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Nos Lecteurs ont la Parole - Michel SARKIS

La République ? C’est moi !

Nous voici au bord du précipice, monsieur le Président. Après vos vaines promesses sous le label « père de tous », nous sommes en train de payer le prix de vos caprices d’enfant. Lorsque je repense à votre élection au sein du Parlement, que vous-même avez qualifié d’illégal jusqu’à ce qu’il vous ait élu, je vois parfaitement que nous ne sommes plus dans une démocratie déguisée. Vous avez fait tomber le masque. En adoptant la devise « Le père de tous », vous pensiez peut-être détruire ce 4e mur entre vous et le peuple ? Eh bien « il y a entre nous et vous un grand abîme, afin que ceux qui voudraient passer d’ici vers vous, ou de là vers nous, ne puissent le faire ».

Nous voici au bord du précipice, monsieur le Président, puisque vous ne réalisez pas que nous sommes le jouet d’une bien plus grande aventure : celle du Hezbollah qui utilise la politique de l’assurance en délivrant un discours très précis aux Libanais : « Regardez ! Je vous ai élu un président et en plus j’ai éloigné Daech de nos frontières. Vous avez besoin de moi ! » Vous n’avez pas compris, monsieur le Président ? Ou bien l’histoire n’est pas votre point fort ? Un parti politique ne peut pas diriger tout seul le Liban.

Nous voici au bord du précipice, monsieur le Président, après dix ans. Parce que cela fait dix ans que votre parti politique règne avec une majorité au sein du Parlement. Et si nous ajoutons à cela 15 ans de guerre, cela fait plus de 25 ans que personne n’a toujours rien compris ! Eh bah ! Décidément !

Si un jour vous avez un peu de temps libre, ou même le soir avant de dormir, lisez Voyage au bout de la violence de Samir Frangié. Ce grand homme qui a tout compris. Ce grand homme qui n’avait pas peur d’être à lui seul son propre clan, son propre parti politique. Il a compris que cet index-là, il faut le couper (et pourquoi pas la main entière tant qu’on y est) tellement nos hommes politiques le pointe les uns envers les autres depuis la guerre de 75. Pour la millième fois, nous sommes tous coupables ! Aujourd’hui plus qu’hier. Et surtout le 14 Mars ou bien ce qui en reste, puisque personne ne les a représentés lors de la visite de Pompeo, même pas deux individus. Juste pour dire non. Dire non au projet du Hezbollah qui personnellement n’est pas le mien parce que tout simplement ce n’est pas ce que je souhaite pour mon pays.

Nous voici au bord du précipice, monsieur le Président. Mais en attendant la fin, vous et votre « mandat fort », « envoyez Lazare, pour qu’il trempe le bout de son doigt dans l’eau et nous rafraîchisse la langue, parce que nous souffrons cruellement dans cette flamme ».

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour.

Nous voici au bord du précipice, monsieur le Président. Après vos vaines promesses sous le label « père de tous », nous sommes en train de payer le prix de vos caprices d’enfant. Lorsque je repense à votre élection au sein du Parlement, que vous-même avez qualifié d’illégal jusqu’à ce qu’il vous ait élu, je vois parfaitement que nous ne sommes plus dans une...

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