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À La Une - Arabie saoudite

Le pouvoir syrien dénonce un appel du sommet islamique sur les pourparlers de paix

"Le communiqué de clôture du sommet exprime seulement la dépendance franche et continue de ces pays à leurs maîtres en Occident", estime une source au ministère des Affaires étrangères syrien.



Photo prise lors du sommet islamique en Arabie saoudite, le 1er juin 2019. REUTERS/Waleed Ali

Les autorités de Damas ont dénoncé dimanche un communiqué de clôture du sommet islamique tenu la veille en Arabie saoudite, un texte évoquant le sort des négociations sous l'égide de l'ONU et l'instauration d'une autorité de transition pour résoudre la guerre en Syrie.

A sa clôture dans la ville sainte de La Mecque, le sommet de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) a apporté entre autres son soutien à l'Arabie saoudite, après des attaques et actes de sabotages, qui ont ravivé les tensions dans le Golfe, notamment avec l'Iran.

Le texte évoque également la Syrie, ravagée depuis 2011 par une guerre. L'OCI a apporté son appui aux pourparlers de paix menés par l'ONU et réclamé une autorité gouvernementale de transition dotée des pleins pouvoirs, comme prévu dans un texte international de 2012 (communiqué de Genève-I).

"Le communiqué de clôture du sommet exprime seulement la dépendance franche et continue de ces pays à leurs maîtres en Occident", a estimé une source au ministère des Affaires étrangères syrien, citée par l'agence officielle Sana. Le retour à "Genève-I et à un organe gouvernemental de transition (...) confirme l'aveuglement chronique de ces pays face aux développements" de ces dernières années, a-t-elle poursuivi.


(Lire aussi : Le sommet islamique réaffirme sa "solidarité" avec le Liban)


Soutenu par la Russie et l'Iran, le régime de Damas a multiplié ces deux dernières années les victoires face aux rebelles et jihadistes, jusqu'à reprendre le contrôle d'environ 60% du territoire syrien.

Les négociations sous l'égide de l'ONU entre le pouvoir de Bachar el-Assad et l'opposition ont été éclipsées depuis janvier 2017 par un processus parallèle dit d'Astana, à l'initiative de la Russie et de l'Iran, en coordination avec la Turquie, parrain de certains groupes rebelles.  Ces derniers mois, l'émissaire de l'ONU pour la Syrie Geir Pedersen a multiplié les contacts dans l'espoir de relancer les pourparlers de Genève.

Dans son communiqué, le sommet islamique a également rappelé son refus de l'annexion par Israël d'une grande partie du plateau syrien du Golan. La Syrie "réaffirme que le Golan est une terre arabe syrienne (...) et souligne qu'elle n'attend aucun soutien ou communiqué d'un sommet quelconque pour affirmer son droit sur le Golan", a indiqué la source citée par Sana.

Certains pays du golfe, comme les Emirats arabes unis, semblent avoir amorcé un rapprochement avec Damas, en rouvrant par exemple leur ambassade après des années de fermeture. Mais l'Arabie saoudite, qui fut un soutien important de la rébellion, reste pour le moment hostile au pouvoir syrien.

Déclenché par la répression de manifestations par le régime Assad, le conflit en Syrie a fait plus de 370.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés. 



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