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À La Une - Liban

Hydrocarbures offshore : le gouvernement approuve le lancement du deuxième round

Les ministres décident de former une commission ministérielle chargée d'étudier un projet de stratégie nationale pour la lutte contre la corruption.

Le Premier ministre Saad Hariri (droite) et la ministre de l'Energie, Nada Boustani, lors du Conseil des ministres au Grand Sérail, le 4 avril 2019. Photo Dalati et Nohra.

Le gouvernement libanais, réuni jeudi sous la présidence de Saad Hariri au Grand Sérail, a approuvé le lancement du deuxième round pour l’attribution de licences d’exploration et de production d’hydrocarbures offshore. Les ministres ont par ailleurs décidé de reporter à une prochaine réunion gouvernementale l'étude de la demande de certaines personnes et entreprises souhaitant bénéficier d'une grâce fiscale, pour un montant total s'élevant à 115 millions de dollars. 

Le Conseil des ministres a été suivi par une réunion de la commission ministérielle chargé d'étudier le plan pour l'électricité de Mme Boustani, la troisième cette semaine. Le ministre de l'Information, Jamal Jarrah, a annoncé lors d'une conférence de presse qu'un Conseil des ministres pourrait se tenir demain vendredi afin d'approuver le plan pour l'électricité s'il est approuvé cet après-midi.


Au cours de la réunion du cabinet, Mme Boustani a annoncé sur son compte Twitter le lancement du second round de l'appel d'offres pour l'attribution des licences, précisant que les compagnies souhaitant prendre part à cet appel d'offres ont jusqu'au 31 janvier 2020 pour présenter leurs offres.



Pour ce second round, l’Autorité de l’énergie (LPA, rattachée au ministère de l’Énergie) recommande l’ouverture de quatre nouveaux blocs sur les dix que compte la Zone économique exclusive (ZEE). Il s’agit des blocs 1 (au nord-est), 5 (au centre-est), 8 (au sud-est) et 10 (au sud-ouest). Le lancement du second round a été repoussé en raison du retard de plus de huit mois dans la formation du gouvernement Hariri III, ce qui a contraint la LPA à actualiser son calendrier. Alors que la signature des nouveaux contrats était prévue pour décembre 2019, elle est désormais programmée pour avril 2020.

Le Liban avait signé en février 2018 ses deux premiers contrats d’exploration et de production d’hydrocarbures offshore avec le consortium Total-Eni-Novatek pour les blocs 4 (au centre-ouest) et 9 (au sud), après avoir retenu les deux seules offres présentées lors de ce premier round. Le coup d’envoi de la première phase d’exploration (trois ans) pour ces deux blocs a été donné en mai 2018 et le consortium devrait creuser les deux premiers puits vers fin 2019, un premier dans le bloc 4 puis un autre dans le bloc 9. L’évaluation de leur impact environnemental a d’ailleurs été lancée en mars. Entre-temps, la filiale libanaise de Total a lancé, en décembre, un appel à manifestation d’intérêt pour préparer la mise en place d’une base logistique dans le port de Beyrouth.



(Lire aussi : Le Conseil des ministres otage de la politique politicienne...)



Grâce fiscale et corruption
Les ministres ont par ailleurs décidé de former une commission ministérielle chargée d'étudier un projet de stratégie nationale pour la lutte contre la corruption et décidé de reporter les discussions concernant la demande de 14 personnes physiques et morales ayant sollicité une réduction de leurs amendes fiscales.

Cette grâce fiscale concerne des amendes s'élevant à 115 millions de dollars, réparties entre des pénalités de recouvrement et de retard. D'après le ministère des Finances, ces demandes de grâce remontent, pour certaines d'entre elles, jusqu'à 2008. 

A ce propos, le ministre de la Défense, Elias Bou Saab, a souligné après le Conseil que le Premier ministre avait "bien fait" de reporter l'étude de cette question, parce qu'il est "obligatoire de pousser ces entreprises à payer leurs taxes, dont a besoin le Trésor". 



(Lire aussi : Trois réunions de l’exécutif pour presque rien)



Fuites

En outre, dans un discours prononcé à l'ouverture de la réunion du gouvernement, Saad Hariri a dénoncé "les fuites" à la presse de l'ordre du jour du Conseil "avant même qu'il ne parvienne aux ministres".

Parallèlement à la réunion du gouvernement, trois manifestations ont été organisées place Riad Solh, dans le centre-ville de Beyrouth. La première par des manifestants protestant contre le projet de construction d'un barrage à Bisri. Ce barrage doit servir à l'irrigation des terres agricoles et l'approvisionnement en eau potable de 1,6 million d'habitants. Militants écologistes et agriculteurs affirment que l'ouvrage sera érigé sur une faille sismique. Malgré les assurances du gouvernement et de la Banque mondiale, il disent craindre à la fois des séismes et une expropriation massive de terres agricoles. La Banque mondiale contribue au financement du projet avec un prêt de 474 millions de dollars. Une pétition pour la sauvegarde de la vallée de Bisri, lancée en ligne, a rassemblé déjà plus de 25.000 signatures. Pour leur part, des fonctionnaires de quatrième catégorie ayant réussi les examens de l’aviation civile se sont rassemblés pour demander à l'Exécutif de signer le décret qui leur permet d’accéder à leurs postes, car il ne manque plus que sa signature pour que le texte entre en vigueur.

Des volontaires de la Défense civile libanaise, qui réclament leur titularisation et qui ont lancé une grève ouverte place des Martyrs, ont également manifesté.



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Le gouvernement libanais, réuni jeudi sous la présidence de Saad Hariri au Grand Sérail, a approuvé le lancement du deuxième round pour l’attribution de licences d’exploration et de production d’hydrocarbures offshore. Les ministres ont par ailleurs décidé de reporter à une prochaine réunion gouvernementale l'étude de la demande de certaines personnes et entreprises...

commentaires (3)

Avec les moyens de dissuasion des résistances libanaises , tout le monde en profitera , ou bien personne . Que cela soit bien compris que le vol de nos ressources no passaran . Nous parler d'association de chypre israel ou grèce c'est de la pure esbrouffe .

FRIK-A-FRAK

16 h 21, le 04 avril 2019

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Commentaires (3)

  • Avec les moyens de dissuasion des résistances libanaises , tout le monde en profitera , ou bien personne . Que cela soit bien compris que le vol de nos ressources no passaran . Nous parler d'association de chypre israel ou grèce c'est de la pure esbrouffe .

    FRIK-A-FRAK

    16 h 21, le 04 avril 2019

  • Il n'y aura pas 36 solutions , ou bien on en profite tous , ou bien personne n'en profitera . Je ne parle pas des libanais , mais des pays de la région . Le Liban est à la hauteur pour défendre son bifteck .

    FRIK-A-FRAK

    16 h 08, le 04 avril 2019

  • A LA BONNE HEURE ! AYEZ L,INTELLIGENCE DE FAIRE PARTICIPER EXXON MOBIL POUR FUTURE PROTECTION CONTRE LES VISEES ETRANGERES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 30, le 04 avril 2019

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