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Liban - Diplomatie

Fuite de procès-verbaux : Ali el-Maoula devant la justice pour la première fois

Une nouvelle audition est prévue le 30 mai.

L’entrée du palais Bustros. Michel Sayegh/Photo d’archives

L’affaire de la fuite des procès-verbaux diplomatiques confidentiels établis par Gaby Issa, ambassadeur du Liban à Washington, et publiés dans les colonnes du quotidien al-Akhbar (proche du Hezbollah) les 19 et 24 avril dernier semble loin de s’estomper.

Dans le cadre de l’enquête ouverte le 6 mai dans cette affaire, la première audition en justice a eu lieu hier. Le premier juge d’instruction de Beyrouth, Ghassan Oueidate, a ainsi interrogé le directeur du département des affaires arabes au palais Bustros, l’ambassadeur Ali el-Maoula, soupçonné d’avoir fait fuiter les procès-verbaux en question à al-Akhbar. Le procureur général près la cour d’appel de Beyrouth, Ziad Abihaïdar, avait engagé, le 10 mai, des poursuites contre M. Maoula dans le cadre de cette affaire. Mais le diplomate a demandé un délai pour présenter des exceptions de forme si besoin est.

Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Hani Chmaytelli, et plusieurs diplomates ont par ailleurs été entendus hier par M. Oueidate à titre de témoins. À en croire des sources proches du dossier contactées par L’Orient-Le Jour, il s’agit notamment de Hussein Haïdar, chef du département des affaires internationales au palais Bustros, mais aussi de Joseph Raggi, directeur de l’inspection au ministère, et Ali Kazan, membre de la direction des chiffres au ministère.

Selon nos informations, une nouvelle audition est prévue le 30 mai. L’occasion pour M. Oueidate d’interroger un autre groupe de diplomates à titre de témoins dans ce dossier épineux. Une source judiciaire fait savoir à ce stade que le rédacteur en chef d’al-Akhbar, Ibrahim el-Amine, sera également entendu par le premier juge d’instruction de Beyrouth. C’est à la faveur des bons rapports qui le lient à M. Amine que Ali el-Maoula aurait été soupçonné de se tenir derrière l’affaire.

En attendant l’issue de l’enquête, des sources qui suivent le dossier rappellent néanmoins que ce genre de documents peut être à la portée de plusieurs diplomates et personnalités politiques. Selon ces sources, le chef de la diplomatie, Gebran Bassil, pourrait bien permettre à la justice de poursuivre Gaby Issa si besoin est. M. Bassil a, récemment, exprimé sa détermination à mener cette affaire à son terme.


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