt : des siècles de lutte d'influence pour le leadership druze
Le PSP exaspéré par la position jugée trop accommodante du Futur à l’égard de Bassil
Joumblatt rompt (partiellement) avec Twitter
Le « cessez-le feu » entre le PSP et le Futur entre en vigueur
Joumblatt : Deux gendres sont en train d’abuser de tout
Pour mémoire
À Deir el-Qamar, une énième consolidation de la réconciliation de la Montagne
commentaires (8)
IL NE S,AGIT PAS DE CANTONS MAIS DES ADEPTES DE BANDES ANARCHIQUES. LES CANTONS UNISSENT UN PAYS ET NE LE DIVISENT PAS. LES DECHARGES DE METHANE DE CERTAIN VONT METTRE LE PAYS A FEU ET A SANG SI ON NE LUI BLOQUE PAS L,ECHAPPEMENT ET LUI MET UN FREIN DEFINITIF.
LA LIBRE EXPRESSION
20 h 50, le 01 juillet 2019