Le volet économique dévoilé samedi du futur plan américain pour résoudre le conflit israélo-palestinien promet de booster l'économie palestinienne avec pour objectif affiché de récolter plus de 50 milliards de dollars et de créer un million d'emplois sur dix ans.
Cette initiative sera discutée lors d'une conférence mardi et mercredi à Bahreïn, boycottée par les Palestiniens qui estiment que l'administration pro-israélienne du président Donald Trump cherche à les acheter et à enterrer leur objectif d'un Etat indépendant.
Voici les principaux points de ce volet économique publié par la Maison Blanche :
(Lire aussi : Pourquoi la Jordanie ira à Manama à reculons)
Infrastructures
Le plan appelle à d'importants investissements pour améliorer la production d'électricité, la fourniture d'eau potable et le traitement des eaux usées dans les territoires palestiniens, où les services de bases sont en piteux état.
Dans la Bande de Gaza contrôlée par le Hamas, l'une des zones les plus densément peuplées sur Terre et objet d'un blocus par Israël, la plan prévoit 590 millions de dollars de dons et de prêts à faible intérêt pour moderniser la principale centrale électrique et créer des dizaines de milliers d'emplois.
Le plan prévoit aussi des efforts importants pour intégrer l'économie palestinienne avec celle de ses voisins arables, mais pas avec celle d'Israël.
Jusqu'à 900 millions de dollars de dons serviront à améliorer les terminaux de marchandises et à construire des routes d'accès spéciales pour réduire les délais et les coûts du commerce transfrontalier.
Le plan préconise aussi la construction de routes modernes et éventuellement une ligne ferroviaire pour relier la Cisjordanie et la Bande de Gaza, répondant ainsi aux inquiétudes des Palestiniens sur la non connexion de ces deux territoires.
Education
La plan prévoit 500 millions de dons pour créer une nouvelle université de niveau international, en Cisjordanie ou dans la Bande Gaza.
Trente millions de dollars sont également prévus pour former les femmes avec le but d'augmenter leur place dans la population active de 20 à 35%.
Le plan a aussi pour but plus général d'augmenter l'espérance de vie de 74 à 80 ans.
Tourisme
Le plan parie sur le tourisme, avec 1,5 milliard de dollars de prêts à taux d'intérêt réduits et 500 millions de dons pour développer des sites et promouvoir les Territoires palestiniens, qui abritent certains des lieux les plus saints de la religion chrétienne.
Ces atouts pourraient attirer des dizaines de milliers de touristes supplémentaires chaque année, notamment en encourageant des touristes déjà dans la région à ajouter une étape à leur parcours.
(Lire aussi : L’Égypte, l’intermédiaire indispensable)
Gouvernance
Dans une critique implicite contre l'Autorité palestinienne, le plan prévoit que les fonds seront gérés par une banque de développement multilatérale pour éviter la corruption et assurer la transparence.
Le plan promeut une économie de marché avec une meilleure protection des droits de propriété et "une législation fiscale favorisant la croissance".
Avec 30 millions de dollars de dons, le plan appelle à la création d'une base de données moderne pour enregistrer les titres de propriété foncière.
Politique
Le plan évite délibérément d'aborder un accord politique entre Israël et les Palestiniens.
L'administration Trump affirme que ce volet politique sera dévoilé plus tard cette année, éventuellement en novembre après les élections israéliennes et la formation d'un gouvernement.
Les Palestiniens sont profondément méfiants vis à vis de Donald Trump, qui a pris une série de décisions pro-israéliennes dont la reconnaissance controversée de Jérusalem comme capitale d'Israël.
Lire aussi
Sommet de Manama : Le Qatar aura aussi son mot à dire...
Plan de paix de Kushner : MBS et MBZ vont-ils franchir les dernières lignes rouges ?
Plan de paix de Kushner : Pourquoi la conférence a-t-elle lieu à Bahreïn ?
SANS PAYS ET SANS ETAT UN PEUPLE N,A PAS DE VALEUR. CE COMPLOT CONTRE LES PALESTINIENS NE PASSERA PAS.
08 h 04, le 23 juin 2019