Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions ciblées contre un réseau libanais accusé de blanchir l'argent de "barons de la drogue" et de contribuer au financement du Hezbollah, soutenu par l'Iran et considéré comme une organisation "terroriste" par Washington.
Le Trésor américain a ajouté à ses listes noires Kassem Chams, un Libanais, ainsi que deux entités: l'"organisation de blanchiment d'argent" de ce dernier, et Chams Exchange, une société de services financiers dont le siège est à Chtaura, dans le caza de Zahlé.
Ce "réseau international" est accusé de blanchir l'argent de la drogue à travers le monde, soit "des dizaines de millions de dollars chaque mois", et de "faciliter les mouvements d'argent au profit du Hezbollah", selon un communiqué du Trésor. Il est également actif en Australie, au Brésil, en Colombie, en Espagne, aux Etats-Unis, en France, en Italie, aux Pays-Bas et au Venezuela.
Ces sanctions font partie de "la campagne sans précédent de l'administration pour empêcher le Hezbollah et ses affiliés terroristes mondiaux de tirer profit de la violence, de la corruption et du trafic de drogue", a expliqué la sous-secrétaire au Trésor Sigal Mandelker.
Ses services soulignent que Chams Exchange bénéficie d'une licence de la Banque centrale du Liban "malgré les soupçons anciens des autorités américaines". Le Trésor se dit "déterminé à travailler avec la Banque du Liban pour barrer l'accès au système financier libanais aux trafiquants de drogue, blanchisseurs d'argent et groupes terroristes comme le Hezbollah".
L'administration de Donald Trump a fait de l'Iran chiite, accusé de déstabiliser le Moyen-Orient, sa principale bête noire, et a multiplié les sanctions pour lui couper ses revenus, ainsi qu'à ses alliés régionaux comme le Hezbollah.
En novembre dernier, le département d’Etat US avait offert une récompense pouvant aller jusqu'à 5 millions de dollars pour toute personne fournissant des informations sur des cadres du Hezbollah, accusés de terrorisme et recherchés par les services de renseignements des Etats-Unis. Les États-Unis ont également placé Jawad Nasrallah, fils de Hassan Nasrallah, sur leur liste noire des "terroristes mondiaux".
Fin octobre, le président américain, Donald Trump, avait signé un texte renforçant les sanctions contre le Hezbollah. Il s'agit de la loi "Hezbollah International Financing Prevention Amendments Act (HIFPAA) of 2018", une version amendée (S.1595) d'une loi précédente, présentée en 2015 par les sénateurs Marco Rubio (républicain) et Jeanne Shaheen (démocrate) et qui avait été votée par le Sénat le 5 octobre 2017. La S.1595 impose notamment des sanctions à toute personne, entité ou Etat étrangers aidant directement ou indirectement le parti pro-iranien. Elle avait été adoptée par le Sénat le 13 octobre, grâce au soutien des élus aussi bien républicains que démocrates.
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commentaires (6)
Pauvre Liban il ne peut tien faire ils ont trois ministères très important même mes amis et parents quand j'essaye de parler De politique , et surtout sur le Hezbollah , ils changent de conversation Ils ont peur
Eleni Caridopoulou
19 h 45, le 23 avril 2019