Robert Fadel et Pierre Issa lors de la conférence de presse du Bloc national, vendredi dernier. Photo Hassan Assal
L’ancien député de Tripoli Robert Fadel a sévèrement critiqué vendredi dernier le projet de budget 2019, qu’il accuse de « manquer de vision économique ». M. Fadel s’exprimait lors d’une conférence de presse du Bloc national, dont il est membre du comité exécutif. Il était accompagné du secrétaire général du BN, Pierre Issa, qui s’est également exprimé sur la question. L’Orient-Le Jour a interrogé M. Fadel sur ses griefs concernant le budget ainsi que sur certains projets du BN, notamment son programme pour la lutte contre la pauvreté au Liban.
Vous dites que les promesses de la Conférence de Paris sont menacées et que le budget 2019 manque de vision économique…
La CEDRE est en danger parce que le gouvernement n’a pas tenu ses promesses concernant les réformes à mettre en place et la transparence requise. Cela s’applique en premier pour le plan de l’électricité ; aucune autorité de régulation n’a été nommée, et le Haut Conseil de la privatisation a été contourné.
De plus, les chiffres du budget 2019 ne sont pas réalistes. La conférence CEDRE a demandé des réformes de fond de l’économie libanaise. Sauf que le budget ne propose que des économies à droite et à gauche, sans réforme de fond du secteur public, de la dette ou de la corruption.
Un des problèmes majeurs du budget 2019, c’est qu’il s’agit d’un budget d’austérité qui va contracter l’économie et les revenus de l’État. De plus, il n’y a aucune vision économique qui accompagne ce budget. Il n’y a pas non plus de mesures prévues sur le plan social, alors que ce sont les populations déjà fragilisées qui vont porter tout ce poids.
Vous avez évoqué le lancement prochain d’un programme pour lutter contre la pauvreté. En quoi consiste-t-il ?
Ce programme s’inspire d’une proposition de loi que j’avais présentée au Parlement en 2015. Aujourd’hui, 300 000 personnes vivent sous le seuil de l’extrême pauvreté au Liban. Ces personnes ont été recensées par le ministère des Affaires sociales. Notre programme consiste à leur offrir une aide conditionnelle équivalente à un tiers du salaire minimum. À condition d’abord qu’elles scolarisent leurs enfants dans les écoles publiques. Ces personnes devront également suivre des formations professionnelles pour développer des compétences qui leur permettront de se prendre en charge.
La question de la levée du secret bancaire, que le Bloc national a depuis toujours rejetée, est-elle encore d’actualité à votre avis ?
Avec toutes les lois actuellement en vigueur sur le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, le sujet du secret bancaire n’est plus tellement important. Il y a aujourd’hui une grande transparence, et les banques sont obligées de suivre et d’être transparentes elles-mêmes.
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commentaires (2)
JE NE FAIS QUE REPETER QUE LE PROJET DE BUDGET EST VOUE A L,ECHEC CAR IL REPOSE SUR DE MINCES MESURES D,INTENTION ET NON SUR DE REELLES MESURES CONCRETES ET PAYANTES. L,UNIQUE MESURE CONCRETE EST LA TAXE SUR LES DEPOTS BANCAIRES MAIS QUI AFFECTERA NEGATIVEMENT L,AFFLUX DE NOUVEAUX DEPOTS DE LA DIASPORA LIBANAISE, DEPOTS TANT NECESSAIRES A LA SANTE DES BANQUES ET DE L,ECONOMIE ET DES FINANCES DU PAYS. LES DONATEURS ET LES INVESTISSEURS NE SONT PAS DES SOCIETES DE BIENFAISANCE ET LA DIASPORA DE MEME. OU SONT LES MESURES, ET NON LES INTENTIONS, POUR L,ASSAINISSEMENT DE L,EDL, DE L,AEROPORT ET DES PORTS AVEC ARRET DES TRAFICS, DU SECTEUR PUBLIC AVEC REDUCTION DU NOMBRE ENORME DES FAINEANTS QUI ENCAISSENT DES SALAIRES EN CHASSANT DES MOUCHES, DE L,ENCAISSEMENT DES DROITS SUR L,ACCAPAREMENT DU LITTORAL ET NON SEULEMENT ETC... ETC... ETC... OU EST LE COMBAT CONTRE LA CORRUPTION A COMMENCER PAR LE SCANDALE DU SIECLE LES BARGES TURQUES ? LE PROJET DE BUDGET EST UN PROJET DE LA BLAGUE. OISEAU DE MAUVAIS AUGURE OU CONSTATATIONS ET FAITS ? CONSTATATIONS ET FAITS !
LA LIBRE EXPRESSION
06 h 05, le 10 juin 2019