Le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), Béchara Asmar, en 2017 REUTERS/ Aziz Taher
Les fonctionnaires se dirigeaient vendredi vers une grève ouverte à l'échelle nationale dans les prochains jours pour protester à nouveau contre les mesures d'austérité qu'entend prendre le gouvernement qui tente de finaliser l'étude de l'avant-projet de budget de l'année en cours.
Le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), Béchara Asmar, a ainsi menacé d'appeler à une grève générale et à des mouvements populaires de protestation si cela s'avérait nécessaire, exhortant le chef de l’État Michel Aoun, le président du Parlement Nabih Berry, et le Premier ministre Saad Hariri à "intervenir rapidement pour mettre fin à la situation actuelle", estimant que "les conditions de vie de tous sont menacées".
"La CGTL n'a pas encore utilisé tous les moyens démocratiques à sa disposition, et appelle les présidents Aoun, Berry et Hariri à intervenir rapidement pour mettre un terme à cette situation, en espérant un sursaut de conscience du gouvernement, de ses ministres et des représentants du peuple au Parlement", a déclaré M. Asmar lors d'une conférence de presse. "Aujourd'hui, alors que les conditions de vie de tous sont menacées, sauf pour les personnes fortunées et les banques, la CGTL annonce qu'elle n'hésitera pas à prendre les mesures de pression nécessaires, comme par exemple une grève progressive à l'échelle nationale allant jusqu'à la grève générale, des sit-in et des mouvements populaires de protestation si cela s'avérait nécessaire".
(Lire aussi : Aoun appelle à mettre fin aux sit-in, aux grèves et aux manifestations)
Grève ouverte lundi
De son côté, le Comité de coordination syndicale, qui regroupe le syndicat des enseignants des écoles privées, la Ligue des enseignants de l’école secondaire publique, la Ligue des enseignants de l’école publique primaire et secondaire, la Ligue des professeurs de l’enseignement technique, la Ligue des fonctionnaires des administrations publiques et la Ligue des retraités du secteur public, a déjà annoncé dans la journée une grève ouverte lundi et une manifestation à 15h30 le même jour, place Riad el-Solh, dans le centre-ville de Beyrouth.
Les magistrats libanais ont, eux, décidé de poursuivre leur grève pour protester contre d’éventuelles réductions financières touchant leurs revenus, malgré les garanties obtenues par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Lors de cette réunion, le CSM a indiqué qu'il avait réussi à introduire des amendements au projet de budget, notamment en ce qui concerne l'indépendance de la justice et la caisse de retraite des magistrats, appelant les juges à "prendre leurs responsabilités".
Les militaires à la retraite, qui manifestent régulièrement depuis le début de l'étude du budget pour marquer leur opposition à toute atteinte à leurs droits ou pension, ont de leur côté organisé un sit-in et installé une "tente des martyrs de la nation", place Riad el-Solh. "Les droits des militaires sont une ligne rouge", pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les manifestants, qui ont distribué des tracts sur lesquels ils affirment "le refus de l'imposition de nouvelles taxes ou de la réduction de la moindre livre des salaires des militaires à la retraite ou en exercice". Les militaires retraités ont annoncé qu'ils poursuivraient leur sit-in jusqu'au lundi 20 mai.
Des militaires à la retraite devant la tente qu'ils ont installée dans le centre-ville de Beyrouth. Photo Ani
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L,ABRUTISSEMENT N,A PLUS DE BORNES DANS CE PAYS. LE PAQUEBOT CHAVIRE OU KEL WAHAD 3ALA MAWALOU ! IL N,Y A PAS UNE GOUTTE DE NATIONALISME DETECTEE CHEZ AUCUN MALHEUREUSEMENT POUR CE PAUVRE PAYS... PAUVRE POUR LES HEBETES QUI LE GOUVERNENT ET LES PLUS HEBETES QUI REFUSENT DE PARTICIPER A SON SAUVETAGE ET PARTENT EN GREVE...
19 h 42, le 17 mai 2019