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À La Une - Justice

Au Bahreïn, la justice annule la déchéance de nationalité de 92 chiites condamnés pour formation d'un "Hezbollah"

La cour d'appel a néanmoins confirmé les peines de prison pour ces Bahreïnis qui font partie d'un groupe de 138 personnes jugées et condamnées en avril.

Le siège du ministère bahreïni de la Justice, à Manama. Image d'illustration Reuters

La cour d'appel de Bahreïn a annulé dimanche une décision de justice portant sur la déchéance de nationalité de 92 chiites condamnés pour formation d'un groupe "terroriste" lié à l'Iran, a indiqué une source judiciaire.

La cour a néanmoins confirmé les peines de prison pour ces Bahreïnis qui font partie d'un groupe de 138 personnes jugées et condamnées en avril par un tribunal de Bahreïn, selon la même source. La cour de cassation doit au final trancher sur cette affaire.

"La cour d'appel a annulé la condamnation sur la déchéance de nationalité de 92 chiites mais a maintenu les autres peines", a précisé la même source.

Le 13 avril, un tribunal de Bahreïn avait condamné 138 personnes à des peines allant de trois ans à la prison à vie pour "terrorisme" et les a déchues de leur nationalité à l'issue d'un procès de masse vivement dénoncé par des opposants et Amnesty International.

Les condamnés - des citoyens bahreïnis de confession musulmane chiite - faisaient partie d'un groupe de 169 personnes poursuivies pour "formation d'un groupe terroriste" et liens avec les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique iranienne.



(Pour mémoire : Le roi fait un geste et rétablit la nationalité de 551 citoyens)



Il s'agit du plus grand groupe de personnes à être condamnées et déchues de leur nationalité en un seul procès depuis le début des poursuites judiciaires contre des dissidents chiites, après le mouvement de contestation de 2011, selon le groupe d'opposants Bahrain Institute for Rights and Democracy (BIRD).

Ces personnes ont tenté, selon le procureur du royaume Ahmad al-Hammadi, de former à Bahreïn un "Hezbollah", à l'image de la formation chiite libanaise pro-iranienne. Trente prévenus avaient été acquittés. Un autre n'avait pas été déchu de sa nationalité.

Selon Amnesty, "le recours aux procès de masse est une tendance en croissance" à Bahreïn.

La plupart des personnes condamnées sont détenues à Bahreïn, mais certaines sont en fuite et ont été jugées par contumace, avait indiqué le BIRD, sans préciser leur nombre.

Bahreïn, adossé à son allié l'Arabie saoudite, est le théâtre de troubles sporadiques depuis la répression de la contestation de 2011. Le pays est dirigé par une dynastie sunnite et sa population est majoritairement chiite. Les autorités nient toute discrimination et affirment être confrontées à des groupes violents liés à l'Iran voisin qui nie pour sa part les accusations de Manama.



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La cour d'appel de Bahreïn a annulé dimanche une décision de justice portant sur la déchéance de nationalité de 92 chiites condamnés pour formation d'un groupe "terroriste" lié à l'Iran, a indiqué une source judiciaire. La cour a néanmoins confirmé les peines de prison pour ces Bahreïnis qui font partie d'un groupe de 138 personnes jugées et condamnées en avril par un ...

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UNE DECISION QUI SERT LA PAIX INTERNE DU PAYS.

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  • UNE DECISION QUI SERT LA PAIX INTERNE DU PAYS.

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