Le roi Hamad de Bahreïn a ordonné dimanche de rétablir la nationalité de 551 Bahreïnis déchus de leur citoyenneté par des décisions de justice, quelques jours après des critiques du Haut-Commissariat de l’ONU pour les Droits de l’Homme. Le souverain bahreïni, qui peut révoquer des décisions de justice, a demandé aux services compétents de tenir compte dans le choix des bénéficiaires de « la nature des crimes commis », précise une déclaration officielle. « L’étude et l’évaluation de la situation des condamnés devraient être fondées sur des critères relatifs à la gravité, à l’impact et aux conséquences des crimes, ainsi qu’au danger que le condamné peut représenter pour la sécurité nationale », indique le texte. « Le roi Hamad a demandé au ministre de l’Intérieur d’étudier les décisions de révocation de la citoyenneté et de préparer une liste des bénéficiaires de réintégration », ajoute la déclaration. Le petit royaume de Bahreïn, proche allié des États-Unis et de l’Arabie saoudite, a été accusé de recourir massivement à la déchéance de nationalité dans sa répression contre les opposants, principalement chiites. Des défenseurs des droits humains estiment à 990 le nombre de personnes déchues de leur nationalité pour leur implication dans des troubles depuis 2012 à Bahreïn, pays du Golfe gouverné par une dynastie sunnite.
Moyen Orient et Monde - Bahreïn
Le roi fait un geste et rétablit la nationalité de 551 citoyens
OLJ / le 23 avril 2019 à 00h00